Search

Médecins : le gouvernement voudrait en finir avec le numerus clausus

La ministre de la santé prépare une refonte en profondeur des études de médecine et notamment de la sélection en première année. Pour remplacer le système de sélection actuel, deux options sont à l'étude avance France Info.

Après le prélèvement de l'impôt à la source, le numerus clausus en médecine? C'est vraisemblablement le prochain serpent de mer auquel le gouvernement compte s'attaquer. C'était d'ailleurs une promesse de campagne d'Emmanuel Macron qui avait dit vouloir «mettre un terme à ce dispositif périmé». Ce couperet fixe chaque année le nombre de places ouvertes au concours de fin de première année en faculté de médecine, et donc le nombre de nouveaux médecins qui seront formés. Il est accusé de causer un «gâchis absolu» en première année d'étude de médecine, - près de 80% d'étudiants redoublent ou sont réorientés - et d'être responsable de ce qu'il est convenu d'appeler les «déserts médicaux».

» LIRE AUSSI - Santé: Agnès Buzyn attendue sur sa capacité à réformer

Depuis près d'un an, le débat sur sa suppression est relancé. Fin juin encore, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait indiqué lors d'une audition à l'Assemblée «réfléchir à une réforme globale des études de santé où la question du numerus clausus est clairement posée». Elle avait alors promis des mesures, probablement à la rentrée, dans le cadre du plan de transformation du système de santé, sans plus de précisions. La fin de ce système de sélection des étudiants en médecine (concours+quota) devrait donc bien être intégrée à la réforme très attendue du système de santé qui sera présentée le 18 septembre, a-t-on confirmé mercredi au Figaro.

Des pistes pas encore tranchées

Pour remplacer le système actuel, France Info avance deux pistes. Dans les deux cas, le concours serait remplacé dans chaque université par des partiels classiques. Ensuite, soit le numerus clausus serait remplacé par un «numerus apertus», c'est-à-dire un nombre minimal de places défini à l'échelle nationale et qui pourrait être augmenté par région. Chaque université pourrait ainsi former autant de médecins qu'elle le souhaite.

Deuxième option: «garder une forme de sélection, à l'issue de la licence, en fin de troisième année, avec, peut-être, un concours» avance encore France Info. Les étudiants alors recalés auraient une équivalence et pourraient se diriger vers d'autres débouchés dans les métiers de la santé. Mais ces pistes ne sont pour l'heure pas encore tranchées.

Le numerus clausus en médecine a été instauré en 1972 (avec 8588 places offertes au concours pour toute la France) pour remédier à l'époque au trop grand nombre de médecins. Il a atteint son plus bas niveau en 1993 (3500 places). Depuis cette date, il n'a cessé de remonter au compte-gouttes. Mais quarante-cinq ans après sa création, il n'a toujours pas rattrapé son niveau initial alors que, dans le même temps, la population n'a cessé d'augmenter (on compte 15 millions de Français en plus), vit plus longtemps et fait face à l'explosion des maladies chroniques.

Let's block ads! (Why?)

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2018/09/05/20002-20180905ARTFIG00118-medecins-le-gouvernement-voudrait-en-finir-avec-le-numerus-clausus.php

Bagikan Berita Ini

Related Posts :

0 Response to "Médecins : le gouvernement voudrait en finir avec le numerus clausus"

Post a Comment

Powered by Blogger.