Avis aux allergiques, l’ambroisie est de retour avec un peu d’avance cette année. La plante, très allergisante et donc très surveillée, est entrée en floraison dans au moins deux jardins botaniques différents, à Nancy et à Lyon. Les prochaines semaines devraient donc voir la concentration de pollens augmenter sensiblement, jusqu’à atteindre un pic début août, indique le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA).
Qu’est-ce que l’ambroisie ?
L’ambroisie est une plante envahissante nord-américaine dont le pollen provoque de fortes allergies. Introduite en Europe à la fin du 19e siècle, l’Ambrosia artemisiifolia (également appelée "herbe à poux" au Canada) peut atteindre jusqu’à 2 mètres de hauteur et produit de petites fleurs qui peuvent causer des allergies.
Où la trouve-t-on ?
A ce jour, l’ambroisie est présente dans le centre et dans le sud de l’Europe ainsi que dans un grand quart sud-est de la France, où des campagnes d’arrachage sont régulièrement organisées. Mais son éradication reste très difficile car elle envahit des zones non cultivées autour des zones habitées ( les bords de routes, terrains en friches, les chantiers, parcelles agricoles, chemins défrichés…) et se propage petit à petit sur tout le territoire. Elle devrait même envahir progressivement toute l’Europe dans les prochaines décennies, selon une étude publiée en 2015.
Une équipe de chercheurs français, britanniques et autrichiens a calculé que la concentration en pollens de l’ambroisie allait être multipliée par quatre d’ici à 2050 en Europe. Une forte progression notamment due, selon les chercheurs, au réchauffement climatique qui favorise la croissance de la végétation.
Le Sud-Ouest n’est pas épargné, comme le montre cette carte de la répartition de l’ambroisie publiée par le ministère de la Santé.

Crédit photo : ministère de la santé
Quels sont les risques ?
Les symptômes provoqués par l’ambroisie chez les personnes allergiques ressemblent généralement à ceux du rhume des foins – difficultés respiratoires, toux, essoufflement, asthme, rhinite, conjonctivite… - mais peuvent aussi dans certains cas s’accompagner d’urticaire, démangeaisons ou prurit.
Ils entraînent une gêne importante ainsi qu’une fatigue et un stress parfois pénalisants.
L’allergie à l’ambroisie concerne 33 millions d’Européens et pourrait atteindre 77 millions d’ici 2050.
Comment s’en prémunir ?
Depuis l’an dernier, la France a renforcé ses mesures pour lutter contre la propagation des espèces végétales nuisibles, dont l’ambroisie. Désormais, il est donc interdit d’introduire, de transporter, de vendre ou d’acheter ces espèces, mais aussi de les cultiver. En cas de manquement, les contrevenants s’exposent à une amende de 135 à 375 euros.
Malgré tout, pour limiter les risques d’exposition à l’ambroisie, mieux vaut éviter les zones les plus exposées, et désherber régulièrement son jardin ou les parcelles autour de son habitation. Il conviendra aussi d’éviter d’ouvrir ses fenêtres le matin ou lors des journées trop venteuses, les pollens se dispersant davantage entre l’aube et la mi-journée.
A la maison, changer régulièrement le linge de lit et aspirer les pièces permet d’éradiquer les éventuels pollens ramenés de l’extérieur. Enfin, se brosser les cheveux régulièrement pour se débarrasser des pollens qui y sont accrochés et se rincer le nez et les yeux au sérum physiologique si une gêne persiste permet de passer un maximum au travers.
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