Sclérose en plaques. Une molécule prometteuse pour traiter la maladie

Des cellules immunitaires liées à la production de testostérone sécréteraient une molécule capable de protéger de la sclérose en plaques. Cette découverte laisse entrevoir la possibilité d’un nouveau traitement qui n’affaiblirait pas les patients, mais la testostérone est accompagnée d’effets secondaires néfastes.

Une molécule, produite par certaines cellules immunitaires stimulées par la testostérone, serait susceptible de fournir une protection contre la sclérose en plaques.

La substance ainsi secrétée déclenche une réaction chimique empêchant la création des cellules qui détériorent la myéline, cette gaine protectrice du système nerveux qui est attaquée chez les patients atteints de sclérose en plaques.

Testé sur des souris

Pour arriver à cette découverte, des scientifiques ont mené des expériences sur des souris femelles en laboratoire et publié leurs résultats lundi 29 janvier dans les Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences.

Les animaux ont été modifiés génétiquement pour développer l’équivalent de la sclérose en plaques chez l’Homme, puis traités à l’aide de la molécule. Leurs symptômes ont alors disparu sous l’effet du traitement.

Les femmes plus touchées par la sclérose

Les femmes sont trois à quatre fois plus touchées par la sclérose en plaques que les hommes. Ce phénomène s’explique par le taux de testostérone chez la femme, sept à huit fois plus faible que chez l’homme : « Nous suspectons que les taux de cette hormone mâle sont insuffisants pour activer la production de la molécule protectrice », analyse Melissa Brown, auteure principale de l’étude.

L’étude montre qu’il est possible d’activer la production de testostérone avec cette nouvelle molécule. Cela pourrait « aboutir à une classe entièrement nouvelle de thérapie contre la sclérose en plaques » sans neutraliser le système immunitaire, estime la spécialiste en immunologie. Mais les multiples effets secondaires indésirables de la testostérone ne permettent pas d’en faire un traitement viable. D’autres recherches sont donc encore nécessaires.

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