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Transmission du Covid : comment se contamine-t-on ? Une étude française... - Linternaute.com

Transmission du Covid : comment se contamine-t-on ? Une étude française fait le point Les scientifiques étudient depuis des mois les modes de propagation de la maladie infectieuse, ainsi que les lieux les plus propices à la transmission du coronavirus. Éléments de réponse sur les voies de contamination.

[Mis à jour le jeudi 17 décembre 2020 à 17h16] La propagation du Covid-19 continue presqu'une année après la découverte du virus dans la province chinoise de Wuhan, en décembre 2019. Les méthodes de transmission de la maladie infectieuse sont étudiées par les scientifiques depuis cette date. Certaines pistes ont émergé de ces recherches. Le coronavirus se propage plus facilement dans les lieux clos mal ventilés, où les protagonistes ne portent pas de masques. Le SARS-CoV-2 peut aussi être transmis par la projection de gouttelettes.

Une nouvelle étude intitulée ComCor a été dévoilée ce jeudi 17 décembre 2020. Cette dernière a été menée par le professeur Arnaud Fontanet, un épidémiologiste membre du Conseil scientifique, le gouvernement s'appuie même sur ce document pour prendre ses décisions. L'Assurance Maladie a contacté des personnes infectées par le Covid-19 à partir du 27 octobre afin qu'elles répondent à un questionnaire en ligne établi par l'Institut Pasteur. Les réponses de 30 330 personnes "ayant très vraisemblablement été infectées entre le 17 et le 30 octobre 2020" ont été utilisées par les chercheurs pour pouvoir écrire leurs conclusions. Afin d'obtenir des résultats plus précis dans certaines catégories, les réponses des soignants ont été séparées des autres. 25 644 réponses ont donc été retenues pour les contaminations au sein de la sphère privée. 35% de ces dernières ont lieu au domicile lorsque la source de l'infection est connue. Elle vient du conjoint dans 64% des cas, de la famille (33%), des collègues (29%) et des amis (21%). Il est précisé dans l'étude ComCor que "44% des personnes infectées connaissent la personne source qui les a infectées". Autre donnée importante, l'isolement des malades : "Seulement 54%" des sondés se sont isolés "dès les premiers symptômes".

La transmission du virus dans l'espace public a aussi été étudiée. Arnaud Fontanet a expliqué que l'"on voit dans cette étude une augmentation du risque associée à la fréquentation des bars et restaurants". Ces informations ne sont pas parfaitement exemptes de biais, puisque les recherches ont été faites aux mois d'octobre et de novembre. Lors de ces périodes, le couvre-feu puis le confinement ont été mis en vigueur, ce qui a conduit à la fermeture partielle voire totale de ces établissements. "La part réelle des restaurants et des bars dans la transmission" du Covid-19 n'est donc pas encore réellement connue. Toutefois, le scientifique a relevé que le risque a augmenté lors du confinement comparé au couvre-feu. L'épidémiologiste de l'Institut Pasteur a expliqué que "cela laisse entendre qu'il y a eu des bars et restaurants ouverts de façon clandestine pendant le confinement". Les personnes y étant allées "s'y sont beaucoup exposées". Les salles de sport font aussi parti des facteurs à risque, au même titre que le co-voiturage. Les commerces, quant à eux, ne semblent pas avoir participé à l'augmentation du nombre de cas en France.

L'intégralité des résultats de l'étude ComCor sont indicatifs. Il est mentionné dans le document que bien qu'ils soient "cohérents avec ce que nous savons de la transmission du SARS-CoV-2", ces résultats "sont à considérer avec beaucoup de prudence", car ils "ne concernent que la période du couvre-feu et celle du confinement".

Des lieux très contaminants

Une étude américaine publiée dans la prestigieuse revue scientifique Nature le mardi 10 novembre 2020, a déjà exploité des millions de données pour y voir plus clair sur les lieux à risque. Dirigés par Serina Chang, de l'Université de Stanford, des scientifiques américains ont cartographié les déplacements de 98 millions de personnes du mois de mars à mai 2020. Les scientifiques ont retenu 57 000 lieux de domiciliation. Les déplacements recensés allaient jusqu'à 553 000 "points d'intérêt", comprenant des commerces, boutiques, lieux de culte ou encore lieux d'hôtellerie et de restauration. Pour mesurer la dynamique du Covid-19 au sein des lieux publics, les chercheurs ont utilisé un modèle épidémiologique comportemental intitulé SEIR (Susceptible-Exposed-Infectious-Removed).

Les résultats de cette étude ne sont pas une surprise. Ils suggèrent que les restaurants, les salles de sport, les cafés, les hôtels et les établissements religieux sont les endroits où le virus circule le plus activement. La majorité de ces lieux, classés en ordre décroissant des contaminations, ne requièrent pas le port du masque en permanence. Il s'agit aussi de lieux fermés, parfois mal ventilés, ou les activités (sport, chant, restauration, conversation) empêchent le port du masque et/ou favorisent la projection de gouttelettes par la bouche. Cette étude, bien qu'enrichissante, présente toutefois des limites. Les données mobiles n'étaient pas disponibles dans les écoles ou encore les maisons de retraite, des établissements très peuplés au quotidien. Les entreprises n'ont pas non plus été comptées.

