Les allergies sont impliquées dans la moitié des cas d'asthme, une maladie chronique qui touche 4 millions de Français. Alors que le pourtour méditerranéen vire au "rouge" pour un risque élevé d'allergie aux pollens de cyprès et de genévriers en ce début du mois de mars, des scientifiques toulousains publient dans la revue Allergy une étude qui ouvre la voie d'un essai de vaccin chez l'homme.
Bientôt un vaccin contre les allergies ? Des scientifiques de l'Inserm, du CNRS, de l'université Toulouse III-Paul Sabatier, l'Institut Pasteur et de l'entreprise Neovacs, viennent de franchir un grand pas en ce sens, avec une étude publiée dans la revue Allergy qui ouvre la voie d'un essai clinique, c’est-à-dire chez l'homme.
L'enjeu est de taille : avec la fin de l'hiver, les premières crises secouent les habitants du pourtour méditerranéen passé en en alerte rouge aux Cupressacées, les genévriers et cyprès qui diffusent un pollen extrêmement irritant. Le site du RNSA (Réseau national de surveillance des allergies) donne l'alerte. Sachant que les allergies sont en première ligne dans l'apparition d'asthme chronique : "L’asthme allergique représente environ 50 % des cas d’asthme, une maladie chronique qui touche environ 4 millions de personnes en France", rappelle l'Inserm.
Un espoir pour les allergies alimentaires et la dermatite atopique
Comment fonctionne le vaccin toulousain ? Il cible la surproduction d'anticorps déclenchée par une exposition à des allergènes, y compris des acariens, un "phénomène qui entraîne une cascade de réactions aboutissant à une hyperréactivité des voies respiratoires, une surproduction de mucus et un taux trop élevé de globules blancs dans les voies aériennes", indique l'Inserm.
Chez les animaux vaccinés, "un effet important sur les symptômes de l’asthme a été observé".
Pour Laurent Reber, directeur de recherche à l'Inserm, "cette étude apporte une preuve de concept pour l'efficacité du vaccin pour neutraliser des protéines humaines jouant un rôle clé dans l'asthme allergique". Et ouvre "un peu plus la voie à l'organisation d'essais cliniques" (chez l'homme)
Ces résultats sont d'autant plus "prometteurs" que "trois mois après l'injection, l'efficacité du vaccin ne faiblit pas".
Envisagée "à long terme", la mise au point de ce vaccin sera utile non seulement pour les personnes asthmatiques, mais, au-delà, le "simple" phénomène allergique et les pathologies qu'il recouvre, dermatite atopique et allergies alimentaires notamment.
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