Une épidémie de pneumocoque inquiète les professionnels de santé à Marseille (Bouches-du-Rhône). Plusieurs personnes travaillant sur un chantier naval ont été hospitalisées, dont certaines dans un état grave.
Le vieux port de Marseille (photo d'illustration) | PIXABAY / MEMYSELFANEYE
Alors que le coronavirus affole en France (pour plus d’informations, suivre notre direct ici) et dans le monde, à Marseille (Bouches-du-Rhône), c’est une tout autre maladie qui inquiète les professionnels de santé, rapporte La Provence.
« Nous faisons face depuis trois jours à une véritable épidémie, des cas groupés d’infections à pneumocoque » explique le Pr Philippe Parola, spécialiste en maladies infectieuses à l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée infection, dans la cité phocéenne.
« Certains ont failli mourir »
« Et de ça, oui, on peut en mourir »,explique-t-il. Vingt-cinq patients, dont la moitié présente une surinfection grave au pneumocoque, ont été pris en charge, relate le quotidien régional.
« Certains ont failli mourir. Deux sont toujours en soins intensifs mais le pronostic est rassurant », a ajouté Philippe Parola. Le point commun entre tous les malades est qu’ils fréquentaient le même chantier naval, celui du paquebot Norwegian Spirit de la compagnie Norwegian Cruise Line (NCL), arrivé début janvier.
Des symptômes banals
Les symptômes ne sont, au départ, pas très inquiétants : de la toux et de la fièvre. Mais le risque de contagion est élevé, puisque près de 3 000 personnes cohabitent sur le chantier, notamment dans des cabines partagées à 2, 3 ou 4. Une épidémie virulente que le professeur Philippe Parola n’avait pas vue depuis 25 ans.
Une des explications avancées est que plusieurs cas de pneumocoques ont été découverts sur un bateau, dans un port Finlandais. « Certains de nos patients y étaient. C’est une piste », indique Philippe Parola. Le virus est actuellement analysé en laboratoire.
Dès les premiers symptômes, les malades doivent recevoir un traitement antibiotique.
Le chantier naval a repris
Le spécialiste souhaiterait la mise en place d’une « stratégie de vaccination des personnes travaillant dans cet 'écosystème' qu’est ce chantier ».
En attendant, les personnes présentant des risques d’infection seront reçues à l’IHU « sans qu’ils passent par un service d’urgence ». Le chantier naval, lui, a repris dès ce vendredi 31 janvier, relate La Provence.
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