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A Paris, Lyon et Marseille, Greenpeace dénonce la pollution autour des terrains de sport

Des jeunes jouent au football à Paris (image d'illustration). — GABRIEL BOUYS / AFP

Pratiquer le sport en ville, c’est aussi s’exposer à des taux de pollution élevés. C’est la conclusion d’une étude menée par l’ONG Greenpeace, qui a mesuré les taux de dioxyde d’azote (NO2) aux abords de terrains de football à Paris, Lyon et Marseille.

En ville, les sportifs respirent mal. « Les concentrations de dioxyde d’azote (…) montrent un dépassement quasi systématique de la valeur annuelle moyenne définie au niveau européen (40 microgrammes/m3) », sauf pour un terrain à Lyon, déplore Greenpeace dans un rapport publié ce lundi.

« Ces niveaux de concentration sont particulièrement préoccupants parce qu’ils interviennent dans des lieux et à des heures où enfants et adultes peuvent pratiquer une activité physique et donc inhaler quatre à dix fois plus de polluants atmosphériques qu’au repos », s’alarme Greenpeace dans un document publié à quelques jours du début de la Coupe du monde de football en Russie.

75.000 décès prématurés par an en Europe

L’ONG souligne que les relevés ont été effectués en dehors des pics de pollution et qu’elle a choisi ces stades car ils reflètent « la réalité de la vie dans les grandes villes françaises : des personnes vivent à proximité immédiate d’un trafic routier important et de nombreux établissements recevant du public (…) sont également situés à proximité d’axes routiers ».

Le dioxyde d’azote (NO2), rejeté par les véhicules diesel, est responsable de 75.000 décès prématurés par an en Europe, selon les chiffres publiés en 2017 par l’Agence européenne de l’environnement (AEE). Les particules très fines (PM 2,5), particules composées de poussière, de fumée, de suie ou de pollen, sont-elles à l’origine d’un peu moins de 400.000 morts prématurées par an.

Risque d’aggravation de problèmes pulmonaires

« Les sportifs, en ville, sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air », relève le médecin Gilles Dixsaut, président du comité francilien contre les maladies respiratoires, cité par Greenpeace. « En milieu urbain, les polluants inhalés (dioxyde d’azote, ozone, particules) sont tous des irritants des voies respiratoires », avec un risque d'« augmentation du risque d’asthme et l’aggravation de maladies pulmonaires préexistantes », poursuit-il.

La Commission européenne a renvoyé la France et cinq autres Etats devant la Cour de justice de l’Union européenne en raison de manquements répétés à leurs obligations en matière de lutte contre la pollution de l’air.

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