Réapparition d’une forme fulminante et mortelle de la méningite dans la région de Dijon. Fin 2016, 3 cas de méningite avaient déclenché une campagne massive de vaccinations.
Ce mardi, l'Agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté a confirmé le décès d'un jeune homme de 23 ans, touché par une forme fulminante de méningite. Il est décédé dans la nuit suivant son hospitalisation, vendredi dernier.
Un traitement antibiotique préventif a été proposé à ses proches, avant une éventuelle vaccination, une fois que le sérogroupe sera connu, indique l'ARS, confirmant une information de France 3.
Un an après une campagne de vaccination
Ce jeune homme n’était pas étudiant mais son infection par le méningocoque survient un an après 3 cas de méningite à méningocoques (sérotype W), dont 2 mortels, survenus chez des étudiants dijonnais.
Comme les 3 étudiants ne se connaissaient pas, il avait été évoqué la possibilité d’une contamination à partir d’un porteur sain, ce qui avait déclenché une campagne massive de vaccination sur le campus universitaire de Dijon (14 000 étudiants). Le vaccin, utilisé en dose unique, protège contre quatre souches de méningocoque (sérotype A, C, Y et W).
La méningite à méningocoque
Chez l’adulte, une méningite se traduit le plus souvent par une association de signes que l’on appelle « syndrome méningé » avec violents maux de tête (« céphalées »), raideur de la nuque, forte fièvre, une intolérance à la lumière (« photophobie ») et des nausées ou des vomissements.
Peuvent apparaître également une somnolence, une confusion mentale, voire des troubles de la conscience, ainsi que des signes neurologiques localisés (paralysies oculaires) et des convulsions.
Une forme fulminante
La forme qui a conduit au décès est probablement une forme fulminante de méningite aiguë à méningocoque. Certaines méningites à méningocoque peuvent se traduire très rapidement par des signes d’infection généralisée (« méningococcémie aiguë ») avec septicémie. C’est le cas lorsqu’apparaît un « purpura fulminans » gravissime et d’évolution très rapide, avec des lésions hémorragiques de la peau.
En cas d’apparition n’importe où sur la peau de taches hémorragiques (taches étoilées rouge vif) ou de bleus (ou « ecchymoses »), ne disparaissant pas à la pression du doigt, il peut s’agir d’un purpura qui doit faire appeler les secours en extrême urgence.
Une contamination en collectivité
Le méningocoque est un germe très fragile qui ne survit pas dans l'environnement mais se transmet par la salive.
La plupart des méningites sont contractées dans les conditions de vie courantes, sans lien avec une hospitalisation ou un acte médical.
Le fait de vivre dans une collectivité fermée, et surtout le fait d’être en contact avec une personne atteinte de méningite, sont des facteurs favorisant la survenue de la maladie.
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