La variole du singe continue à se propager lentement dans plusieurs pays du monde, en France y compris, où 7 cas sont confirmés. Si les autorités scientifiques se veulent rassurantes, Santé publique France a en revanche annoncé des mesures pour limiter au maximum la propagation.
Alors que plusieurs cas de virus "Monkeypox", responsables de la variole du singe ont été détectés, c'est le caractère inhabituel de la propagation qui intrigue actuellement les autorités sanitaires, puisqu'ils sont "non importés de pays rapportant habituellement des cas", indique Santé publique France ce mercredi 25 mai.
Situation atypique
"À ce jour, en Europe, ces cas sont survenus principalement, mais pas uniquement, chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, sans lien direct avec des personnes de retour de zone endémique", ont ajouté les autorités sanitaires françaises.
Ainsi, pour tenter de limiter la propagation du virus, dans cette situation décrite comme "atypique", SPF a mis en place un protocole d'isolement pour les personnes infectées, cas probables ou cas suspect, ajoutant que les cas suspects doivent être signalés à l'ARS et que tous les cas confirmés ou probables en France doivent faire l'objet d'une déclaration obligatoire.
Selon les cas de figure, Santé Publique France préconise de s'isoler. On fait le point sur les recommandations émises par l'agence nationale.
Pour les personnes contaminées
Les personnes ayant été contaminées et dont le test s'est avéré positif doivent remplir une déclaration obligatoire et une investigation visant à déterminer l'origine de la contamination sera menée.
Concernant la conduite à tenir, "les cas confirmés doivent s’isoler à domicile pour une durée de 3 semaines à partir de leur date de début des signes si leur état clinique ne nécessite pas une hospitalisation. Un arrêt de travail ou une autorisation de télétravail à temps plein peut leur être délivré par leur médecin traitant", indique SPF.
Ils doivent également s'isoler des personnes de leur domicile, doivent porter un masque, ne pas avoir de contact physique avec d'autres personnes et "ne doivent pas partager leurs vêtements, leur linge de maison et literie ou leur vaisselle avec d’autres personnes".
Pour les "cas probables"
Santé publique France définit les cas probables comme les personnes qui présentent une "éruption vésiculeuse évocatrice de MKP2, précédée ou non d’une fièvre ressentie ou mesurée au-delà de 38°C" et qui dans les 3 semaines avant l'apparition de ces signes a été soit contact à risque d'une personne contaminée, revient d'une zone endémique ou qui a des rapports sexuels avec des hommes ou des rapports sexuels multiples ou anonymes (peu importe l'orientation).
Pour ces personnes, un isolement de 3 semaines est aussi demandé, dès le début des signes cliniques et un arrêt de travail ou une autorisation de télétravail peut être délivré dans les mêmes conditions qu'évoquées plus haut.
Les cas probables devront aussi lister les personnes cas contacts à risque (voir ci-dessous) auprès de l'ARS pour permettre le contact tracing.
Pour les "cas suspects"
À la différence du "cas probable", la personne considérée comme "cas suspect" présente bien des symptômes, mais n'aurait pas été dans les situations d'exposition probables à la maladie listées ci-dessus.
Les cas suspects doivent se faire tester et s'isoler à leur domicile en attendant le résultat.
Pour les "cas contacts"
Les personnes dites cas contacts sont celles qui ont eu un contact rapproché avec une personne contaminée ou cas probable. Par "contact physique direct non protégé", SPF entend tout contact avec une peau lésée, des fluides corporels, des actes sexuels, des soins médicaux, un partage d'ustensile de toilette ou un contact avec des textiles ou de la vaisselle sale ou encore un contact non protégé à moins de deux mètres pendant trois heures.
[#Monkeypox] L’infection par le virus Monkeypox n’est pas connue comme une IST, mais le contact direct avec une peau lésée durant un rapport sexuel facilite la transmission. pic.twitter.com/qDTxGfY7rY
— SantépubliqueFrance (@SantePubliqueFr) May 25, 2022
Pour ces personnes, SPF ne recommande pas d'isolement en l'absence de symptômes. En revanche, une vaccination sera proposée, "idéalement dans les 4 jours après le contact à risque et au maximum 14 jours plus tard" selon Santé publique France.
Ils doivent aussi surveiller leur température, celle-ci pouvant apparaître avant les éruptions cutanées, et marquer le début de la contagiosité.
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