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Voies sur berges : Anne Hidalgo relance la piétonnisation

« Fluctuat nec mergitur ». La devise latine de la capitale (« Il est battu par les flots, mais ne sombre pas ») paraît en phase avec la ténacité dont fait preuve Anne Hidalgo sur le dossier sensible de la piétonnisation des voies sur berges .

La maire de Paris a signé le nouvel arrêté qui maintient cette mesure phare de son équipe municipale. Le texte entre en vigueur ce jeudi 8 mars en même temps que son affichage dans les mairies d'arrondissement.

Contrairement au texte précédent annulé le 21 février dernier par le tribunal administratif , celui-ci ne fait plus référence à un quelconque objectif de réduction des émissions de polluants atmosphériques et d'amélioration de la santé publique, « les juristes qui l'ont concocté se fondent cette fois uniquement sur des arguments patrimoniaux et touristiques » , écrit jeudi sur son site Le Monde qui s'est procuré le texte.

Exemple : « l'interdiction de circulation des véhicules à moteur sur les quais bas des berges de la Seine contribue à préserver l'authenticité et l'intégrité du bien classé [au patrimoine mondial] », stipule le texte. Il considère que la circulation « compromet également la valorisation du site à des fins esthétiques et touristiques ».

Un sondage, trois lignes de fractures

En remettant le dossier « piétonnisation » sur le devant la scène deux semaines après l'annulation administrative, Anne Hildago bénéficie-t-elle du soutien des Parisiens ?

Selon un sondage Ipsos commandé par la mairie de Paris (1) et dont France Bleu Paris publie la teneur ce jeudi, 55 % des personnes interrogées se prononcent pour le maintien de la piétonnisation (45 % contre), c'est-à-dire pour l'interdiction aux voitures de la voie Georges-Pompidou sur 3,3 km du quai bas le long de la Seine - de l'entrée du tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV (IVe).

Mais au-delà du résultat qui paraît serré, ce sondage met en lumière trois lignes de fracture. La première est générationnelle : 62 % des moins de 35 ans sont partisans de la piétonnisation alors que 60 % des plus de 60 ans se prononcent contre.

La seconde est géographique : les habitants du nord-est de la capitale sont très largement favorables à la piétonnisation (58 %), ce qui n'est pas le cas pour ceux de l'Ouest, qui y sont opposés à 52 %.

La dernière ligne de fracture oppose les nouveaux arrivants (moins de 5 ans « d'ancienneté ») très majoritairement (83 %) pour l'interdiction de circulation automobile sur cet axe et les Parisiens plus anciens (plus de 15 ans dans la capitale) qui sont contre à 52 %.

Derrière ces lignes de fracture, une question politique se profile : combien le nouvel arrêté pèsera dans les urnes ?

(1) Sondage réalisé du 2 au 8 mars auprès de 1.000 personnes constituant un échantillon représentatif de la population parisienne âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.

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https://www.lesechos.fr/politique-societe/regions/0301391686302-voies-sur-berges-anne-hidalgo-relance-la-pietonnisation-2159422.php

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