
Un étudiant de la Business school de Montpellier serait décédé des suites d’une méningite. Cette maladie mortelle étant hautement contagieuse, plusieurs personnes fréquentant la même école se sont déjà rendues au CHU Lapeyronie en vue d'y subir des examens de contrôle. L’établissement est en alerte.
Mort dans son lit
A seulement 23 ans, le jeune homme est mort chez lui, à Palavas-les-Flots, jeudi 3 mai. Il s’était plein à sa famille de maux de tête la veille au soir, mais ne s’en est pas inquiété. Il aurait tenté d’y mettre fin en prenant les anti-douleurs qu’il avait sous la main. Le lendemain matin, ses proches l’ont retrouvé dans son lit, sans vie.
Le premier diagnostic clinique établissant une pathologie foudroyante de type méningite n’est pour le moment pas définitif, car les résultats des analyses des différents prélèvements effectués sur le corps du jeune homme ne seront pas connus avant plusieurs semaines.
Une jeune fille de 16 ans est également morte le 29 mars dernier d’une méningite alors qu’elle se trouvait à son domicile à Hauterives, dans la Drôme. Sur une suspicion du médecin du Samu qui est intervenu, une autopsie a été pratiquée à Grenoble, qui a confirmé la méningite. "Les résultats de l’autopsie de la jeune fille, l’ont confirmé. Mais la souche du méningocoque (A, B, C, W, Y) - la forme la plus grave de méningite - n’a pas encore été déterminée", expliquait alors l’ARS.
Par mesure de prévention, un traitement antibiotique a été proposé aux proches de l’adolescente décédée : sa famille, les membres de son club sportif, ainsi que le personnel et les élèves du lycée Gabriel-Faure de Tournon, en Ardèche, où elle était scolarisée. Au total, 80 personnes ont été contactées par l’ARS.
Premières 24 heures
Rappelons que lors des premières 24 heures, une infection à méningocoques se traduit généralement par des maux de tête, des vomissements et une raideur de la nuque. Elle peut aussi donner lieu à des septicémies, des arthrites ou encore des péritonites.
Les médecins n’y pensent pas encore forcément tout de suite, mais 10% des patients infectés par la souche W de méningocoque présentent également des douleurs abdominales, selon une toute nouvelle étude de l'Institut Pasteur et du service de pédiatrie de l'Hôpital Bicêtre AP-HP publiée dans Clinical Infectious Diseases.
"Face à ces maux de ventre, le médecin ne va pas penser en premier lieu à une infection invasive à méningocoques. On pense plutôt à une gastro-entérite, voire une appendicite", explique Muhamed-Kheir Taha, principal auteur de l'étude et responsable du Centre national de référence des méningocoques (CNRM) à l'Institut Pasteur. "Or si on tarde dans la détection et la prise en charge appropriée des personnes touchées par la maladie, leur pronostic vital peut être engagé. L'infection invasive à méningocoques est une maladie mortelle dans quasiment 100% des cas si l'on n'administre pas rapidement des antibiotiques", insiste-t-il.
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