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Le Japon fait de nouveau face à une épidémie. Cette fois, il s’agit d’une bactérie, le Streptocoque A qui pousse 27 des 47 départements de l’archipel à se mettre en alerte rouge, rapporte France Culture. Cette bactérie, souvent responsable d’angines ou d’infections bénignes, peut, dans de rares cas, provoquer un syndrome de choc toxique streptococcique (SCTS). Dans ce cas, la mortalité est de l’ordre de 30 %. Le Japon a recensé 941 cas de SCTS en 2023, un record pour le pays, et déjà 378 lors des deux premiers mois de 2024, selon le Guardian. Seulement deux départements du pays ne sont pas touchés.
Le streptocoque du groupe A se transmet exclusivement d’homme à homme, «par voie aérienne ou par contact direct ou indirect dans l’entourage de patients atteints de lésions cutanées, d’angines ou d’autres lésions des muqueuses», rappelle le Centre national de référence sur le sujet (CNR). «Il existe encore de nombreux facteurs inconnus concernant les mécanismes à l’origine des formes fulminantes (sévères et soudaines) de streptocoque, et nous n’en sommes pas au stade où nous pouvons les expliquer», a commenté l’Institut national des maladies infectieuses (NIAID) du Japon.
«Bactérie mangeuse de chaire»
Dans le cas des formes sévères, les bactéries vont s’attaquer au muscle du patient. «Son extension peut nécessiter l’excision chirurgicale des tissus nécrosés ou même l’amputation d’un membre», explique le CNR, ce qui a valu à ce pathogène le surnom de «bactérie mangeuse de chaire». Le SCTS s’explique par la sécrétion de la part de la bactérie de toxines particulières. Elles peuvent provoquer des problèmes articulaires ou neurologiques.
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La recrudescence de cette maladie au Japon pourrait s’expliquer par la levée récente des gestes barrières anti-Covid. En Europe, et en France, le même phénomène avait été observé fin 2022. «Ces augmentations pourraient résulter, au moins en partie, d’un rebond post mesures barrières, notamment chez des enfants dont le système immunitaire n’a pas été au contact avec les souches de SGA qui circulent habituellement», écrivait Santé publique France, en mars 2023. Le pays déplorait alors 170 cas avérés pour 19 décès. Il n’existe pas de vaccin contre le streptocoque A et le traitement antibiotique n’est parfois pas suffisant pour contrer l’infection.
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