L'homme, dont l'identité n'a pas été divulguée, a commencé à manifester des symptômes graves tels que fièvre, essoufflement, diarrhée, nausées et un malaise général, relate The Sun. Selon un porte-parole de l'OMS, "c'est le premier cas humain confirmé en laboratoire d'infection par un virus de type A(H5N2) rapporté dans le monde, et le premier cas d'infection par un virus A(H5) chez une personne au Mexique". Le patient souffrait de plusieurs maladies chroniques, dont une insuffisance rénale chronique, le diabète et l'hypertension, ce qui a pu faciliter l'infection et aggraver son état.
Malgré l'absence de contact avec des volailles, les autorités sanitaires n'excluent pas une infection due à un contact indirect. Le patient avait été alité pendant trois semaines pour d'autres raisons avant l'apparition des symptômes aigus. Hospitalisé une semaine après le début des symptômes, il est décédé le jour même de son admission en raison de complications graves.
D'autres précédents de la grippe aviaire
Les experts rappellent que plusieurs souches de grippe aviaire ont déjà infecté des humains par le passé, avec des conséquences parfois mortelles. En 2023, une femme de 56 ans en Chine est décédée après avoir contracté le virus H3N8, probablement dans un marché humide. En 2021, 18 personnes ont succombé au virus H5N6 en Chine, selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies des États-Unis (CDC). Un an plus tard, la Chine a signalé un cas humain de H5N1, également mortel.
Andrew Pekosz, expert de l'influenza aviaire à l'université Johns Hopkins, souligne que "depuis 1997, les virus H5 montrent une propension continue à infecter les mammifères plus que tout autre virus de la grippe aviaire. Chaque transmission est une opportunité pour le virus d'accumuler les mutations nécessaires à une meilleure infectiosité chez l'humain".
Les mutations du virus sous haute surveillance
La vigilance est de mise parmi les scientifiques qui surveillent de près les mutations des virus de la grippe aviaire. L'infection d'animaux tels que les phoques, les ratons laveurs, les ours et le bétail est principalement due à un contact avec des oiseaux infectés. Les experts estiment que les changements dans le virus pourraient faciliter sa transmission entre humains, bien que cela ne soit pas encore le cas pour le H5N2.
Dr Ed Hutchinson, maître de conférences au MRC-University of Glasgow Centre for Virus Research, avertit que "même si l'attention de beaucoup se concentre sur le H5N1 chez le bétail aux États-Unis, ce cas rappelle qu'il existe de nombreux autres virus de la grippe avec un potentiel d'infecter les humains". Hutchinson ajoute que cette infection semble être un incident isolé, mais la situation reste sous surveillance.
Quels sont les symptômes de la maladie ?
Les symptômes de la grippe aviaire apparaissent généralement très rapidement et incluent une forte fièvre, des douleurs musculaires, des maux de tête, une toux ou un essoufflement. D'autres symptômes précoces peuvent comprendre des diarrhées, des nausées, des douleurs abdominales, des douleurs thoraciques, des saignements de nez et des gencives, ainsi que des conjonctivites.
Pour limiter les risques d'infection, il est essentiel d'éviter tout contact avec des oiseaux malades ou morts, de se laver fréquemment les mains et de suivre les recommandations des autorités sanitaires. Les personnes en contact avec des volailles doivent également porter des équipements de protection adéquats.
Y a-t-il eu d'autres personnes contaminées ?
Les autorités sanitaires continuent de tester les personnes ayant été en contact avec le patient mexicain pour détecter d'éventuelles infections. À ce jour, aucun autre cas humain de H5N2 n'a été signalé, et le risque de propagation semble faible. Cependant, les experts restent sur le qui-vive, conscients que chaque nouvelle infection est une occasion pour le virus de muter et de potentiellement devenir plus transmissible entre humains.
La vigilance reste de mise alors que les scientifiques travaillent à comprendre les mécanismes d'infection et à développer des stratégies pour prévenir une épidémie. La recherche sur les séquences génétiques du virus pourrait fournir des réponses sur sa capacité à infecter les humains et aider à anticiper de futures mutations.
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