Une étude américaine a révélé que les bouteilles d’eau minérale ou de source peuvent contenir 240.000 particules de plastique par litre en moyenne. Essentiellement à l’échelle « nano », c’est-à-dire de la taille d’un virus.
Interrogés en fin de semaine dernière, rares étaient ceux, dans le Cher, au courant de cette récente étude. Informées des résultats, les personnes croisées faisaient part d’une inquiétude et de questionnements. « Je n’ai pas entendu parler de ça. C’est dans toutes les bouteilles ? », s’interroge Fatima sur le parking d’un supermarché, à Bourges. Celle qui venait acheter de l’Évian pour les biberons de ses enfants se demande si sa marque est concernée. Les bouteilles d’eau étant souvent achetées par les parents d‘enfants en bas âge, les premiers retours sont amers.
« On se méfie des fruits et légumes à cause des pesticides, maintenant, c’est de l’eau à cause du plastique… »
Pierre se rend régulièrement en grande surface pour acheter son eau. Il se sent lésé. Père d’un enfant qu’il devait justement aller chercher à la crèche, il avait dans son chariot de courses des bouteilles de Cristaline. « Je viens toutes les deux semaines acheter deux à trois packs parce que c’est la moins chère et qu’on la recommande pour l’alimentation des nourrissons, c’est embêtant. » Même marque pour une femme qui ne peut boire l’eau du robinet.
« Je suis obligée d’acheter de l’eau en bouteille parce que celle du robinet est calcaire. Avec mes problèmes d’estomac, je dois faire attention. Ça me rassure de voir la source sur les bouteilles, contrairement à d’autres. Je prenais de la Volvic avant quand les enfants étaient petits » dit-elle en regardant son fils devenu adulte. « On se méfie des fruits et légumes à cause des pesticides, maintenant, c’est de l’eau à cause du plastique… »
Jeanne, qui n’utilise pas de bouteilles en plastique, a peut-être une solution. Elle se souvient d’un temps où le problème ne se posait pas. « Qu’ils remettent les bouteilles en verre, ça fonctionnait très bien. Avec la consigne, on allait acheter des bonbons ! », rigole-t-elle.
Tristan-Sacha Bruchet
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