Le quotidien espagnol El Pais a aussi expliqué à l'automne 2020 que les lieux silencieux étaient moins propices à une propagation de la maladie. Si une personne malade est silencieuse, les aérosols sont peu nombreux. Lorsque cette dernière se met à parler, elle émet dix fois plus de particules qu'en restant muette.

Comment éviter au maximum de se contaminer dans une voiture ?

Le Covid-19 est donc plus enclin à se propager dans les milieux clos. Cependant, à l'approche des fêtes de fin d'année, il y a de grandes chances que vous empruntiez votre voiture pour vous rendre chez les membres de votre famille et/ou vos amis, et que ces derniers soient parfois avec vous dans le véhicule. Des chercheurs de l'Université du Massachusetts ont trouvé le moyen d'éviter de se contaminer lors d'un trajet en voiture. Cette étude a été publiée dans la revue Science Advances le 4 décembre 2020. Les scientifiques ont utilisé une Toyota Prius roulant à 80 km/h pour les besoins de cette recherche. Les chercheurs ont immédiatement exclu l'utilisation du mode "recirculation de l'air" de la voiture. Ce qui est le plus adapté, c'est l'ouverture des fenêtres. Il est préférable de toutes les ouvrir lors du trajet. Cependant, lorsqu'il fait froid ou qu'il pleut, cela semble compliqué de les maintenir ouvertes. Dans ces scénarios, les chercheurs ont expliqué que le conducteur à gauche devait ouvrir la fenêtre à sa droite. Le passager doit quant à lui être assis en diagonale derrière le conducteur du véhicule, puis ouvrir la fenêtre à sa gauche. L'air peut ainsi continuer de traverser la voiture ! "A notre grande surprise, les simulations ont montré un courant d'air qui agit comme une barrière entre le conducteur et le passager ", ont précisé les scientifiques.

Une première précision doit être donnée ici, comme un préalable : la contamination au coronavirus se fait essentiellement via l'inhalation, par une personne saine, de gouttelettes contaminées, selon les différentes sites officiels (Organisation mondiale de la Santé, gouvernement ou ministère de la Santé, Haute autorité de Santé, Conseil scientifique, Ordre des médecins, revues scientifiques et médicales...). Cette contamination n'est possible, selon la majorité des études connues à ce jour, que par contact physique direct (accolade, bise, conversation à proximité...), suivi d'une inhalation immédiate des gouttelettes, ou d'une inhalation a posteriori, quand la personne saine porte ses mains à la bouche (après une poignée de main par exemple). D'autres formes indirectes de contamination sont aussi évoquées : celles d'une inhalation après un contact avec des objets ou surfaces contaminées par une personne porteuse et d'une inhalation de microgouttelettes "flottant" dans l'air, essentiellement dans un espace étroit, confiné et mal ventilé.

On peut contracter le coronavirus "lorsque le virus entre dans la bouche, le nez ou les yeux, une situation plus probable lorsque les personnes sont en contact direct ou étroit (moins d'un mètre de distance) avec une personne infectée", résume l'OMS. Les informations disponibles sur le site du gouvernement français vont dans le même sens : le Covid-19 "se transmet par les gouttelettes (sécrétions projetées invisibles lors d'une discussion, d'éternuements ou de la toux)", indiquent les communications officielles. Un contact étroit avec un malade est nécessaire pour transmettre la maladie, il est notamment évoqué "le même lieu de vie, un contact direct à moins d'un mètre lors d'une discussion, une toux, un éternuement ou l'absence de mesures de protection". Ces différents mode de contamination soulèvent néanmoins de nombreuses questions.

Les modes de transmission de la maladie continuent d'être étudiés par la communauté scientifique, depuis plusieurs mois. Par l'air, les animaux, les gouttelettes... Rien n'est laissé au hasard. Un autre aspect est toutefois examiné par les chercheurs : la durée de contagion d'une personne infectée par le coronavirus.

Une méta-analyse a été publiée sur ce sujet dans la revue The Lancet Microbe. 79 études ont été analysées par les scientifiques sur le SARS-CoV-2, qui représentent au total 5340 individus. Les auteurs de cette grande étude ont indiqué que la charge virale du Covid-19 dans les voies respiratoires supérieures semble culminer lors de la première semaine d'infection. Aucune étude n'a découvert de virus vivant au-delà du neuvième jour, bien que les charges virales soient toujours élevées. Les chercheurs ont donc précisé que "le dépistage et l'isolement précoces des cas, ainsi que l'éducation de la population sur le spectre de la maladie et la période d'infectiosité sont essentiels pour contenir efficacement le SARS-CoV-2".

