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Toulouse: Le décès d'un patient aux urgences du CHU crée un vif émoi chez le personnel - 20 Minutes

Le CHU de Purpan, à Toulouse. Illustration. — F. Lancelot - Sipa
  • Un patient est mort d'un arrêt cardiaque le samedi 2 février aux urgences du CHU de Purpan, en pleine épidémie de grippe.
  • Les syndicats soulèvent la question d'un manque de personnel.
  • La direction assure au contraire que la prise en charge a été «diligente et conforme».

Le décès d'un patient d'une soixantaine d'années le samedi 2 février aux urgences du CHU de l'hôpital Purpan à Toulouse est-il un événement d'une triste banalité ou le symptôme d'un manque de personnel soignant ? Les syndicats et la direction en font deux lectures différentes.

La mort de ce patient a été dévoilée mercredi par le site d'information Mediacités. Ce dernier indique qu'il a été dirigé dans le «sas entrant», un mot également utilisé par les syndicats et les membres du personnel, laissé sur un brancard et qu'un infirmier revenant d'une pause l'a trouvé en arrêt cardiaque. Le tout, dans un contexte de pic épidémique de grippe.

«Un décès dans un hôpital n'est pas neécessairement suspect»

La direction de son côté explique que le patient, qui «ne présentait pas de critères de gravité», a été orienté vers la «salle couché» qui rassemble les patients qui ne sont pas considérés en urgence vitale, ni «monitorés» et que durant ce jour-là l'équipe était composée de trois médecins, trois internes et huit infirmiers. «Il attendait les résultats de ses examens. Sa prise en charge a été diligente, conforme, identique à celle d'un patient en dehors d'un pic d'épidémie», assure  le professeur Sandrine Charpentier, chef de service des urgences. «Il a été vu cinq fois à compter de l'appel au Samu», ajoute-t-elle. 

«Un décès dans un hôpital n'est pas nécessairement un décès suspect», martèle Marc Penaud, le directeur général du CHU. Celui de ce patient a toutefois créé un vif émoi au sein du personnel. Une procédure pour Danger grave imminent (DGI) a été déclenchée dès le 3 février ouvrant une enquête du Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).

Perte de chances ?

Pour les syndicats Sud et CGT, il faudrait qu'un binôme de soignants surveille en permanence le sas entrant. «Nous ne disons pas qu'il ne serait pas mort s'il y avait eu davantage de personnel ce jour-là, mais on ne sait pas si toutes les chances ont été mises de son côté», souligne Pauline Salingue (CGT), la secrétaire du CHSCT de Purpan, qui rappelle qu'il y a eu 270 suppressions de postes au CHU depuis 2014, alors que la population augmente.

Parallèlement à la saisine du CHSCT, la direction a signalé le décès en tant qu'«événement indésirable» à l'Agence régionale de Santé où le dossier est en cours d'instruction. Le but est de savoir pourquoi l'état de ce patient s'est brutalement dégradé.

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