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Méningite : une urgence vitale

Un Dijonnais de 23 ans est mort de la méningite. Provoquée généralement par des méningocoques, cette infection est mortelle dans 10% des cas.

La a fait une nouvelle victime. Un jeune homme de 23 ans hospitalisé vendredi au CHU de Dijon est décédé dans la nuit, a annoncé l’Agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté. Il s’agit du 3ème décès dans la région depuis fin 2016.

Pour l’heure, le méningocoque responsable de l’infection n’a pas encore été déterminé. Les personnes qui ont pu être en contact étroit et prolongé (plus d’une heure) avec lui ont donc reçu une antibiothérapie préventive.

Une maladie aux origines multiples

Cette infection des enveloppes du cerveau peut être provoquée par des virus, des champignons ou des bactéries. Mais les méningites d’origine bactérienne sont les plus fréquentes et les plus redoutées. Et si les méningocoques sont les principales causes de méningites, les bactéries responsables de cette maladie grave varient selon l’âge, explique l’Institut Pasteur sur son site internet. Jusqu’à six mois, les streptocoques, Escherichia coli et Listeria monocytogenes sont les germes le plus souvent incriminés, tandis que jusqu’à 5 ans, ce sont Haemophilus influenzae, les méningocoques et le pneumocoque. Par la suite, ces deux dernières bactéries sont les espèces le plus souvent rencontrées. Les patients immunodéprimés craignent également le bacille de Koch, germe responsable de la tuberculose.

Ces différents agents pathogènes n’attaquent pas immédiatement les méninges. Après avoir provoqué une simple angine ou une otite, «ils peuvent se retrouver dans le sang et éventuellement franchir la barrière hémato-méningée pour infecter le liquide céphalorachidien», décrit l’Institut Pasteur.

L’atteinte du cerveau se manifeste alors par un accès brutal de fièvre accompagné de violents maux de tête et de vomissements. Elle est aussi caractérisée par un syndrome méningé correspondant à une raideur de la nuque, des troubles de la conscience voire un coma. Des taches hémorragiques (purpura) peuvent également apparaître. Ces ecchymoses sont «un critère de gravité de l’infection et une menace de choc septique».

Risque de surdité et trouble de l’apprentissage

La méningite évolue à une vitesse fulgurante. L’hospitalisation et l’administration d’un traitement antibiotique sont donc des urgences vitales. Mais «même lorsque la maladie est diagnostiquée très tôt et qu’un traitement approprié est institué, entre 5 et 10% des malades décèdent, en général dans les 24 à 48 heures qui suivent l’apparition des symptômes», souligne l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Chez les rescapés, la méningite peut entraîner des complications neurologiques, en particulier la surdité et des troubles d’apprentissage. En France en 2016, 526 personnes ont contracté une infection invasive à méningocoque, dont 63 sont décédées et 24 ont présenté des séquelles précoces.

Des conséquences dramatiques qui sont pourtant évitables grâce à la vaccination. Elle permet d’être immunisés contre les principales souches de méningocoques (les sérogroupes A, B, C, Y et W sont à l’origine de 99% des cas d’infection invasive), ainsi que les autres germes. D’ailleurs, les vaccins contre le méningocoque C, le pneumocoque et Haemophilus influenzae de type b font partie des 11 vaccins obligatoires depuis le 1er janvier 2018 pour les enfants de moins de 2 ans.

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