Selon l'Organisation mondiale de la Santé, les personnes infectées peuvent transmettre le Covid "juste avant qu'elles développent des symptômes (à savoir deux jours avant l'apparition de symptômes) et au tout début de la maladie". C'est à ce moment là qu'elles sont les plus contagieuses. Selon la forme de la maladie, cette période de contagion peut être plus ou moins longue. L'OMS précise ainsi que "les personnes qui développent une forme grave de la maladie peuvent être contagieuses plus longtemps". Le cas des asymptomatiques est aussi clairement abordé par l'organisation qui assure que "quelqu'un qui ne développe jamais de symptômes peut transmettre le virus à autrui", même si les connaissances sont encore limitées et que "des recherches plus approfondies sont nécessaires dans ce domaine".

Le gouvernement français, pour sa part, indique que "le délai d'incubation", autrement dit "la période entre la contamination et l'apparition des premiers symptômes" est de 3 à 5 jours en général. "Il peut toutefois s'étendre jusqu'à 14 jours", écrit encore le ministère de la Santé. Et c'est bien pendant cette période de 3 à 14 jours qu'un malade peut être contagieux. C'est la raison pour laquelle une quatorzaine a été adoptée à travers le monde dans divers cas : en prévention dans certains pays pour toute entrée sur le territoire, face à une suspicion de Covid ou, dans la plupart des cas, après la détection de la maladie, à la suite d'un test positif. En France, cette quatorzaine a été ramenée à une "septaine" (7 jours) le 11 septembre 2020, après l'avis favorable du Conseil scientifique. "On est davantage contagieux dans les cinq premiers jours qui suivent les symptômes ou la positivité d'un test. Ensuite, cette contagiosité diminue de façon très importante, et au-delà d'une semaine, elle demeure, mais est très faible", a alors expliqué le ministre de la Santé Olivier Véran. Selon lui, "au-delà de 10 jours, on est à moins de 5% de personnes contagieuses, et faiblement contagieuses". Cette réduction à la septaine a pourtant fait débat dans le monde scientifique, certains spécialistes jugeant le risque trop élevé. Des exceptions ont été relevées dans des revus scientifiques, comme le cas d'une femme âgée asymptomatique pendant 70 jours, mais tout de même contagieuse, mentionnée dans la revue Cell. Un cas à part néanmoins.

La page consacrée au Covid-19 sur le site du ministère de la Santé est catégorique : "Non", le coronavirus "ne peut pas vivre dans l'air tout seul". "Le virus est transporté par les gouttelettes, il ne circule pas dans l'air tout seul, mais peut atteindre une personne à proximité (<1 mètre) ou se fixer sur une surface souillée par les gouttelettes, comme les mains ou les mouchoirs", peut-on toujours lire, en novembre 2020, sur cette source officielle. L'Organisation mondiale de la Santé, elle, est plus nuancée. Elle précise sur son site que "le virus peut se propager lorsque de petites particules liquides sont expulsées par la bouche ou par le nez quand une personne infectée tousse, éternue, parle, chante ou respire profondément". Et d'ajouter : "ces particules liquides sont de différentes tailles, allant de grosses 'gouttelettes respiratoires' à des 'aérosols' plus petits".

A la suite d'une alerte lancée au début du mois de juillet 2020 dans la revue Clinical Infectious Diseases d'Oxford par 239 scientifiques, l'OMS a reconnu que des preuves émergeaient sur la transmission par l'air du coronavirus. "Nous reconnaissons que des preuves émergent dans ce domaine et par conséquent nous devons être ouverts à cette possibilité et comprendre ses implications", a déclaré Benedetta Allegranzi, une responsable de l'OMS, lors d'une conférence de presse virtuelle le mardi 7 juillet 2020. "La possibilité d'une transmission par voie aérienne dans les lieux publics, particulièrement bondés, ne peut pas être exclue. Les preuves doivent toutefois être rassemblées et interprétées", a-t-elle poursuivi, recommandant le respect des distanciations et une ventilation efficace dans les lieux fermés.

Une vidéo qui montre les possibilités de contamination par l'air

C'est bien la taille des gouttelettes inhalées qui est ici en question. Selon plusieurs études, les plus petites seraient moins dangereuses car moins chargées en virus. Mais, plus légères, elles pourraient néanmoins rester en suspension dans l'air, tandis que les plus grosses gouttelettes tomberaient au sol en quelques instants. Selon leur concentration dans l'air, ces microgouttelettes pourraient donc présenter un danger, malgré une charge virale unitaire théoriquement plus faible. Les espaces confinés et mal aérés reviennent ici sur le devant de la scène : dans ces espaces, la stagnation et donc la concentration des microgouttelettes serait accrue. Le niveau d'humidité jouerait aussi un rôle. En octobre 2020, des chercheurs de l'institut de recherche Riken et de l'université de Kobe, au Japon, ont modélisé l'émission de particules virales dans différentes situations et divers milieux intérieurs grâce à un supercalculateur. Outre la conclusion que l'humidité réduirait la contamination par aérosol, leurs travaux, relayés notamment par l'agence Reuters, sont particulièrement éloquents. La vidéo présentée ci-dessous montre comment les gouttelettes peuvent se propager, selon leurs tailles (grande en rouge, moyenne en jaune et petite en bleu) et selon l'environnement.

