
Quels sont ses effets sur l’organisme ?
Comme tout médicament, les vaccins ne sont pas dépourvus d’effets secondaires. Ils sont le plus souvent bénins, mais quelques cas graves leur ont été attribués – pas toujours à raison. Si la piste de l’autisme, un temps attribué aux adjuvants aluminiques, a été écartée, une autre pathologie est bel et bien associée à cette substance : la myofasciite à macrophages.
Cette maladie, très rare, se caractérise par une lésion musculaire due à l’infiltration de macrophages imprégnés en aluminium. A l’origine de sa découverte : l’équipe du Pr Romain Gherardi.
Mais la myofasciite à macrophages a de quoi laisser perplexe. 500 cas ont été observés entre 2002 et 2013… puis un seul. Autre élément étonnant : la France concentre l’immense majorité des patients. Qui correspondent à un profil spécifique. Ce sont surtout des adultes « exposés à un nombre élevé de vaccinations contenant de l’aluminium dans les 10 années antérieures », précise le Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Les nourrissons, eux, semblent épargnés.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) apporte plusieurs hypothèses à ce phénomène étrange. La pratique des biopsies, d’abord, est spécifique en France. En outre, l’administration du vaccin a changé dans le pays. Elle se fait désormais par voie intramusculaire. Le taux accru de dépistage, enfin, pourrait influencer la détection.
Des alternatives existent-elles ?
« Les sels d’aluminium sont ajoutés aux antigènes vaccinaux depuis 1920 sans qu’aucun pays ou instance officielle n’ait jamais remis en cause le bien-fondé de cette adjonction ni la sécurité des vaccins contenant cet adjuvant », souligne l’Académie de médecine. Cela n’a pas empêché la mise au point d’autres formes d’adjuvants.
Squalène, dérivés bactériens et autres vésicules artificielles peuvent remplacer l’aluminium lorsque celui-ci n’est pas efficace – contre la grippe par exemple – ou insuffisamment – contre le papillomavirus notamment.
Quant au phosphate de calcium, régulièrement évoqué par les opposants à la vaccination, il n’est plus utilisé. Testé par l’Institut Pasteur, cet adjuvant a livré des résultats contradictoires. Le HCSP fait état de « taux d’anticorps égaux ou plus faibles, exceptés en rappel, que les adjuvats à base d’aluminium » pour une absorption moitié moins performante. Une fiabilité insuffisante qui a poussé à son abandon.
En l’état, l’Académie de médecine conclut que les adjuvants à base d’aluminium restent « indispensables pour la réponse immunitaire ». Trouver d’autres alternatives nécessiterait, en outre, 5 à 10 ans de recherche avant une disponibilité.
https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/22968-Aluminium-vaccins-utiliseBagikan Berita Ini
0 Response to "Aluminium dans les vaccins : pourquoi il est utilisé"
Post a Comment