
Ils sont moins visés par les campagnes de vaccination contre le virus, mais ont de fortes chances d’en être porteurs. Une étude publiée ce mercredi dans la revue The Lancet Global Health estime que près d’un tiers (31 %) des hommes dans le monde sont touchés par une forme du HPV, le papillomavirus, et que plus d’un homme sur cinq (21 %) est par ailleurs porteur d’une forme à haut risque de ce virus, susceptible de causer un cancer.
Dans le détail, cette étude repérée par Le Monde démontre « que la prévalence du HPV est élevée chez les hommes de plus de 15 ans », et confirme « que les hommes sexuellement actifs, quel que soit leur âge, constituent un important réservoir d’infection génitale au HPV ».
« Par âge, la prévalence des HPV était très élevée parmi les jeunes adultes, atteignant un pic entre 25 et 29 ans et se stabilisant ou diminuant légèrement par la suite », indique l’étude, qui précise que cette prévalence était similaire « en Europe, en Amérique du Nord, en Afrique subsaharienne, en Amérique latine et dans les Caraïbes, ainsi qu’en Australie et en Nouvelle-Zélande », mais divisée par deux en Asie de l’Est et du Sud-Est.
Deux génotypes du virus étaient les plus fréquents : le VPH-16, à haut risque de cancer, et le VPH-6, à faible risque, mais qui cause des verrues sur les organes génitaux.
Il est important « d’intégrer les hommes » dans la prévention
Ces résultats permettent de souligner, selon les auteurs de l’étude, « l’importance d’intégrer les hommes dans les stratégies globales de prévention du HPV afin de réduire la morbidité et la mortalité liées au HPV chez les hommes et, en fin de compte, d’éliminer le cancer du col de l’utérus et d’autres maladies liées au HPV ».
Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs en charge de l’étude ont réalisé une méta-analyse ayant pour objectif de « déterminer la prévalence de l’infection génitale à HPV dans la population masculine générale », sur 5685 publications scientifiques parues entre le 1er janvier 1995 et le 1er juin 2022.
Le papillomavirus est la plus fréquente des infections sexuellement transmissibles dans le monde, et cause des cancers du col de l’utérus, mais est aussi à l’origine d’une grande partie des cancers de l’anus et de l’oropharynx dans les deux sexes. Il peut être prévenu par un vaccin, recommandé, en France, pour toutes les jeunes filles et garçons de 11 à 19 ans.
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