
Plus de 11 000 cas confirmés de Covid-19 ont été enregistrés en France en vingt-quatre heures, selon les données publiées par Santé publique France mardi 29 décembre, très loin de l’objectif du gouvernement fixé à 5 000. Lors des sept derniers jours, une moyenne de 12 000 nouveaux cas quotidiens a été enregistrée. L’agence sanitaire fait par ailleurs état de plus de 24 700 hospitalisations (+ 98). En réanimation en revanche, il y a moins de patients que la veille : 2 666 (− 28). L’épidémie a fait un total de 64 078 morts en France.
« Nous sommes sur un plateau depuis environ trois semaines, avec environ 15 000 nouvelles contaminations par jour enregistrées dans notre pays (…). Nous sommes donc encore trop hauts. Ça n’augmente pas, mais ça reste à un niveau très élevé », a estimé mardi soir le ministre de la santé, Olivier Véran, sur le plateau de France 2.
Dans l’Est, certains élus veulent plus qu’un couvre-feu
Un couvre-feu à 18 heures dans l’Est plutôt qu’un reconfinement : la mesure choisie par le gouvernement pour freiner le rebond de l’épidémie est jugée trop légère par des responsables locaux, signe de leur inquiétude à la veille du Nouvel An.
« J’aurais aimé (…) profiter de cette période de vacances (…) pour pouvoir réaliser une forme de confinement », a déclaré sur Franceinfo le président (Les Républicains) de la région Grand-Est, Jean Rottner, qui craint de « prendre un train de retard ». La mesure doit prendre effet à partir du 2 janvier, après concertation locale. « Pourquoi attendre le 2 ? », s’est interrogé M. Rottner. « Je reste dubitative sur la pertinence d’une demi-mesure », a renchéri sur France Bleu Lorraine Valérie Beausert-Leick, présidente (PS) du département Meurthe-et-Moselle.
« Nous ne voulons pas confiner à ce stade : ni un confinement généralisé ni un confinement local », a fait valoir M. Véran mardi soir. D’après le ministère de la santé, 20 départements sont concernés, depuis les Ardennes jusqu’aux Alpes-Maritimes en passant par le Haut-Rhin.
Les données du fichier des vaccinations protégées par le secret médical, rappelle la CNIL
Les données personnelles figurant dans le fichier créé pour gérer la campagne de vaccination contre le nouveau coronavirus « sont protégées par le secret médical », a rappelé mercredi 30 décembre dans une note d’information la CNIL, gardien de la vie privée des Français.
Les acteurs qui pourront avoir accès à « certaines de ces données » sont les « professionnels de santé (…) réalisant la consultation préalable et/ou la vaccination », le « médecin traitant de la personne vaccinée (…) sous réserve du consentement de celle-ci », ou « d’autres structures publiques telles que la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) ou l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ».
D’autres acteurs comme des personnels de Santé publique France (SPF), des agences régionales de santé ou du ministère de la santé pourront avoir accès à des données pseudonymisées (sans le nom, prénom, numéro de Sécurité sociale, coordonnées) pour « suivre la couverture vaccinale et organiser la campagne de vaccination ».
Toute personne pourra exercer un droit d’opposition au traitement de ses données dans le cadre de ce fichier, auprès de l’Assurance-maladie, tant qu’elle n’aura pas donné son consentement au vaccin et reçu celui-ci. En revanche, si une personne accepte la vaccination, elle ne pourra plus exercer ce droit d’opposition dans la mesure où le traitement des données « répond à un objectif important d’intérêt public », souligne la CNIL.
La grippe freinée par les gestes barrières
Combattre un virus, c’est les combattre tous : l’épidémie de grippe n’a toujours pas démarré en France grâce aux gestes barrières adoptés pour contrer le SARS-CoV-2, souligne mercredi SPF : « L’impact de la grippe semble toujours nettement diminué par rapport aux années précédentes grâce à l’adoption des gestes barrières ».
Depuis le début de la surveillance fin septembre, on ne relève « pas de circulation active des virus grippaux » en métropole, selon l’agence sanitaire. En outre, sur la même période, « aucun cas grave de grippe n’a été signalé par les services participant à cette surveillance », aucune admission en réanimation n’ayant été enregistrée pour ce motif. L’an dernier, la grippe avait envoyé 61 malades en réanimation entre début novembre et fin décembre.
Ces derniers mois, les autorités sanitaires ont fréquemment rappelé que les mesures barrières généralisées pour combattre le nouveau coronavirus (lavage des mains, distanciation physique, masque…) étaient également utiles contre d’autres virus hivernaux qui provoquent les grippes ou les gastro-entérites.
La réouverture des salles de spectacle le 7 janvier « très peu probable »
« A ce stade, il semble très peu probable » que les salles de spectacle, les lieux culturels, les théâtres et les cinémas « puissent rouvrir » le 7 janvier, en raison du niveau des contaminations qui se situe sur un « plateau assez haut », a affirmé mercredi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sur BFM-TV.
Les professionnels de la culture « sont en lien permanent avec la ministre Roselyne Bachelot, qui travaille avec eux, qui échange avec eux pour leur donner le plus de visibilité possible », a ajouté le représentant du gouvernement.
Fermés depuis le reconfinement fin octobre, cinémas, théâtres et salles de spectacle étaient prêts à rouvrir le 15 décembre mais avaient vu leurs espoirs déçus lorsque l’exécutif a annoncé qu’ils devraient rester fermés encore jusqu’au 7 janvier au moins.
Interrogé sur la réouverture des stations de ski, où les remontées mécaniques sont actuellement fermées, M. Attal a précisé que c’était « pareil » et que, « dans l’immédiat, il sembl[ait] assez peu probable qu’on puisse alléger un grand nombre de contraintes ».
Axa condamné à indemniser un hôtelier-restaurateur
Le tribunal de commerce d’Annecy a condamné, le 22 décembre, la compagnie d’assurance Axa à indemniser un hôtelier-restaurateur pour ses pertes d’exploitation liées à l’épidémie de Covid-19, une décision inédite à ce jour pour un établissement de ce type. Axa devra payer une provision de 60 000 euros au plaignant en attendant le chiffrage définitif de ses pertes d’exploitation via une expertise judiciaire.
Au départ, l’assureur avait refusé toute indemnisation, mettant en avant une clause du contrat stipulant que la garantie perte d’exploitation ne joue pas si l’interruption d’activité touche plusieurs établissements dans une même région ou au niveau national. Le tribunal a cependant jugé cette clause nulle et non avenue et décidé que la garantie « perte d’exploitation suite à fermeture administrative » était due.
Cette décision « concerne potentiellement tous les hôteliers-restaurateurs assurés par Axa, soit quelques milliers de contrats sur le territoire national », a souligné Quentin Mugnier, avocat de cet hôtelier-restaurateur de la station des Gets, en Haute-Savoie.
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