La nouvelle formule du Levothyrox, pris par 3 millions de malades de la thyroïde, est dans la tourmente. Les patients, comme Valérie, une Vannetaise, se plaignent d’effets secondaires graves.
Témoignage Ouest-France
Valérie* ne va pas bien. Depuis quelques mois, elle broie du noir, pleure à longueur de journée et se sent très fatiguée.
« Quand vous n’arrivez plus à marcher ou monter les escaliers, vous vous demandez vraiment ce qu’il se passe. J’ai eu des idées suicidaires début juillet. Je ne comprenais pas d’où ça venait alors que tout va bien dans ma vie. J’ai un boulot, des enfants et ce qu’il faut pour vivre », témoigne cette Vannetaise qui, depuis 20 ans, prend du Levothyrox pour soigner sa thyroïde sans n’avoir jamais eu d’effet secondaire.
Son état de santé s’est détérioré au fil de l’été. « On me parlait et je ne comprenais rien. J’avais aussi des trous de mémoire, des palpitations au cœur et je me renfermais. Et quand vous ne savez pas ce que vous avez, c’est encore plus dur de se relever. »
Son médecin lui a parlé de « dépression ». Mais Valérie n’y croit pas. « Je sais que j’ai un terrain extrêmement fragile. Mais lorsque j’ai réalisé des analyses de sang, elles n’étaient pas bonnes du tout. »
Le lactose supprimé du médicament
Si elle a décidé de parler aujourd’hui, c’est pour comprendre. « Il y a dix jours, j’ai lu un article sur le début de polémique et j’ai signé la pétition contre l’utilisation de la nouvelle composition du Levothyrox qui créerait depuis, des effets secondaires importants. Je ne veux pas incriminer le laboratoire (Merck) qui le produit mais bizarrement, depuis la sortie de la nouvelle formule en avril, je ne vais pas bien. Je veux savoir si la composition de l’excipient est responsable de mon état », ajoute-t-elle.
« Nous avons été mis au courant, par courrier, du changement de formule avec obligation de le dire aux patients », indique cette pharmacienne du centre-ville de Vannes.
En réalité, le laboratoire a supprimé du médicament le lactose et l’a remplacé par de l’acide citrique, un excipient qu’on retrouve partout dans l’alimentation, et par du mannitol, à toutes petites doses. Le problème, c’est que cette nouvelle formule était censée être plus stable et mieux tolérée.
Un numéro vert mis en place
Suite à la polémique, qui a suscité de nombreuses réactions, l’Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM) a lancé, mercredi, un numéro vert : 0800.97.16.53, accessible du lundi au vendredi de 9 h à 19 h.
*Prénom d’emprunt
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