
On ne cessera de le constater, le moustique tigre (Aedes albopictus) pullule en cet été 2023 à Toulouse et dans les communes environnantes. Pour l’entreprise Altopictus – implantée à Pérols dans l’Hérault – opérateur de démoustication et prestataire de l’ARS, engager des opérations de démoustication visant à éradiquer l’insecte le plus détesté de la saison est un sujet de routine.
À lire aussi
Eviter un départ épidémique
Dernièrement, un cas d’arbovirose (virus de la dengue, du chikungunya, Zika…) a été détecté dans la région toulousaine : une personne, revenue de l’étranger, atteinte par une maladie virale transmise par le moustique tigre. « Dengue, Zika, chikungunya font partie des maladies à déclaration obligatoire », souligne Florian Vernichon, responsable d’agence chez Altopictus.
Afin d’éviter un départ épidémique, il convient d’éradiquer les insectes adultes volant dans les secteurs qui ont été fréquentés par le malade. Ils constituent des zones à risques, car si un moustique infecté vient à piquer un humain non malade, il pourrait lui transmettre le virus.

L’Union parmi les secteurs concernés
Parmi les secteurs concernés, on compte la zone d’activités de Montredon à L’Union, près de Toulouse.
Une enquête a été menée, vendredi 11 août 2023, afin « d’identifier la présence active du moustique tigre, d’éliminer les sources de développement de ce moustique, d’identifier les restrictions possibles (ruchers, cours d’eau…) et d’informer les personnes rencontrées sur les bons gestes de prévention », informe l’ARS Occitanie.
À noter qu’Altopictus « ne pénètre pas dans les habitations et ne contrôle que les espaces publics et certains terrains privés avec l’accord des occupants ». Une fois l’enquête réalisée et la présence du moustique tigre constaté, un traitement nocturne doit être administré. Les riverains sont informés par transmission de courriers ou d’affichage.
À lire aussi
Les autres secteurs concernés
Travaillant sur deux cas importés différents, « qui ne sont pas liés d’un point de vue épidémiologique » mais qui ont été signalés en même temps, Altopictus intervient de manière simultanée sur huit autres communes, en plus de L’Union :
- Toulouse ;
- Villeneuve-lès-Bouloc ;
- Bouloc ;
- Labège ;
- Castelnau-d’Estrétefonds ;
- Cépet ;
- Fronton ;
- Saint-Jean.
Si des traitements ont déjà été réalisés dans certaines d’entre elles, d’autres interviendront durant la nuit de ce lundi 14 au mardi 15 août, et durant celle qui suivra.
Une vingtaine d'interventions autour de Toulouse
Depuis le début de l'année, Altopictus comptabilise une vingtaine d'interventions environ dans l'aire toulousaine, et fait état de sept cas d’arbovirose importés.
Des chiffres qui sont en hausse par rapport à l'an dernier. Mais l'entreprise tempère, il faudra attendre fin 2023 pour tirer un bilan plus précis. "C'est, en général, entre mi-août et mi-septembre, période de retour de congés, que ça s'active le plus", indique Florian Vernichon.
Aucun cas autochtone n'est à signaler. Pour rappel, dans ce cas de figure, le malade n’est pas parti sous les tropiques, mais a été infesté chez lui par un moustique qui avait lui-même piqué une personne infectée, généralement de retour de voyage.
Comment se déroule le traitement
Alors, concrètement, comment se déroule un traitement ? Un insecticide est pulvérisé depuis un pick-up sur la voie publique, mais aussi sur des voies privées. En milieu rural comme en plein centre-ville, Altopictus peut intervenir sur tout type de zone.

La pulvérisation s’effectue, entre 23 heures et 6 heures du matin, dans un périmètre de 150 mètres, ce qui correspond à la distance maximale de déplacement du moustique. Elle peut être complétée, si nécessaire, par des interventions ciblées à l’aide d’appareils portatifs dans les espaces extérieurs des propriétés privées et publiques.
À lire aussi
Temps d’intervention : une heure
Le temps d’intervention est d’environ une heure. Les professionnels présents sur place travaillent à deux, en binôme. À noter que l’intervention peut être repoussée en cas de pluie ou de vent incompatible avec le traitement.
Environ trois litres de produit dilué sont pulvérisés par zone. Il s’agit d’une « bouillie mélangée avec de l’eau. Un agent rend visible le nuage pour que l’on puisse vérifier que ça se nébulise correctement ».
L’objectif ? « Mettre un gramme par hectare de principe actif, ce qui est relativement peu. » La molécule employée est la deltaméthrine, un pyréthrinoïde. « C’est la seule qui est autorisée, aujourd’hui, pour la lutte antivectorielle. »
« Tuer à un instant T »
Une matière active qui a un effet choc sur le moustique tigre… adulte seulement. La nébulisation n’impacte pas les gîtes larvaires. « On cherche seulement à tuer le moustique tigre à un instant T. »
À noter que ce type de traitement est uniquement utilisé « pour la santé publique » et non « pour le confort » car l’Aedes albopictus pourrait rapidement y devenir résistant.
On se retrouverait alors démuni en cas de début d'épidémie en métropole.
Des règles à suivre pendant…
En dehors de rester enfermés afin de ne pas s’exposer au nuage de pulvérisation, les habitants du secteur traité ont d’autres consignes à suivre pendant la durée du traitement, et durant l’heure qui suit :
- Rentrer le linge, les jouets des enfants ou les aliments qui se trouveraient à l’extérieur.
- Éloigner ou rentrer les animaux (chiens, chats…) et protéger leur gamelle.
- Couvrir les bassins, piscines et bacs à sable.
- Eloigner et rentrer les ruches. Si elles ne sont pas déplaçables, les fermer et les bâcher le temps du traitement.

…et après traitement
Après l’opération, les riverains devront :
- Rincer à l’eau les mobiliers de jardin et les jeux d’enfants.
- Privilégier les activités à l’intérieur pour les enfants le lendemain du traitement.
- Attendre trois jours après le traitement pour consommer, après les avoir lavés, les légumes et les fruits du potager.
- Vider, supprimer, curer ou couvrir hermétiquement les gîtes larvaires (seaux, cache-pots, bidons, regards, pneus usagés, etc.) chaque semaine pour éviter le développement des larves du moustique tigre.
Grâce à ces précautions, Altopictus souligne que les risques d’effet collatéral liés à l’exposition du produit utilisé, sont limités.
Infos pratiques
Pour plus de renseignements sur les opérations de démoustication, consulter le site internet de l’ARS Occitanie, ainsi que le site internet du Ministère des Solidarités et de la Santé.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.
https://news.google.com/rss/articles/CBMieWh0dHBzOi8vYWN0dS5mci9vY2NpdGFuaWUvdG91bG91c2VfMzE1NTUvdG91bG91c2UtbW91c3RpcXVlLXRpZ3JlLWZhY2UtYXUtZmxlYXUtbmV1Zi1jb21tdW5lcy1kZW1vdXN0aXF1ZW50XzU5OTY1Mzc1Lmh0bWzSAQA?oc=5Bagikan Berita Ini
0 Response to "Toulouse. Moustique tigre : face au fléau, neuf communes démoustiquent - actu.fr"
Post a Comment