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Val-de-Marne : le livre qui redonne espoir face à la maladie d’Alzheimer - Le Parisien

Alzheimer, une fatalité? Le docteur Véronique Lefebvre des Noëttes, psychiatre du sujet âgé, exerce depuis plus de 30 ans à l'hôpital gériatrique Emile-Roux (AP-HP) à Limeil-Brévannes, le plus grand de France, avec mille lits. C'est là qu'elle a lancé le premier atelier mémoire. Ce samedi, à l'occasion de la Journée mondiale Alzheimer, elle interviendra à Yerres (Essonne) pour évoquer cette maladie qui touche 250 000 nouvelles personnes chaque année en France. Dans l'ouvrage « Que faire face à Alzheimer? » elle lance un cri du cœur pour que notre société soit plus bienveillante.

A qui est destiné cet ouvrage ?

C'est un ouvrage grand public qui parle aux patients, aux familles comme aux personnels soignants. Le lecteur endosse avec moi une blouse blanche, il devient mon stagiaire qui m'accompagne de la consultation diagnostic, à la prise en charge, durant les moments difficiles vécus par les malades, leurs proches, pour comprendre les mécanismes de cette maladie.

Vous prônez le mieux vieillir pour retarder la maladie. En quoi cela consiste ?

En des gestes simples. Il faut pratiquer une activité physique. Pas besoin d'aller dans une salle de sport : marcher à pied, prendre les escaliers plutôt que les ascenseurs, etc. Cela passe aussi par le régime alimentaire méditerranéen, boire un peu de vin, qui est un antioxydant. Mais toujours sans excès. Il faut aussi soigner les facteurs aggravants : la dépression, les risques cardiovasculaires. Eviter trop de stress. Ou encore compenser les contrariétés liées à l'âge : la presbytie, l'acousie, pour conserver une vie sociale et éviter l'isolement, porte d'entrée à la maladie.

Pourquoi la société actuelle continue d'avoir peur de cette maladie ?

On la fuit, par peur de basculer dans la folie, de ne plus être soi. Si on ne sait toujours pas la guérir, on peut agir, ce n'est pas une fatalité. On sait la détecter suffisamment tôt. Hélas, bien souvent quand les malades consultent, la pathologie est déjà avancée. Arrêtons aussi de cacher nos malades, de construire des établissements en périphérie des villes. Les malades d'Alzheimer sont des êtres humains qui ont un vécu, des émotions. Ils doivent être traités dignement.

L'an dernier, la crise des Ehpad a montré un manque de moyens. Qu'en pensez-vous ?

La prise en charge des personnes âgées nécessite de l'humain compétent, en nombre suffisant. Les soignants ne sont pas des robots. La culture du chiffre, ce n'est pas pour eux. Ils veulent pouvoir donner à manger correctement, avoir le temps de parler avec les malades, de réveiller leurs capacités. Le dernier plan Alzheimer se termine et on ne voit rien d'autre. Mais dans mon ouvrage, je prône aussi la bienveillance. Chacun se doit de changer le regard sur nos aînés. On va tous vieillir, c'est inéluctable, mais autant que ça soit de la meilleure façon qui soit.

« Que faire face à Alzheimer ? » éditions du Rocher, 19,90 euros, dont 1 euro reversé à France Alzheimer.

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