Le décès en décembre d’une femme de 22 ans moquée au téléphone par une opératrice du SAMU à Strasbourg a soulevé un tollé et entraîné l’ouverture d’enquêtes administratives.
Dans un communiqué commun, deux organisations de médecins urgentistes ont demandé mardi "un rendez-vous immédiat" avec la ministre de la Santé "pour trouver des solutions aux problèmes de régulation médicale afin qu’un tel drame ne se reproduise pas".
"Les moyens doivent être mis en place pour avoir des régulations médicales modernes et répondant à des critères de qualité", insistent l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF) et SAMU urgences de France (SUDF).
"Ça n’est pas pardonnable, la manière qu’il y a eu de répondre à Naomi, et de ne pas comprendre sa détresse", ajoute Patrick Pelloux, médecin urgentiste et président de l’AMUF, sur franceinfo. Selon lui, "cet incident doit nous faire réfléchir pour réformer le SAMU".
Ouverture d’une enquête administrative
"Ce n’est pas un problème récurrent. Nous sommes fort heureusement dans un épisode rarissime", assure pour sa part Christophe Gautier, le directeur général des hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS).
"La première analyse plaide pour une procédure de traitement d’appels qui n’est pas conforme aux bonnes pratiques, ce qui a conduit à l’ouverture d’une enquête administrative", ajoute le responsable.
Jeudi 3 mai, Christophe Gautier a reçu les membres de la famille de la victime "pour leur faire part de la totale compassion de l’institution" et leur annoncer l’ouverture de cette enquête. "Nous leur devons la totale vérité sur les conditions de prise en charge par le SAMU", a affirmé Christophe Gautier, qui dit se tenir aussi "à disposition des autorités judiciaires".
L’opératrice a changé de service
En attendant l’issue de l’enquête, l’opératrice concernée a été affectée à un autre service, "de façon à ce qu’elle ne soit plus sur un rôle de réponse aux patients".
"Profondément indignée par les circonstances du décès", la ministre de la Santé Agnès Buzyn à tenu sur Twitter "à assurer sa famille de (son) entier soutien". Elle annonce avoir demandé une enquête de l’Igas (Inspection générale des affaires sociales) "sur ces graves dysfonctionnements", s’engageant à ce que la famille "obtienne toutes les informations".
"Une réunion à ce sujet se tiendra dans les jours qui viennent au ministère", ajoute Agnès Buzyn.
https://www.sudouest.fr/2018/05/09/decedee-apres-un-appel-au-samu-des-problemes-de-regulation-pointes-du-doigt-5042858-4696.phpBagikan Berita Ini
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