En mai aussi il faut donner son sang : quelques semaines après une campagne d'urgence, l’Etablissement Français du Sang (EFS) appelle à nouveau les citoyens à se mobiliser pour traverser cette période de pont au cours de laquelle la collecte de sang sera fortement réduite, alors que les besoins des malades restent importants.

A l'approche des fêtes de fin d'année, en début d'année, avant, pendant et après les vacances scolaires, à chaque épisode caniculaire... les appels au don du sang sont fréquents dans l'année car les besoins sont permanents rappelle l'Etablissement Français du Sang (EFS). Cette fois, l'organisme appelle à la mobilisation à l'approche de deux jours fériés propices à de longs ponts en cette deuxième semaine de mai, qui risque donc d’être une « semaine blanche » pour la collecte. Cet appel s’inscrit dans le prolongement d'une campagne lancée le 3 avril pour renforcer les réserves de globules rouges : l’EFS visait 100 000 poches en réserve début mai et le niveau s’élève aujourd’hui à 99 000 poches.
Mais les réserves en plaquettes sont impossibles à constituer à l’avance : ce produit, fabriqué à partir des dons de sang et vital pour les malades ou blessés en situation hémorragique, a une durée de vie de seulement cinq jours. L’EFS souligne plus largement que les dons de sang doivent être réguliers et constants car c'est la durée de vie de l'ensemble des produits sanguins qui est limitée (5 jours pour les plaquettes et 42 jours pour les globules rouges). « Aucun produit ne peut se substituer au sang des donneurs bénévoles. 10 000 dons de sang sont nécessaires chaque jour pour répondre aux besoins des malades. », rappelle ainsi l'organisme. « La mobilisation des donneurs est essentielle au quotidien. »
Une femme peut donner son sang 4 fois par an, un homme 6 fois par an
Le don de sang permet de soigner plus d’un million de malades chaque année puisque, outre les situations d'urgence, les produits sanguins (globules rouges, plaquettes, plasma) sont utilisés pour des besoins chroniques. Pour les patients souffrant d’une maladie du sang, du système immunitaire ou de cancers et ayant besoin de transfusions ou de médicaments dérivés du sang. Un seul don de sang permet de prélever en même temps ces trois composants qui sont ensuite séparés. Toute personne âgée de 18 à 70 ans, qui pèse plus de 50 kg et qui est reconnue apte suite à l’entretien prédon peut donner son sang : les hommes peuvent le donner jusqu’à 6 fois par an et les femmes jusqu’à 4 fois.
L'EFS précise dans son "guide des dons" que « les donneurs de groupe O sont particulièrement recherchés car leur groupe sanguin permet de transfuser leurs globules rouges à un très grand nombre de patients. » Si le don de sang est la forme de don la plus courante, le don en aphérèse est moins connu. Il permet de prélever un seul composant sanguin au moyen d’un séparateur de cellules, les autres étant restitués au fur et à mesure du don. « Ce don offre l’avantage de prélever en plus grande quantité le composant dont les patients ont besoin. Il dure un peu plus longtemps que le don de sang. Il est en général proposé aux donneurs qui ont déjà une expérience du don de sang. », précise-t-il.
Pour savoir où faire un don, le site internet de l'organisme met à disposition une cartographie interactive des lieux fixes de collectes (il en existe 128 répartis sur l'ensemble du territoire) et propose également un questionnaire en ligne pour savoir à titre indicatif si une personne est éligible ou non. A noter que chaque année, le 14 juin, les pays du monde entier célèbrent la Journée mondiale des donneurs de sang, l'édition 2017 ayant eu pour thème « le don de sang dans les situations d’urgence ». Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 112,5 millions de dons du sang sont collectés chaque année dans le monde, dont près de 47% dans les pays à revenu élevé.
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