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Levothyrox. Une Quimperloise « lance un appel à l'aide »

Une Quimperloise de 65 ans, qui souhaite conserver l’anonymat, est malade de la thyroïde. Depuis que l’ancienne version du Lévothyrox est retirée du marché, elle souffre. Témoignage.

En France, près de 3 millions de personnes prennent du Levothyrox, destiné à corriger l’hypothyroïdie liée à l’insuffisance de production d’hormones par la glande thyroïde ou à son absence. Le remplacement de l’ancienne formule de ce médicament a généré une vague de réactions de nombreux patients qui n’en supportaient pas les effets secondaires.

Devant l’inquiétude des malades, la ministre de la Santé a annoncé le 15 septembre un retour temporaire et limité à l’ancienne formule. Elle est de nouveau disponible en pharmacie depuis le 2 octobre. Plus de 60 000 boîtes ont été vendues en deux jours.

Une Quimperloise de 65 ans n’a pas pu avoir accès à l’ancien traitement remis sur le marché. Pour Ouest France, elle détaille les effets secondaires qui la handicapent dans sa vie quotidienne et lance « un appel à l’aide ». Témoignage.

« J’ai ma thyroïde qui ne fonctionne pas depuis 1998. Depuis cette date, je prenais du Levothyrox. Tout allait bien. J’ai eu les nouveaux médicaments et la nouvelle formule, au printemps dernier.

Progressivement, je me suis trouvée sans envie. Plus envie de marcher, nauséeuse, des petites pertes d’équilibre, des petites pertes de mémoire de temps en temps. Au départ, je suis passée au-dessus de ça. Je pensais que ça allait passer…

Mais le 11 juillet, je me suis réveillée avec une perte d’audition, qui s’est résorbée depuis. Aussitôt, mon mari m’a conduite à l’hôpital. Aux Urgences. Ils ont pensé à un petit AVC, parce que j’avais des petits fourmillements sur tout un côté du visage. Ils m’ont gardé deux jours et m’ont fait passer tous les examens : scanner, IRM (Imagerie par résonance magnétique), Doppler, prises de sang, etc. Ils n’ont rien trouvé.

« Terribles douleurs au poignet »

Depuis, je vois régulièrement mon médecin traitant, je multiplie les prises de sang. Je continue à être toujours très fatiguée. Il m’arrive de faire des siestes de quatre heures, moi qui n’en faisais jamais. Il y a peu, j’ai eu des douleurs terribles au poignet. À ne plus pouvoir prendre un objet.

Je suis devenue irritable, alors que ce n’est pas dans ma nature. Je sens bien qu’il y a des choses qui ne vont pas.

Mais pourquoi n’ont-ils pas prévenu que la formule changeait ? Pourquoi ne veulent-ils pas revenir à l’ancienne formule ? Mon pharmacien m’a expliqué que c’était en raison du lactose que l’on trouvait dans l’ancien médicament. Mais personne ne s’est jamais plaint.

J’ai joint l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament), au téléphone (suite à la polémique, qui a suscité de nombreuses réactions, l’Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM) a lancé, mercredi, un numéro vert : 0800 97 16 53, accessible du lundi au vendredi de 9 h à 19 h, N.D.L.R.). J’ai fait un signalement, comme ils me l’ont demandé. Ils m’ont dit de me rapprocher de mon médecin. Mais lui non plus ne peut rien… Le gouvernement minimise ce problème grave. J’ai appelé le ministère de la Santé, mardi matin. Ils m’ont raccroché au nez, en me disant de prendre contact avec l’ANSM. Ce que j’avais déjà fait.

Cette semaine, je n’ai pas pu avoir l’ancien médicament. Il n’y en avait plus. Je suis même allée jusqu’à Quimper, à 50 kilomètres de chez moi. Rien.

Je ne lâcherai pas. Je vais continuer mes démarches. Mais je ne sais plus quoi faire. Je suis démunie. J’ai besoin d’aide. Je lance un appel. »

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https://www.ouest-france.fr/bretagne/quimperle-29300/quimperle-levothyrox-je-lance-un-appel-l-aide-5293367

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