Les infections sexuellement transmissibles connaissent une recrudescence importante depuis la pandémie. Pour tenter d’endiguer le problème, la Haute Autorité de santé voudrait déléguer la notification de transmission aux médecins. Une manière de stopper plus vite la propagation des IST.
Depuis la pandémie, les dépistages des infections sexuellement transmissibles ont largement baissé. Les IST se propagent donc plus facilement, une réalité dont sont conscients aussi bien les acteurs de santé publique que le gouvernement. C’est ce qui explique d’ailleurs la mesure de gratuité des préservatifs pour les moins de 26 ans, décrétée au début de l’année 2023. Mais la Haute Autorité de santé, dans un communiqué publié le 9 mars, propose d’aller bien plus loin : pour stopper au plus vite la transmission des infections, qu’elles soient bactériennes ou virales, la HAS voudrait donner le droit aux médecins de contacter eux-mêmes les partenaires des malades. Une proposition qui présuppose une évolution de la loi sur le secret professionnel.
“La démarche de notification au(x) partenaire(s) est un outil de prévention majeur. Cette notification consiste, pour un professionnel qui annonce un diagnostic d’IST, à inciter le patient à informer son ou ses partenaires sexuels pour les conduire à se faire dépister et à bénéficier d’un traitement approprié”, explique la HAS qui estime que cette pratique n’est aujourd’hui pas assez utilisée. Autrement dit, les patients porteurs d’IST peinent à notifier leurs partenaires. C’est le premier point d’amélioration à enclencher. Avec un accompagnement bienveillant par les équipes médicales, un·e patient·e infecté·e peut plus aisément choisir les bons mots pour notifier ses partenaires sexuels.
Mais la plus grande avancée serait donc de mettre (...)
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