La procureure de Strasbourg (Bas-Rhin) a indiqué mercredi que Naomi Musenga, une jeune femme décédée fin décembre après avoir été raillée par une opératrice du Samu, a été victime d’une « intoxication au paracétamol absorbé par automédication sur plusieurs jours ». Les professionnels de la santé rappellent que ce médicament, bien que très répandu, peut être mortel.
Vendu sous le nom de Doliprane, Dafalgan ou encore Efferalgan pour lutter contre la fièvre et les douleurs, la molécule « est la meilleure et la pire des choses », selon le pharmacologue François Chast, interrogé par l'AFP. « Très bien toléré dans 99,999 % des cas mais (il) devient une arme extrêmement dangereuse quand il est utilisé en dehors des clous. »
Défaillance des organes
Sur les 1.200 greffes du foie effectuées chaque année en France, une centaine sont la conséquence d’une intoxication au paracétamol, indique le spécialiste. Il est donc capital de ne pas dépasser la dose maximale de 3 grammes par jour sous peine de « provoquer une hépatite médicamenteuse dite fulminante ».
D’après la procureure alsacienne, dans le cas de Naomi Musenga, « la destruction évolutive des cellules de son foie a emporté une défaillance de l’ensemble de ses organes conduisant rapidement à son décès ». La famille de la jeune femme n’y croit pas : « Je ne crois pas que la prise de paracétamol soit la cause qui a précipité le décès de ma fille », a déclaré le père de la victime.
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