Un médicament bientôt capable de bloquer la croissance des cancers ? - Yahoo Actualités

Nouvelle avancée de taille dans la lutte contre le cancer. Selon une nouvelle étude scientifique, un médicament expérimental aurait la capacité de bloquer un gène, responsable de la croissance de nombreuses tumeurs.

La lutte contre le cancer bientôt de l’histoire ancienne ? Si cette probabilité révélait davantage d’un film de science-fiction jusqu’à présent, une nouvelle découverte pourrait bien changer la donne. Des chercheurs ont récemment fait une avancée de taille. Ils ont notamment découvert qu’un médicament expérimental avait la capacité de bloquer un gène, responsable de la croissance de nombreuses tumeurs.

Concrètement, le traitement, ​​connu sous le nom d'OMO-103, agit en supprimant MYC, qui orchestre les messages indiquant à une cellule de se diviser. Pour comprendre son effet potentiellement bénéfique sur la maladie, les scientifiques ont fait appel à une douzaine de patients atteints de diverses formes de cancer difficiles à traiter. Et à leur grande surprise, le médicament a pu stopper la croissance tumorale chez huit d’entre eux. Parmi eux, deux avaient un cancer du pancréas, trois un cancer du côlon tandis que les autres avaient respectivement un cancer du poumon, un sarcome et un cancer des glandes salivaires.

Quant aux effets secondaires indésirables liés au traitement, les chercheurs n’en ont pas décelé de graves. Ils ont recensé des réactions bénignes à la perfusion intraveineuse telles que des frissons, de la fièvre, des nausées, des éruptions cutanées et une pression artérielle basse.

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"Ce sont des résultats très excitants"

"MYC est l'une des cibles les plus recherchées dans le cancer car elle joue un rôle clé dans le développement de nombreux cancers humains courants", a expliqué le Dr Elena Garralda, directrice de l'unité de développement précoce des médicaments de l'Institut d'oncologie du Vall d'Hebron à Barcelone tout en rappelant qu’à ce jour "aucun médicament qui inhibe MYC n’a été approuvé pour une utilisation clinique".

Ces premières découvertes sont le signe prometteur qu'un traitement innovant pourrait prochainement voir le jour. Pour le Dr Lawrence Young, oncologue à l'Université de Warwick au Royaume-Uni, "ce sont des résultats très excitants, mais c'est encore tôt".

Selon les informations divulguées par Santé publique France, le cancer responsable du plus grand nombre de décès par cancer chez l’homme reste le cancer du poumon (23 000). Viennent ensuite les cancers colorectaux et de la prostate (respectivement 9 000 et 8 000). Chez la femme, ce sont les cancers du sein (12 000), du poumon (10 000) et colorectaux également (8 000).

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