L’hypertension artérielle, appelée aussi HTA, demeure mal diagnostiquée en France d’après une étude menée par Santé Publique France et publiée dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH). Un tiers des Français serait concerné et la moitié ne le saurait pas.
L’hypertension artérielle est une pression trop élevée du sang dans les artères avec un risque de lésion de leur paroi à cause de la sur-pression. Ce phénomène provoque une rigidification des artères, qui vont alors vieillir plus vite. Il y a HTA lorsque la pression artérielle systolique est supérieure ou égale à 140, ou lorsque la pression artérielle diastolique est supérieure ou égale à 90. La première correspond à la valeur maximale trouvée pendant la contraction du cœur, la seconde correspond au contraire à la valeur la plus basse mesurée après le relâchement du cœur.
De nombreux Français seraient des hypertendus qui s'ignorent selon le dernier bulletin épidémiologique de Santé publique France ! https://t.co/QcjD4VCyyGpic.twitter.com/HMnL9KDAmn
— Infirmiers.com (@infirmierscom) April 24, 2018
Une personne atteinte de HTA a des risques plus élevés d’accidents cardiovasculaires et d’insuffisance rénale. Il n’y a pas vraiment de symptôme lorsque l’on est atteint d’hypertension artérielle, sauf en cas de violente poussée où il peut exister une gène ou des maux de tête. Le diagnostic se fait en général lors d’une consultation de médecine générale, ou d’un dépistage organisé.
Les femmes moins bien traitées que les hommes
L’institut a mené une enquête entre 2014 et 2016 sur 2 169 Français âgés de 18 à 74 ans. Ils constatent que les hommes sont plus touchés que les femmes. Ils sont 36,5% à en souffrir contre 25,2% des femmes. En comparant leurs données à celles récoltées en 2004, les chercheurs ont également constaté que l’hypertension n’est aujourd’hui pas mieux dépistée, ni mieux soignée.
Chez les femmes, la prise en charge thérapeutique s’est même dégradée. Pourtant, le risque de développer une hypertension artérielle est plus conséquent lors de certaines périodes hormonales d'une femme : contraception avec œstrogènes de synthèse, grossesse, ménopause... Globalement, une femme enceinte a 10 à 15% de risques supplémentaires de développer une hypertension artérielle, de même qu'une femme ménopausée sur deux. Celles-ci sont par ailleurs exposées à un risque plus élevé que les hommes d'avoir un accident cardio-vasculaire ou cérébro-vasculaire. D'où l'intérêt d'intensifier les séances de dépistage chez les femmes lors de ces périodes.
Les facteurs de risque
Certains facteurs augmentent le risque d’hypertension artérielle. Une consommation excessive de sel, le tabagisme, le surpoids, l'obésité, la sédentarité, une alimentation déséquilibrée mais aussi le stress professionnel. La maladie peut aussi être héréditaire, dans le cas où les deux parents sont hypertendus, le risque d’hypertension est élevé. Certaines maladies peuvent aussi accroître le risque comme le diabète, le cholestérol, les dérèglements hormonaux ou certains traitements médicamenteux. Le risque d’hypertension artérielle augmente avec l’âge.
L’âge moyen des hypertendus est de 62 ans. C’est en général vers 50 ans qu’elle apparaît. En France, elle concernerait 14 millions de personnes, dont 12 sont sous traitement. D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, 1 adulte sur 3 dans le monde est atteint de HTA, et la maladie serait responsable de 9,4 millions de morts par an.
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