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Covid long : l’hypothèse que certains patients créent un « réservoir à virus » dans l’intestin se précise - Sud Ouest

Bien que basées sur un petit échantillon de personnes (31), les conclusions de cette étude semblent si marquées que les chercheurs la jugent convaincante. Elle doit encore être revue par des pairs.

En quoi est-ce une avancée ?

Prise seule, cette étude ne constitue pas une totale révolution. Mais ses conclusions viennent recouper celles d’études antérieures, et éclairer un peu plus les médecins sur les origines du Covid long, et donc, potentiellement, sur les moyens de le traiter. En effet, si la protéine Spike est retrouvée dans le plasma des patients Covid long, cela signifierait qu’il persiste quelque part dans leur organisme un réservoir de virus actif et que ce virus a trouvé un moyen de passer dans le sang.

L’hypothèse d’un « réservoir de virus » a déjà été avancée dans une étude de l’université de Stanford, publiée en avril et mai 2022 dans plusieurs revues scientifiques. L’équipe d’Ami Bhatt, oncologue et généticienne, avait alors mis à jour des « virus fantômes », ou fragments d’ARN du SARS-CoV-2 non pas dans les échantillons respiratoires (où le virus avait disparu) mais dans l’intestin de deux tiers des patients souffrant de Covid long jusqu’à 7 mois après leur infection.

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Par ailleurs, une étude de l’équipe de David R. Walt publiée dans la revue Critical Care Exploration en février 2022 a également mis à jour la présence d’un réservoir de réplication du SARS-CoV-2, dans le système digestif des enfants qui ont subi un syndrome inflammatoire multisystémique (MISC) à la suite d’une infection au Covid, et ce même longtemps après l’infection. Selon les chercheurs, le virus présent dans l’intestin aurait alors pu passer dans le sang grâce à une brèche de la barrière gastro-intestinale, rendue poreuse par l’inflammation.

Parallèlement, une autre étude de l’université d’Innsbruck, parue en mai 2022 dans la revue Gastroenterology a révélé que des fragments du virus SARS-CoV-2 étaient toujours présents au bout de six mois dans la muqueuse intestinale de la majorité des patients atteints de maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI). Les patients concernés ont souffert de symptômes de Covid long.

Quelles conclusions à l’heure actuelle ?

Pris collectivement, ces résultats suggèrent que les symptômes du Covid long sont dus à la persistance du SARS-CoV-2 au niveau de l’intestin, qui permettrait en outre au virus de passer dans le sang.

La présence de protéine Spike dans le plasma de patients atteints de Covid long, mise en évidence par l’équipe de chercheurs d’Harvard, vient appuyer de nouveau cette hypothèse. Si elle se confirme, l’espoir d’un diagnostic plus fiable se dessine, car le Covid long pourrait être identifié par une simple prise de sang pour doser la présence de cette protéine. Les stratégies de traitement pourraient elles aussi se voir accélérées.

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