De plus en plus, elles quittent la mer pour atterrir dans nos assiettes. Riches en protéines, vitamines et minéraux, nous consommons des algues fraîches, sèches ou sous forme de compléments alimentaires. Et si elles n'arpentent pas encore beaucoup les rayons de nos supermarchés, elles sont utilisées par "de plus en plus de restaurateurs", indique Hélène Marfaing, chef de projet agroalimentaire au Centre d'étude et de valorisation des algues (Ceva).

Problème :  ce mardi 7 août 2018, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) indique que ce produit tant convoité peut présenter des risques pour la santé s'il est consommé en excès et régulièrement. "La teneur en iode dans les différents produits à base d’algues pouvant être élevée, leur consommation présente un risque non négligeable de dépassement des limites supérieures de sécurité", explique l'agence.

Une consommation déconseillée en cas de troubles cardiaques et rénaux

Sur les produits à base d'algues, la quantité d'iode n'est pas obligatoirement indiquée. "Ce qu’il faut éviter, c’est de cumuler une consommation d’algues avec des compléments alimentaires iodés ou bien des médicaments qui contiennent de l’iode", a précisé Irène Margaritis, chef de l’unité d’évaluation des risques nutritifs de l’Anses au journal Le Parisien.

En cas d'excès d'iode, des dysfonctionnements de la thyroïde et des problèmes cardiaques ou rénaux peuvent en effet survenir. Pour les personnes souffrant déjà de ces pathologies, il leur est donc vivement déconseillé de consommer des algues. Les femmes enceintes et allaitantes sont également invitées à ne pas en manger, hors avis médical. L'Anses indique également aux parents de rester "prudents sur la consommation de produits à base d’algues de leurs enfants, les données étant insuffisantes pour mesurer le risque encouru."

Pas plus de 600 microgrammes d'algues par jour

En règle générale, tout consommateur adulte doit veiller à ne pas dépasser la dose de 600 microgrammes d'algues par jour. Les compléments alimentaires, souvent étiquetés "transit" et "minceur", doivent aussi être pris en considération. L'agence recommande de ne pas dépasser la dose journalière maximale de 150 microgrammes. 

Certaines espèces d'algues doivent attirer l'attention plus que d'autres, compte tenu de leur forte teneur en iode. C'est le cas des algues brunes laminaires Laminaria spp et Saccharina spp, ainsi que l'algue rouge Gracilaria verruqueuse, spécifie l'Anses.

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*www.anses.fr/fr/content/consommation-d%E2%80%99algues-rester-vigilant-sur-le-risque-d%E2%80%99exc%C3%A8s-d%E2%80%99apport-en-iode