D'autres études, comme une analyse récente menée aux Pays-Bas, une étude de la revue américaine JAMA Internal Medicine basée sur l'expérience d'un bus chinois en janvier 2020, ou les travaux de l'Université du Nebraska (États-Unis) prépubliés — sans relecture pas un comité scientifique — sur le site MedRxiv.org en juillet 2020, arrivent à des conclusions si ce n'est semblables du moins compatibles : la contamination par aérosols est théoriquement possible, dans des environnements propices, même  si elle semble présenter un danger moins important que la transmission par contact direct. "Il y a du virus infectieux dans l'air. Reste à savoir quelle quantité il faut respirer pour être infecté", a résumé pendant l'été 2020 Linsey Marr, spécialiste de la transmission aérienne des virus sur son compte Twitter. 

Une transmission à plus de deux mètres possible

Dans un avis du 5 octobre, les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), l'agence fédérale américaine se santé, ont donc ajouté la voie aérienne comme un mode de propagation du Covid (contrairement à la transmission du coronavirus par les objets qui n'est "pas considérée comme une forme commune de propagation du Covid-19" outre-Atlantique). Le cas emblématique d'un cluster détecté au sein d'une chorale dans l'Etat de Washington, en mars 2020, malgré les distances, a pu influencer cette décision. Dans leur note, les autorités sanitaires américaines indiquent notamment que la transmission du Covid peut se faire à plus de deux mètres, une hypothèse souvent négligée. "Certaines infections peuvent être transmises par une exposition au virus dans de petites gouttelettes et particules qui peuvent rester suspendues dans l'air pendant des minutes ou des heures. Ces virus pourraient être capables d'infecter des gens qui se trouvent à plus de six pieds (deux mètres environ) de la personne infectée, ou après le départ de cette personne", écrivent les CDC.

Alors qu'en France c'est la distance d'un mètre qui a été retenue, une étude montpelliéraine soutient que cette distance de deux mètres est nécessaire, notamment lors de la prononciation de certains mots. Par exemple, les syllabes qui commencent par le son "p" "envoient des jets d'air qui atteignent un mètre en une seconde". Néanmoins, pour Simon Mendez, chercheur au CNRS qui s'est confié à France 3, "il ne suffit pas de respirer le virus une fois pour être malade. La distance n'est pas pertinente si on ne prend pas en compte le temps et la circulation de l'air dans l'espace". 

Le quotidien espagnol El Pais a aussi marqué les esprits à la mi-novembre 2020 avec un simulateur développé par l'équipe du professeur José Luis Jiménez, qui officie à l'université du Colorado, encore aux Etats-Unis. Ce dernier souhaitait montrer l'importance de certains facteurs qui entravent la transmission du virus. Il a démontré que la ventilation, qu'elle soit naturelle ou mécanique, permettait de faire partir les aérosols et d'éviter qu'ils ne se condensent dans une pièce. La ventilation des espaces clos a été ajoutée à la liste officielle des gestes barrières, en France, comme dans plusieurs autres pays à l'automne.

La climatisation influe-t'elle sur la propagation du virus ?

Les scientifiques s'interrogent toujours sur les modes de transmission du coronavirus. Certains milieux ont été notés comme étant particulièrement propices à la propagation de la maladie infectieuse. C'est notamment le cas des lieux clos mal ventilés, où les nombreux protagonistes ne portent pas de masques. Une étude coréenne, publiée dans le Journal of Korean Medical Science, s'est intéressée au cas d'un patient positif dans un restaurant sans fenêtres, ni système de ventilation, mais qui disposait d'une climatisation. La personne n'était pas encore au courant qu'elle était positive au Covid-19 lors de sa sortie au restaurant.

L'individu a contaminé deux personnes dans ce lieu, alors que les clients en question étaient assis à 5 et 6,5 mètres, images de vidéosurveillance à l'appui. De plus, ces derniers ne sont restés que très peu de temps dans la même pièce que le porteur : 21 minutes pour l'un, 5 minutes pour l'autre. Les chercheurs de cette étude en ont conclu que "la transmission du Covid-19 par des gouttelettes d'un porteur du virus peut se produire sur une distance supérieure à deux mètres avec une courte période d'exposition lorsqu'il est combiné à un flux d'air [de climatisation, ndlr.]". À la suite de ces conclusions, les scientifiques ont donné quelques recommandations : espacer les tables d'au moins un à deux mètres, porter un masque dès que c'est possible entre deux plats, et arborer cet accessoire hygiénique lors des discussions. Les chercheurs ont aussi précisé qu'"à long terme, l'installation de pièces séparées ou de cloisons pour les environnements intérieurs devrait être envisagée pour prévenir la transmission de maladies infectieuses en suspension dans l'air et de gouttelettes".

