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Nominoë. Quand le privé se mobilise pour la santé des Bretons

Le dîner de gala du fonds Nominoë a réuni de nombreux patrons mécènes, dont l’un des initiateurs Jean-Paul Legendre (à droite), autour de la directrice du CHU de Rennes Véronique Anatole-Touzet (à gauche). (Photo Philippe Créhange/Le Télégramme)
Le dîner de gala du fonds Nominoë a réuni de nombreux patrons mécènes, dont l’un des initiateurs Jean-Paul Legendre (à droite), autour de la directrice du CHU de Rennes Véronique Anatole-Touzet (à gauche). (Photo Philippe Créhange/Le Télégramme)

Un dîner caritatif a réuni plus de 400 mécènes aux Château des Pères, à Piré-sur-Seiche (35). Les recettes viennent alimenter le fonds Nominoë, du CHU de Rennes.

« On n’aura jamais vu autant de circulation sur la petite route du Château des Pères ». La remarque d’un salarié des lieux donne une idée de l’ambiance qui régnait jeudi 14 juin au soir. Élus, parmi lesquels la maire Nathalie Appéré, chefs d’entreprise, éminents spécialistes du CHU, c’est le Tout-Rennes qui a répondu présent à ce dîner organisé par le fonds Nominoë au Château des Pères, lieu patrimonial, propriété du dirigeant Jean-Paul Legendre.

Nominoë ? Une structure créée en 2014 ayant déjà récolté auprès de mécènes plus de 3 millions d’euros au profit de l’hôpital rennais. Un exemple de partenariat public-privé au service de la santé, qui n’est pas très habituel en France. « Ce n’est pas trop dans la culture des Français car ils estiment que les impôts, qu’ils trouvent déjà importants, sont là pour ça », témoigne Jean-Paul Legendre, l’un des patrons à l’origine de ce fonds, aux côtés d’autres dirigeants comme Alain Glon, Alain Le Roch, François Châtel ou encore Pierre Le Duff. Un modèle anglo-saxon qui commence toutefois à prendre à Rennes puisque plus de 700 donateurs ont déjà contribué au fonds.

Projet d’unité de relaxation au service des soins palliatifs

Avec leur soutien, le CHU de Rennes propose des thérapeutiques et des technologies innovantes utiles à la prise en charge de nombreuses pathologies (cancers, maladies dégénératives, maladies génétiques…) et des équipements pour le confort des patients et de leur famille non financés par l’assurance maladie. Deux projets sont déjà engagés, la biobanque pour comprendre les déterminants de nombreuses maladies et les Maisons des Parents pour accueillir les familles des enfants hospitalisés. « Ce n’est pas un fonds pour suppléer le budget du CHU (715 M€, NDLR), ça ne sert pas à ça », tient à préciser Véronique Anatole-Touzet, directrice de l’hôpital et présidente de Nominoë.

Parmi les projets à venir : une unité de relaxation dans l’unité de soins palliatifs et un service pédiatrique de l’hôpital Sud revu pour diminuer le stress des enfants hospitalisés. « Nous souhaitons aussi mettre en œuvre une plate-forme d’alimentation-nutrition, avec un label Nominoë, pour des repas améliorés à l’hôpital et des conseils d’alimentation », indique Véronique Anatole-Touzet. Des projets de nouveaux outils numériques au service des patients, afin d’améliorer la communication avec les familles, sont également à l’étude.

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