Première visite d'une jeune fille chez le médecin pour sa contraception, mise en place d'un traitement pour une maladie grave : de nouvelles consultations dites "complexes" ou "très complexes", pour lesquelles certains patients devront avancer 46 et 60 euros, verront le jour mercredi.
Après le passage de la consultation de base chez un généraliste à 25 euros, le 1er mai, de nouvelles revalorisations entrent en vigueur le 1er novembre, conformément à l'accord conclu il y a plus d'un an entre l'Assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux.
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Il instaure deux nouveaux niveaux de consultations pour les actes "complexes" ou "très complexes" recouvrant une trentaine de motifs.
"Forts enjeux de santé publique"
Parmi les consultations complexes à 46 euros, figurent notamment celles à "forts enjeux de santé publique" comme la première consultation de contraception et de prévention des maladies sexuellement transmissibles des jeunes filles âgées de 15 à 18 ans chez un généraliste, gynécologue ou pédiatre. Dans un cabinet de sage femme, cette consultation reste fixée à 23 euros.
Ces consultations "longues", intégralement remboursées par l'Assurance maladie, s'inscrivent dans un contexte de "méfiance envers la pilule nécessitant des discussions de plus en plus serrées", souligne Claude Leicher, président de MG France, premier syndicat des médecins généralistes.
Les trois consultations obligatoires de suivi du nourrisson, celle de prise en charge et de suivi de l'obésité des enfants de 3 à 12 ans, limitée à deux fois par an, sont également concernées.
Le dernier palier, à 60 euros, comprend notamment l'information sur la mise en place d'un traitement pour un patient nouvellement atteint de cancer, d'une pathologie neurologique grave (maladie d'Alzheimer, Parkinson...) ou encore d'une infection par le VIH.
Les affections longue durée (ALD), prises en charge à 100% par la Sécurité sociale représenteraient "deux tiers" des cas concernés par ces nouveaux tarifs, selon l'Assurance maladie. Les patients pourront demander le tiers payant (dispense d'avance de frais), tout comme ceux bénéficiant de la Couverture maladie universelle complémentaire et de l'Aide à l'acquisition d'une complémentaire santé.
Pour le reste de la population, la dispense d'avance de frais sera soumise au bon vouloir du médecin. En effet, l'obligation d'appliquer le tiers payant sur la partie Assurance maladie, qui représente 70% du montant de la prise en charge (contre 30% pour les complémentaires santé), vient d'être supprimée. Elle devait entrer en vigueur le 1er décembre.
(Avec AFP)
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