Un premier cas d’arbovirose (maladie virale transmise généralement par les moustiques) autochtone en Nouvelle-Aquitaine avait été confirmé par l’agence régionale de santé, le 18 octobre dernier. La personne malade, originaire des Landes, n’avait en effet pas quitté la métropole dans les jours précédent les premiers symptômes, ce qui indiquait qu’elle avait contracté la maladie sur place.
Le virus de la dengue, transmis par le moustique tigre, ainsi que le West-Nile, transmis par le moustique Culex, avaient été fortement suspectés dans un premier temps. Mais un deuxième prélèvement sur la personne infectée, a confirmé qu’il s’agissait en fait d’une infection à virus Usutu, indique l’ARS. C’est seulement le deuxième cas d’infection humaine détecté en France.
Premiers cas détectés en Europe en 2009
Le virus Usutu « est un virus émergent d’origine africaine, du genre Flavivirus », explique l’ARS. Il a été identifié pour la première fois en Afrique du Sud, dans le Swaziland en 1959, sur le bord de la rivière Usutu, et rapporté par des oiseaux en Toscane en Italie en 1996, puis en Hongrie, en Suisse, en Espagne et en Allemagne.
En Europe, les premiers cas humains de virus Usutu (USUV) ont été détectés dans le nord de l’Italie en 2009 chez des patients immunodéprimés. En France, le virus circule depuis 2015, mais un seul cas d’infection humaine a été détecté en 2016 dans l’Hérault.
Il affecte principalement les merles, les moineaux, les mésanges et les rouges-gorges
Le virus circule essentiellement parmi les oiseaux, et sa surveillance chez les volatiles est assurée par l’Office français de la biodiversité (ONF). « Il affecte principalement les merles, les moineaux, les mésanges et les rouges-gorges, mais aussi quelques oiseaux de proie (chouette, hibou) ou d’oiseaux migrateurs », précise l’ARS. Il est ensuite transmis par la piqûre de moustiques, principalement les moustiques du genre Culex, aussi appelé « moustique commun », via un schéma classique : le moustique pique un oiseau porteur du virus, puis un être humain. « Le virus Usutu ne se transmet pas d’homme à homme, ni de l’homme au moustique » ajoute l’ARS.
L’infection est très souvent asymptomatique ou peu symptomatique. « Comme ce fut le cas pour la personne infectée, les symptômes peuvent être ceux de la grippe (asthénie, céphalées et éruption cutanée) » explique l’ARS.
Plusieurs opérations de démoustication
« Le virus est peu pathogène et ne présente pas un réel danger pour l’être humain, poursuit l’agence régionale de santé, même si de manière très rare et chez les personnes immunodéprimées, il peut provoquer des troubles neurologiques (encéphalites ou méningoencéphalites). » Les températures élevées favorisent l’abondance des moustiques et leur « compétence vectorielle » pour le virus Usutu.
Dès la confirmation de ce cas d’arbovirose le 18 octobre dernier, plusieurs opérations de démoustication ont été effectuées dans les lieux possibles de contamination fréquentés par la personne, soit quatre secteurs dans les Landes et trois en Gironde, notamment au Bouscat, au Pian-Médoc et dans le quartier Caudéran à Bordeaux.
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