Les hommes seraient beaucoup moins susceptibles de développer la sclérose en plaques (SEP) que les femmes selon une récente étude scientifique, grâce notamment à leur taux élevé de testostérone. Ce taux de testostérone pourrait avoir une influence directe sur la production d'une protéines, l'IL-33, qui aurait un rôle protecteur clé contre la sclérose en plaques. Une nouvelle opportunité pour les scientifiques et les malades.
Des chercheurs de l'université de Northwestern, aux Etats-Unis, ont découvert pourquoi les hommes étaient moins susceptibles de développer une sclérose en plaques que les femmes. En identifiant une molécule - dont la production est déclenchée par le niveau de testostérone dans le sang - ils ont découvert qu'elle contribuait à les protéger de la maladie.
Au cours de cette étude, publiée dans PNAS, les souris femelles atteintes de la sclérose en plaques ont été traitées avec une molécule protectrice dont la production est induite par un niveau élevé de testostérone dans le sang et leurs symptômes ont été éliminés.
"Cela illustre l'incidence réduite pour les hommes, de développer une sclérose en plaques et d'autres maladies auto-immunes par rapport aux femmes, s’enthousiasme Melissa Brown, professeur de microbiologie à l'Université de Northwestern. Ces résultats pourraient conduire à un nouveau type de traitement pour la SEP, dont nous avons grandement besoin."
La testostérone en rempart
Précisément, les femmes auraient trois à quatre fois plus de chances d'être atteintes d'une SEP que les hommes car leur taux de testostérone naturelle est 7 à 8 fois plus bas que chez les hommes. D'autre par, la SEP se déclenche plus tard dans la vie chez les hommes, à un âge où le taux de testostérone commence à baisser. . Mais jusqu'à présent, les scientifiques n’avaient pas compris comment la testostérone pouvait fournir une protection aux hommes. "C'est pourquoi il est essentiel d'étudier les différences entre les sexes dans la recherche", a martelé Dr. Brown. La testostérone, administrée à des hommes souffrant de SEP a eu une influence positive sur la destruction de myéline et la dégénérescence des fibres nerveuse, mais ce traitement n'est pas possible à long terme. Par contre donner la protéine dont la production est induite par la testostérone serait possible.
Une maladie qui attaque la myéline
En cas de SEP, les cellules immunitaires attaquent la gaine de myéline (la substance blanche qui enveloppe les cellules nerveuses ou neurones). A l'origine, cette gaine de myéline agit comme isolant et aide à envoyer des signaux nerveux du cerveau et de la moelle épinière vers le reste du corps. Lorsqu'elle est endommagée, la conduction normale du signal nerveux est interrompue, ce qui peut entraîner une variété de symptômes, tels que des troubles sensoriels, une perte de la fonction motrice et des déficits cognitifs.
Une nouvelle molécule prometteuse
La testostérone provoque le développement de la formation de mastocytes (un type de cellules immunitaires) qui produit à leur tour une protéine ayant un rôle clé dans la cascade de l'inflammation, la cytokine IL-33. Celle-ci déclenche à son tour l'activation d'une cascade de protéines de l'inflammation qui empêche le développement d'un autre type de cellules immunitaires, appelées cellules Th17, qui elles peuvent directement attaquer la myéline. C’est grâce à ce mécanisme d'inhibition directe des lymphocytes Th-17, que les hommes jeunes seraient mieux protégés de la SEP que les femmes.
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