L'Organisation mondiale de la Santé écrit que "les personnes porteuses du virus peuvent laisser des gouttelettes infectieuses lorsqu'elles éternuent, toussent ou touchent des objets ou des surfaces, comme les tables, les poignées de porte et les rampes". Si la transmission par voie cutanée est totalement exclue, on peut néanmoins être infecté par le virus en se touchant les yeux, le nez ou la bouche après avoir touché ces surfaces contaminées et avant de s'être lavé les mains, selon l'OMS. Selon le gouvernement français, le virus pourrait, "dans certaines conditions, rester infectieux jusqu'à quelques heures sur une surface contaminée" ou même "survivre, sous forme de traces, plusieurs jours". "Toutefois, ce n'est pas parce qu'un peu de virus survit que cela est suffisant pour contaminer une personne qui toucherait cette surface", est-il précisé. Selon la page gouvernementale dédiée au coronavirus, "au bout de quelques heures, la grande majorité du virus meurt et n'est probablement plus contagieux". La charge virale du virus "se réduit considérablement, jusqu'à 1000 fois ", a confirmé sur Twitter Angela Rasmussen, docteur en virologie au sein de l'Université de Columbia à New York.

La question de la contamination par les objets a été posée dès le début de la crise sanitaire. Dans le New England Journal of medecine, à la mi-mars 2020, des chercheurs ont démontré que le Covid-19 perdurait quatre heures sur le cuivre et le métal, 24 heures sur du carton, trois jours sur du plastique, quatre jours sur le bois et l'acier, cinq jours sur du verre. De facto, les poignées de portes, les plans de travail et autres livres peuvent donc présenter des traces du virus. "Ces surfaces, ce sont les 'fomites' : tous les objets potentiellement porteurs de germes et qui peuvent poser des problèmes en matière d'hygiène dans la gestion du coronavirus", expliquait dernièrement à 20Minutes Jocelyn Raude, enseignant-chercheur en psychologie sociale de la santé et des maladies infectieuses à l'Ecole des hautes études en santé publique (EHESP).

Cependant, ces conclusions sont aussi à nuancer. La majorité de ces études se basent sur la projection de gouttelettes d'eau, fortement chargées de virus SARS-CoV-2, sur différentes surfaces avec l'aide d'un aérosol. De fait, la charge virale est bien inférieure hors expérience en laboratoire. Selon un article publié dans le Journal of Hospital Infection "en dessous de 10 000 particules, le virus résiste moins de 5 minutes, quelle que soit la surface".

"Au vu des informations disponibles à ce jour, le passage de la Covid-19 de l'être humain vers une autre espèce animale semble peu probable, et l'éventuelle contamination des denrées alimentaires d'origine animale à partir d'un animal infecté par la Covid-19 est exclue", indique le gouvernement sur son site dédié au coronavirus, alors que la question de la transmission de l'homme à l'animal et de l'animal à l'homme est posée. L'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) s'est prononcée assez tôt en tout cas sur la question de l'alimentation. Selon l'agence, "la possibilité de transmission directe du virus par un aliment issu d'un animal contaminé a été exclue par les experts". En revanche, "une personne infectée peut contaminer les aliments en les préparant ou en les manipulant". Aussi, l'agence conseille de cuire la nourriture, a minima, pendant quatre minutes à 63°C et de continuer à respecter les règles d'hygiène habituelles lors de la manipulation et de la préparation des denrées alimentaires.

Concernant une contamination par l'eau, le Centre d'information sur l'eau a certifié que "les différentes étapes de traitement protègent l'eau des virus, dont le coronavirus". Plusieurs méthodes de désinfection "comme la chloration, l'ozonation, ou encore la désinfection par ultraviolets permettent d'éliminer tous les virus, dont le coronavirus". Il est précisé que le "risque lié au Covid-19 en lui-même ne justifie pas de surchlorer". Une étude espagnole a également rassuré les plus inquiets à ce sujet. Le CISC (Consejo Superior de Investigaciones Científicas), principal conseil de recherches du pays, a écarté la possibilité que le virus se développe dans l'eau de mer, mais également dans celle des piscines grâce à la présence de produits désinfectants comme le chlore. L'étude attire malgré tout l'attention sur le fait que la baignade dans des eaux douces naturelles, comme des lacs ou rivières, s'avère plus à risque. 

Dans les deux cas, se pose la question de la transmission du coronavirus par voie digestive. Mais celle-ci a été jugée peu probable par les experts. Il semble admis que l'ACE2, une enzyme présente dans plusieurs organes de notre corps, est le récepteur du virus, autrement dit offre une port d'entrée au SARS-CoV-2 pour nous contaminer. Cette enzyme est présente dans les poumons, mais aussi dans les cellules de l'œsophage supérieur et des cellules de l'intestin grêle. Théoriquement donc, le coronavirus peut être "capté" dans ces organes. Pourtant, selon le consensus scientifique, le coronavirus semble être une maladie "à tropisme respiratoire primaire", autrement dit exclusivement transmissible par voie respiratoire. Les troubles gastro-intestinaux, régulièrement constatés chez les malades, seraient des symptômes secondaires, plutôt que la manifestation d'une entrée directe par voie digestive. "Au vu de ces éléments, la voie de transmission du SARS-CoV-2 par voie digestive directe a été écartée" par les experts d'un GECU, un "Groupe d'expertise collective d'urgence" réuni par l'Anses dès mars 2020 sur le sujet. L'infection par voie respiratoire lors de la mastication serait en revanche "théoriquement possible".

