La nouvelle formule du Levothyrox défraie la chronique. Le point sur ce qu’il faut savoir.
Perte de cheveux, fatigue, vertiges, transpiration excessive, irritabilité… Depuis quelques semaines, les témoignages d’effets indésirables s’accumulent sur les réseaux sociaux suite au changement de formule du Levothyrox, un médicament que prennent chaque jour trois millions de Français, dont 80 % de femmes.
Pourquoi avoir changé la formulation du médicament ?
Cette modification dans la composition a été demandée par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) au laboratoire Merck, afin d’améliorer la stabilité de la substance active du traitement. Seuls les excipients (les éléments inertes du médicament, qui conditionnent sa couleur ou encore son goût) ont été modifiés. En théorie, donc, ce changement de formule aurait dû passer inaperçu.
De quel traitement est-il question ?
Le Levothyrox fait partie des médicaments « à marge thérapeutique étroite ». Même en cas d’infimes variations des doses délivrées à l’organisme, l’équilibre thyroïdien du patient peut être perturbé. Pour l’association Vivre sans thyroïde (VST), ce déséquilibre (qui se traduit parfois par des analyses qui restent dans les normes) « peut provoquer des symptômes très handicapants ». C’est ce qui semble se produire depuis quelques semaines.
Les patients sont-ils nombreux à se plaindre ?
Oui. Depuis la mi-août, les pouvoirs publics ont enregistré près de 5 000 signalements d’effets indésirables associés à la prise de Levothyrox, indique l’ANSM. À titre de comparaison, l’agence reçoit, hors période d’emballement médiatique et tous médicaments confondus, dix fois moins de signalements.
Que faire en cas d’effets indésirables ?
« Si vous avez changé de formule, et présentez des symptômes inexplicables ou des signes d’un déséquilibre thyroïdien, consultez votre médecin », invite l’association VST. Il prescrira un dosage de la TSH afin d’identifier un éventuel déséquilibre thyroïdien. Le médecin peut être amené à modifier les doses du médicament. Dans tous les cas, n’arrêtez pas le traitement.
Pourquoi ne pas se tourner vers d’autres formes du médicament ?
Parce que la solution alternative (le Levothyrox est aussi disponible sous forme de gouttes) est réservée aux enfants de moins de 8 ans et aux personnes présentant des troubles de la déglutition. « L’industriel qui fabrique la solution en gouttes n’est pas en capacité d’augmenter sa production dans un délai court », expliquait, le 31 août, dans les colonnes de la presse médicale, Dominique Martin, directeur de l’ANSM.
Comment signaler les effets indésirables ?
Vous pouvez déclarer un effet indésirable à tout professionnel de santé, qui a l’obligation d’établir une notification de pharmacovigilance. Sur le site de l’ANSM ou sur www.signalement-sante.gouv.fr, il est possible de déposer un signalement.
http://www.ouest-france.fr/sante/sante-levothyrox-l-affaire-en-questions-5250229Bagikan Berita Ini
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