Un peu plus de liberté oui, mais toujours limitée. À compter du 11 mai, les Français pourront à nouveau se déplacer, mais dans un rayon de 100 kilomètres seulement autour du domicile, et ce afin de limiter les déplacements.
Comme l’a indiqué le Premier ministre lors de sa présentation du plan de déconfinement à l’Assemblée nationale mardi : "les déplacements à plus de 100 km du domicile ne seront possibles que pour un motif impérieux, familial ou professionnel".
Éviter "le brassage de la population"
Mais qu’est-ce cela veut dire ? Ce mercredi matin sur CNews, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a détaillé un peu ces différents motifs.
Elle a notamment cité en exemple professionnel, "les transporteurs routiers qui doivent faire de longues distances, traverser plusieurs départements, plusieurs régions". Et comme exemple familial, le fait de devoir "s’occuper d’un proche fragile". Des motifs qui figurent déjà sur les attestations de déplacements actuels.
"Quand vous n’aurez pas le choix, vous pourrez le faire"
"Au fond la philosophie qui est la nôtre, c’est toujours de faire confiance et d’éviter de se déplacer au maximum entre les régions et les départements. Quand vous n’aurez pas le choix, vous pourrez le faire. Mais notre objectif est vraiment d’éviter les brassages de population", a résumé Sibeth Ndiaye.
Une notion "trop floue"
Pour tenter d’en savoir plus, Franceinfo a demandé à la plateforme de tchat de la Police nationale quelle était la définition d’un motif impérieux, familial ou professionnel et quels documents fallait-il fournir.
Dans sa réponse, le site indique que s’il s’agit d’un motif professionnel, les déplacements devront être justifiés "d’un contrat, d’une convention de stage, être étudiant par tout moyen, ou d’une attestation de votre employeur…". En ce qui concerne le motif familial impérieux, "il s’agit d’autoriser des déplacements dont la nécessité ne saurait être remise en cause (blessures d’un proche, accompagnement d’une personne vulnérable ou non autonome, décès, maison en péril…)".
Mais il n’existe pour l’heure, pas de liste précise des motifs impérieux en question. Toujours sur Franceinfo, un avocat estime même que la notion est trop floue, et que cela "sera livré à l’arbitraire de l’agent verbalisateur.
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