Des doutes ont été émis sur une possible transmission du coronavirus par voie sexuelle et plus précisément par le sperme. Une étude chinoise, parue début mai dans le Journal of American Medical Association, évoque cette possibilité. L'expérimentation a été réalisée sur 38 sujets Covid+. Chez 16% des patients le sperme s'est révélé positif au virus. L'équipe de recherche a admis que "s'il pouvait être prouvé que le SRAS-CoV-2 peut être sexuellement transmissible, il pourrait s'agir d'un élément essentiel dans la prévention du virus". Les chercheurs ont estimé que "l'abstinence ou l'utilisation du préservatif peuvent être des moyens préventifs" pour les patients positifs. Les auteurs ont recommandé la tenue d'autres études cliniques. A ce stade, il est néanmoins important de rappeler que seule la voie respiratoire est reconnue comme moyen de transmission du coronavirus et qu'aucune autre étude n'a confirmé une transmission par voie sexuelle.

Une étude française, publiée dans la revue scientifique Nature Communications en juillet 2020, a confirmé la contamination intra-utérine au Covid-19. Pour ce faire, l'équipe de recherche de l'hôpital Antoine-Béclère de Clamart (Hauts-de-Seine), a analysé le cas d'un bébé, de sexe masculin, né en France en mars et souffrant de symptômes neurologiques associés à la maladie. "Nous avons montré que la transmission de la mère au fœtus est possible via le placenta dans les dernières semaines de grossesse", a expliqué à l'AFP le docteur Daniele De Luca, auteur principal de l'étude. Après une batterie d'examens, il s'est avéré que la charge virale la plus importante a été trouvée dans le placenta. "Il est passé de là, à travers le cordon ombilical, vers le bébé, où il s'est développé", a développé le docteur De Luca. La spécialiste a rappelé : "Le principal message pour les femmes enceintes reste d'éviter l'infection, par le lavage des mains et la distanciation sociale".

Afin de pallier de possibles contagions, il faut respecter les gestes barrières en plus des règles d'hygiène traditionnelles. Le masque, désormais obligatoire dans de nombreuses situations, en entreprise ou dans les lieux publics, accompagne désormais les Français au quotidien. Le port de la visière est également pratiqué. Mais il convient de faire attention : si cet objet en plastique permet peut-être de mieux respirer qu'un masque chirurgical ou en tissu, sa protection est limitée. Le gouvernement a d'ailleurs indiqué que l'usage de ces "écrans faciaux" pouvait être possible uniquement "en complément du port d'un masque". L'experte en risque biologique à l'INRS Myriam Bouslama précise qu'"il faut savoir que des études sur les visières montrent une efficacité uniquement lors de contacts très rapprochés".

La distance d'un mètre est aussi préconisée depuis le début de l'épidémie pour éviter d'inhaler les gouttelettes éventuellement projetées par un malade. Il en va de même du lavage de mains régulier, pour éviter les contaminations indirectes, par inhalation de particules au moment où on se touche le visage, la bouche, le nez ou les yeux. Il est aussi recommandé de se saluer sans se toucher ou se serrer la main, de se moucher dans un mouchoir à usage unique et, en cas de toux ou d'éternuement, de se couvrir le nez et la bouche avec le pli du coude.

Le gouvernement français a ajouté de nouvelles recommandations à cette liste à l'automne. Il conseille aussi depuis le mois d'octobre 2020 de limiter au maximum les contacts sociaux (6 minimum) et, depuis le mois de novembre, de ventiler au maximum les pièces fermées, a minima 10 minutes trois fois par jour.

Le Covid-19 peut-il être transmis par les animaux ?

La transmission du Covid-19 est toujours étudiée par les scientifiques. Le mode de contagion le plus commun est celui par les gouttelettes mais d'autres questions demeurent en suspens : est-ce que les animaux jouent un rôle dans la transmission de la maladie infectieuse ? La réponse est non selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Dans un avis publié le 16 octobre 2020, le Groupe d'expertise collective d'urgence (GECU) de l'Anses "considère qu'à la lumière des éléments scientifiques actuellement disponibles (épidémiologie de la COVID-19, études expérimentales et naturelles), les animaux domestiques et sauvages ne jouent pas, à ce jour, un rôle épidémiologique dans le maintien et la propagation du SARS-CoV-2 au niveau national, voire mondial". Le GECU a ajouté que "cette diffusion est, à ce jour, le résultat d'une transmission interhumaine efficace par voie respiratoire".

