Les infections sexuellement transmissibles sont en forte hausse en France, selon une enquête de l’Agence nationale de santé publique. Entre l’espace de quatre ans, le nombre de cas de chlamydiose et d’infections à gonocoque a plus que triplé. Les jeunes de 15 à 24 ans sont particulièrement concernés par cette recrudescence.
La France fait face à une recrudescence des infections sexuellement transmissibles (IST). En seulement quatre ans, leur nombre a plus que triplé, selon une enquête publiée ce mercredi 18 juillet par Santé Publique France.
Les chiffres seraient pourtant sous-estimés selon l’Agence nationale de santé publique. « Il ne s’agit là que de nouveaux diagnostics, qui ne prennent évidemment pas en compte les personnes qui n’ont pas consulté », indique Florence Lot, responsable de l’unité VIH-Sida IST dans une interview au Monde.
268 000 cas de chlamydiose contre 77 000 en 2012
Dans le détail, en 2016, 268 000 cas d’infections à chlamydia ont été diagnostiqués chez les plus de 15 ans en métropole et en Outre-mer, contre 77 000 en 2012. L’Île-de-France et la Guadeloupe sont les régions les plus touchées. Les jeunes femmes de 15 à 24 ans sont les plus concernées (38 % des cas diagnostiqués).
La chlamydiose reste l’IST la plus courante en France, selon Futura Sciences. Mal soignée, elle peut atteindre les trompes et l’utérus, avec un risque de stérilité. La maladie se manifeste le plus souvent par des brûlures urinaires, des écoulements anormaux, des douleurs, voire des saignements.
La blennoragie en forte hausse chez les jeunes hommes
En ce qui concerne les infections à gonocoque, ou blennoragies, le nombre de cas est passé de 15 000 en 2012 à 50 000 en 2016. Là encore, les jeunes de 15 à 24 ans sont en première ligne. Les hommes sont deux fois plus touchés que les femmes.
Souvent asymptomatique chez la femme, l’infection à gonocoque est très douloureuse chez l’homme. Elle se manifeste par une inflammation de l’urètre, des brûlures, un écoulement de pus et des douleurs au bas-ventre.
Les jeunes boudent encore le préservatif
« La prévalence élevée de ces infections chez les moins de 25 ans s’explique par un nombre de partenaires important et un recours non systématique au préservatif », souligne Santé Publique France. En effet, 48 % des étudiants et 20 % des lycéens déclarent ne pas utiliser de préservatif à chaque rapport sexuel, selon une enquête Smerep citée par Le Monde.
Santé Publique France rappelle que le préservatif, masculin ou féminin, reste le meilleur moyen de lutte contre les IST. Alors que l’été bat son plein, l’organisme lance une nouvelle campagne de prévention sur les réseaux sociaux pour inviter les jeunes à se protéger.
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