Cancer. Et si une simple prise de sang suffisait à diagnostiquer la maladie ? - Ouest-France

Des chercheurs lyonnais ont commencé il y a un an une grande étude destinée à évaluer la fiabilité d’un test sanguin pour diagnostiquer plusieurs cancers. D’autres spécialistes avaient en effet montré en 2017 qu’une protéine appelée progastrine était présente en plus grande quantité chez les malades. Il s’agirait donc d’un biomarqueur, également utilisable pour déterminer l’efficacité des traitements.

Une simple prise de sang pourrait peut-être permettre de diagnostiquer le cancer. | PHOTO D'ILLUSTRATION/FOTOLIA

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  Une simple prise de sang pourrait peut-être permettre de diagnostiquer le cancer. | PHOTO D'ILLUSTRATION/FOTOLIA

La forte concentration d’un biomarqueur appelé progastrine dans le sang indiquerait la présence d’un cancer. Ainsi, une simple prise de sang pourrait peut-être permettre de diagnostiquer la maladie. C’est pour évaluer l’efficacité de cette méthode que l’Institut de Cancérologie des Hospices Civils de Lyon a lancé, il y a un an, une étude baptisée « Oncopro », rapporte 20 Minutes.

Dans le cadre de cette « large étude prospective », les médecins vont suivre « 410 patients atteints de 16 cancers différents ». Les sujets subiront une prise de sang à chaque étape de leur parcours médical, du diagnostic jusqu’aux visites de contrôle en passant par les séances de chimiothérapie ou radiothérapie et les opérations chirurgicales.

De simples tests sanguins d’ici deux ans ?

Pour certains patients, le protocole « Oncopro » pourra durer jusqu’à huit ans. L’étude a été mise en place avec le concours d’ECS Progastrin, une société qui a démontré dès 2017 que la progastrine pouvait être un biomarqueur multicancer. Outre la confirmation de la validité du test sanguin, les chercheurs lyonnais veulent établir le rôle précis de la substance dans le diagnostic et dans l’évaluation de l’efficacité d’un traitement.

Les premiers résultats devraient être disponibles dans un an. Si l’étude est probante « et que les autorités de santé donnent leur accord », la prise de sang « pourrait être effectuée dans les deux ans dans les laboratoires d’analyses, estime l’oncologue Benoit You, coordinateur d’« Oncopro ». L’idée est d’avoir un diagnostic plus large et plus précoce pour qu’il ne soit plus jamais trop tard. Dépister plus tôt, c’est avoir plus de chance d’être guéri. »

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