L'Anses rappelle toutefois dans son rapport que certaines espèces animales sont réceptives à la maladie infectieuse. Afin d'éviter "un risque éventuel de constitution d'un réservoir animal autre que l'humain", la GECU recommande la plus grande vigilance dans certaines situations. Il faut par exemple faire attention lors des contacts avec les animaux, en particulier dans des lieux confinés, clos. Cette exhortation est aussi valable pour "des contacts entre l'Homme et les espèces réceptives, dans des conditions de densité importante d'animaux". C'est notamment arrivé aux Pays-Bas et au Danemark, dans des élevages de visons. Une mutation du virus a été découverte chez ces petites bêtes, avant qu'elles ne le transmettent à l'homme.

Si une personne est positive au virus, l'Anses a indiqué dans son avis qu'il faut qu'elle évite tout contact étroit avec des animaux. Si cela ne peut être évité, comme par exemple pour des soins, le malade doit porter un masque. Il faut aussi qu'il se lave les mains avant et après avoir touché l'animal. Ces mesures de prudence doivent être d'autant plus suivies si la bête est une espèce réceptive, ce qui est notamment le cas du chat.

Additionner les barrières

En octobre 2020, plusieurs experts ont précisé que le port du masque, qui est évidemment bénéfique, n'était pourtant pas à lui seul une garantie contre une contamination. Il peut ne pas suffire si les autres conditions ne sont pas remplies. Le "modèle emmental" a été évoqué par plusieurs experts, dont l'infectiologue Karine Lacombe sur LCI, ou par la Haute autorité de santé (HAS). Cette théorie, inspirée du modèle élaboré en 1990 par James Reason, professeur de l'université de Manchester, pour expliquer les accidents, est assez parlante : chaque barrière (masque, distance, ventilation etc.) pourrait être représentée par une tranche de fromage. Chacune de ces tranches présentant des trous, elle ne peut être efficace à 100% si elle est prise seule. Il est donc indispensable de les superposer pour éviter la contamination.

Les gestes barrières sont à respecter. Il en va de même pour le port du masque, qui permet de se protéger face au Covid-19. Cet accessoire a été revisité par une start-up israëlienne. Le directeur de recherches de la société Sonovia, Aaron Garzon, a expliqué au micro de franceinfo que l'entreprise a élaboré un antibactérien au mois de février dernier, à la suite de l'arrivée du coronavirus : "L'idée, au départ, c'était de traiter des draps ou des blouses utilisées à l'hôpital. Mais on s'est penché sur les masques pour tirer profit de la situation". Ils sont parvenus à concevoir un masque qui empêche au virus de se propager. Cela a été rendu possible par le biais du procédé de sonication. Il s'agit d'ondes sonores qui ont la particularité d'incorporer de l'oxyde de zinc dans des tissus, et ce de manière durable. Aaron Garzon a donné davantage d'éléments sur cet accessoire hygiénique : "Au contact du virus avec les nano-particules, il y a une réaction qui détruit de la bactérie ou du virus". Les masques produits par Sonovia peuvent être utilisés efficacement pendant une année, à condition de les laver une fois par semaine.

Précisions sur le nettoyage des surfaces

Au-delà de ces gestes de base, il a pu être  recommandé, "par mesure de précaution, de nettoyer les surfaces fréquemment et récemment touchées par des mains potentiellement contaminées" en ayant à l'esprit que le virus se dégrade après quelques heures sur une surface et n'est donc plus dangereux. Il n'est donc "pas utile de désinfecter le sol, les murs ou le courrier car ce sont des surfaces qui passent peu de main en main", précise le gouvernement, qui préfère attirer l'attention sur "certaines surfaces fréquemment manipulées par d'autres (boutons de porte ou d'ascenseur, caddies de supermarché)". "Interrupteurs d'éclairage, poignées de toilettes, comptoirs, mains courantes, surfaces d'écran tactile et claviers" ont aussi un temps été listés sur le site dédié au coronavirus. Ces surfaces nécessitent de se laver ou se désinfecter les mains au préalable, d'éviter de se toucher le visage pendant et de bien se laver ou se désinfecter les mains après utilisation.

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) indique également qu'il faut nettoyer les surfaces suspectes "avec un désinfectant ordinaire pour tuer le virus". Le dosage de solvant recommandé est de quatre cuillères à café pour un litre d'eau. Il est conseillé de laver les draps et vêtements souillés à 60°C. Dans une page consacrée à la lutte contre les idées reçues sur le Covid-19, l'OMS indique par ailleurs que les "désinfectants à base d'eau de Javel ou de chlore, de solvants, d'éthanol à 75%, d'acide peracétique et de chloroforme" sont efficaces contre le virus.

Les personnes vaccinées seront-elles contagieuses ?

