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Pourquoi les moustiques-tigres prolifèrent cet été en Lot-et-Garonne ? - Sud Ouest

Aux oubliettes les soirées dans le jardin ou en terrasse, où l’on dînait paisiblement sans piqûres… En Lot-et-Garonne, tout le monde – ou presque – a appris à vivre en compagnie du moustique-tigre, aux côtés de lotions répulsives et autres serpentins fumigènes censés faire fuir l’insecte.

Las pour les moustiquophobes, cet été 2023 présente toutes les qualités requises pour que l’espèce invasive se développe et prolifère. Les internautes l’assurent : « A Marmande, cette année, ils sont beaucoup plus nombreux et pourtant...

Aux oubliettes les soirées dans le jardin ou en terrasse, où l’on dînait paisiblement sans piqûres… En Lot-et-Garonne, tout le monde – ou presque – a appris à vivre en compagnie du moustique-tigre, aux côtés de lotions répulsives et autres serpentins fumigènes censés faire fuir l’insecte.

Las pour les moustiquophobes, cet été 2023 présente toutes les qualités requises pour que l’espèce invasive se développe et prolifère. Les internautes l’assurent : « A Marmande, cette année, ils sont beaucoup plus nombreux et pourtant je trouve que beaucoup d’usagers font attention à ne pas laisser des eaux croupissantes. Ce matin, à 8 h 30 au jardin pédagogique, nous étions envahis », écrit Francine Chevé sur notre page Facebook, ce vendredi 28 juillet.

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Car cet été, les conditions climatiques sont plus que favorables pour sa reproduction. « Il y a une alternance d’épisodes chauds et d’épisodes pluvieux. Dans ce contexte, les gîtes n’ont aucune difficulté à se développer », avance Delphine Binet, responsable d’agence de la société Altopictus, qui surveille l’évolution du minuscule envahisseur toute l’année dans le département.

Il suffit de peu

Juillet et août 2022 avaient été plus calmes, en raison du manque d’eau. « Mais dès lors qu’il a plu, en septembre, nous avons constaté une explosion des populations. Tous les œufs pondus ont éclos… » Selon Altopictus, ces œufs peuvent rester plusieurs mois à attendre. Il suffit d’un peu d’humidité pour qu’ils se réveillent..

Face à la prolifération de cet insecte, potentiellement vecteur de maladies, l’Agence régionale de santé a sollicité Altopictus pour la surveillance de plusieurs sites dits « sensibles » dans le Lot-et-Garonne (1). « L’ARS cible des zones d’intérêt, de grands passages ou de passages de personnes malades. Les hôpitaux, mais aussi des sites qui présentent des risques d’importation d’œufs comme le MIN, où il y a beaucoup de marchandise. » Car ce féru de peaux douces et sucrées se contente de peu : d’une coupelle de fleurs sur laquelle il peut pondre ses œufs, de l’habitacle d’un véhicule dans lequel il covoiture clandestinement, et duquel il ressort dès la première portière ouverte. « C’est de cette façon que l’insecte développe son implantation… »

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Sous haute surveillance

Ainsi, un réseau de 27 pièges pondoirs a été déployé par l’opérateur pendant la saison active en Lot-et-Garonne, de mai à novembre (lire ci-dessous). « Tous les pièges sont relevés et expertisés une fois par mois jusqu’à leur retrait », indique Delphine Binet. De Walygator en passant par le MIN d’Agen, les hôpitaux ou bien Center Parcs, les pièges sont toujours les mêmes. Et il n’y a rien de sorcier. « Nous posons des seaux noirs d’une contenance de 3 litres aux abords des sites. Nous les remplissons d’eau et de larvicide ; de façon à ne pas empêcher la ponte, mais le développement de la larve. Nous mettons un morceau de polystyrène qui va flotter sur l’eau, sur lequel les femelles pondent, puis nous l’analysons en laboratoire. »

Sans surprise, et ce depuis le début du mois de mai, des œufs sont prélevés à chaque prélèvement sur les 27 pièges disposés aux quatre coins du département. Selon Delphine Binet, « nous considérons que toutes les communes du Lot-et-Garonne sont colonisées. Même celles qui ne sont pas encore déclarées officiellement comme tel. »

(1) Le MIN d’Agen à Boé (trois pièges) ; le Centre hospitalier de Marmande, le Pôle de santé de la Vallée du Lot à Villeneuve-sur-Lot, le Centre hospitalier Agen-Nérac à Agen, la Clinique Esquirol-Saint-Hilaire à Agen-Boé (trois pièges par site) ; quatre sites touristiques : le parc d’attractions Walygator à Roquefort, les thermes de Casteljaloux, le château de Bonaguil à Saint-Front-sur-Lémance et Center Parcs sur les communes Pindères et Beauziac (trois pièges chacun)

Aucune solution miracle

Face au moustique-tigre, il n’y a toujours pas de solution miracle. Mais une option connue de tous permet d’éviter sa prolifération : « Il faut éviter tout contenant qui va garder de l’eau afin de supprimer tout gîte larvaire », indique Delphine Binet. « De la même manière, en cas de récipient en extérieur (pour un animal de compagnie par exemple), il faut renverser l’eau au moins une fois par semaine de façon à ce que, une fois par terre, la larve meure et n’atteigne pas le stade adulte. » Quant aux piscines, marre, et autres cours d’eau, stop aux idées reçues. « Un moustique ne se reproduit que dans un contenant de moins de 10 litres… La Garonne, par exemple, peut héberger des populations adultes, mais elle ne favorisera pas à la reproduction des populations. »

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