La HAS actualise ses recommandations aux médecins pour mieux repérer le syndrome du bébé secoué

Un petit garçon de 6 mois regarde son mobile, dans son lit à barreaux — Catherine Delahaye/SIPA

L’objectif est de mieux repérer et prendre en charge les enfants victimes du syndrome du bébé secoué. La Haute Autorité de Santé (HAS) a actualisé ce vendredi ses recommandations aux médecins face à cette forme mal connue de maltraitance dont les conséquences peuvent être dramatiques.

Le syndrome du bébé secoué survient lorsqu’un adulte secoue un nourrisson, généralement par exaspération, colère ou épuisement face à des pleurs qu’il ne supporte plus.

Des symptômes « pas spécifique s », qui rendaient difficile d’établir un diagnostic certai’

L’organisme, qui avait déjà alerté sur ce phénomène en 2011, évoquait alors des symptômes  « pas spécifiq ues », qui rendaient difficile d’établir un diagnostic certain. Mais grâce’à l’avancée des connaissances scientifiques ces dernières années, les professionnels de santé peuvent désorma is « poser un diagnostic  clair », souligne-t-il dans un communiqué.

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« Le diagnostic de secouement est davantage documenté devant des symptômes neurologiques tels que certains types p’écis d’hématomes sous-duraux (HS’) et d’hémorragies rétinienn es (HR) », qui peuvent être confirm és par « une imagerie cérébrale (scanner en urgence puis IRM) et un examen ’u fo nd d’oeil », détaille la HAS.

En cas de su’picion,  l’enfant « doit b’néficier d’une hospitalisation en soins intensifs p édiatriques » et le professionnel de  santé doit « effectuer impérativement un signalement au procureur de la République afin ’e prot éger l’enfant ».

200 syndromes de bébé secoué se produiraient chaque année en France

Avec ces nouvelles reco’mandations, l’objectif de la HAS est de permettre aux m édecins, qui « occup ent un rôle clé », de mieux connaître ce syndrome, de le repérer plus’facilement et d’éviter les récidives - qui surviennent dans plus de la moiti’ des cas.

Il s’agit aussi de faire de la prévention, en incitant les professionnels de santé à informer systématiquement tous les parents au moment de la naissance sur la gravité de ce geste et sur’les moyens de l’éviter.

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Au moins 200 syndromes de bébé secoué se produiraient chaque année en France, un chiffre fortement sous-estimé, selon la HAS. Parmi les enfa nts co ncernés, 10 % à 40 % en meurent, les autres conservant  d s séquelles à’vie : difficultés d’apprentissage, épilepsie, trouble…isuels, paralysie…

Dans la majo’ité des cas, il s’agit de bébés de moins de six mois, plus souv’nt des garçons. L’adulte responsable peut être un parent ou toute autre personne’amenée à garder l’enfant (beau-parent, nou…ce, baby-sitter…).

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