L'apparition du coronavirus a été relevée il y a presqu'une année à Wuhan, en Chine. Depuis cette période, les scientifiques cherchent à identifier les modes de transmission du Covid-19. Plusieurs méthodes ont été identifiées, que ce soit par la projection de gouttelettes ou encore par la présence d'aérosols dans l'air, en particulier dans les milieux clos mal ventilés. Le virus s'est propagé à grande vitesse à l'échelle mondiale en l'espace de bientôt une année. Certains laboratoires et entreprises pharmaceutiques ont mis au point des candidats vaccins. C'est notamment le cas de l'américain Moderna et du duo germano-américain Pfizer-BioNTech, qui ont effectué des demandes d'autorisation de leurs vaccins en Europe et aux États-Unis en novembre.

Si l'efficacité de ces remèdes semble à l'heure actuelle prouvée, des interrogations demeurent au sujet de la transmission de la maladie. Les vaccins seront-ils à la hauteur pour limiter la propagation du coronavirus ? Les personnes vaccinées seront-elles toujours contagieuses ? Il est encore difficile de répondre à ces questions. La Haute Autorité de santé a expliqué dans un communiqué qu'"il est nécessaire d'attendre que les études établissent la preuve que les vaccins ont une efficacité possible sur la transmission du virus et que la disponibilité des vaccins soit suffisante". Face à cette situation, certains experts ont exprimé leur point de vue dans les colonnes du Parisien. Jean-Michel Pawlotsky, virologue qui officie au CHU Henri-Mondor à Créteil, a souligné qu'"au début, il est possible que le virus infecte un peu les cellules avant que les anticorps ne le bloquent mais la réponse immunitaire intervient très vite". Le professeur Daniel Floret a lui aussi donné des éléments de réponse : "Le vaccin stoppe la maladie au niveau des poumons mais pas forcément l'entrée du virus dans le corps, c'est là le problème. Pour qu'il empêche la transmission, il faut qu'il bloque la pénétration du virus au niveau de ces voies aériennes".

Le virus a-t-il muté ?

Les scientifiques s'interrogent sur le mode de transmission du Covid-19 depuis plusieurs mois. La maladie s'est propagée très rapidement, ce qui a provoqué une pandémie à l'échelle mondiale. Des chercheurs estiment que le coronavirus s'est propagé suite à une mutation du virus. Cette dernière, qui a pour nom 614G, n'influence pas les symptômes du SARS-CoV-2. Elle a par contre la possibilité d'accélérer sa progression. La mutation du coronavirus implique que le Covid-19 a plus de facilités pour pénétrer les cellules de la gorge ou du nez. L'infection est donc automatiquement plus rapide chez les patients. Cette mutation permet aussi à la maladie de se multiplier plus vite. Cela a pour conséquences dans l'organisme que le virus se répande plus rapidement. Vincent Enouf, virologue à l'Institut Pasteur, a donné des éléments de réponse sur ce phénomène aux journalistes d'Europe 1 : "C'est un virus qui s'est vraiment installé grâce à sa capacité à se diffuser rapidement. Pour qu'un virus puisse continuer à se diffuser dans la population, il lui faut des stratagèmes, et le meilleur des stratagèmes c'est la mutation. Il est possible qu'une mutation supplémentaire améliore encore sa virulence, on ne peut pas le dire à l'avance."

Le Molnuvirapir, un médicament qui lutte contre la transmission du virus ?

Le coronavirus continue se de propager dans le monde. Comment l'expliquer ? Les chercheurs étudient toutes les possibilités de transmission de la maladie : dans l'air, par les aliments, par la projection de gouttelettes... Rien n'est laissé de côté. Grâce à de nombreuses recherches, les scientifiques parviennent à déterminer certaines méthodes de propagation du Covid-19. La question qui s'impose est désormais la suivante : comment empêcher à la maladie de se répandre ?

Un médicament semble apporter quelques éléments de réponse à cette interrogation : le Molnupiravir. Des chercheurs ont réalisé une étude, publiée dans la revue Nature Microbiology le 3 décembre 2020, sur ce remède. Le médicament est à l'origine un antiviral qui lutte contre la grippe. Dans cette recherche, ce dernier a réussi à arrêter la transmission du coronavirus chez un furet en l'espace de 24 heures. Ces données sont importantes puisque ces animaux possèdent des récepteurs à coronavirus identiques à ceux des êtres humains. L'un des co-directeurs de l'étude, le Dr. Robert Cox, a indiqué dans une déclaration que "nous pensons que les furets sont un modèle de transmission pertinent car ils propagent facilement le SARS-CoV-2, mais ne développent généralement pas de forme grave de la maladie, ce qui ressemble étroitement à la propagation du SARS-CoV-2 chez les jeunes adultes". Le Dr. Richard Plemper, l'un des co-directeurs de l'étude qui officie à l'Université de l'État de Géorgie en tant que professeur, a expliqué qu'"il s'agit de la première preuve qu'un médicament administré par voie orale peut bloquer rapidement la transmission du SARS-CoV-2". Pour plus de renseignements, nous vous invitons à lire notre article sur le Molnupiravir.

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