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Immunité, dépistage, vaccin : les premières réponses des scientifiques face aux mystères du coronavirus - Le Monde

Une personne à la sortie du centre de diagnostic de Taverny (Val-d’Oise), le 23 mars.
Une personne à la sortie du centre de diagnostic de Taverny (Val-d’Oise), le 23 mars. LUDOVIC MARIN / AFP

Il y a quatre mois, le monde entier ignorait l’existence du nouveau coronavirus SARS-CoV-2. Depuis, plus de 180 000 personnes dans le monde y ont succombé, sans que l’on sache encore grand-chose de cet ennemi redoutable. Pour la première fois en France, deux études publiées jeudi 23 avril par l’Institut Pasteur, lèvent un coin du voile sur sa diffusion « sauvage », avant la mise en place du confinement le 17 mars.

Les 661 participants, tous volontaires, ont été recrutés à Crépy-en-Valois (Oise), dans le lycée où deux cas de Covid-19 avaient été décelés début février.

Différents tests sérologiques – destinés à repérer la présence d’anticorps spécifiques au SARS-CoV-2 – ont révélé que 26 % d’entre eux avaient « rencontré » le virus. Ce taux, dit « d’attaque » dans le jargon épidémiologique, différait nettement entre le groupe composé des lycéens, des professeurs et du personnel (40,9 %) et celui où figuraient des parents, des frères et sœurs des lycéens (10,9 %).

Autre découverte très significative : l’étude montre que 17 % des personnes infectées n’avaient pas présenté de symptômes. Dans ce contexte d’incertitude, on envierait presque ces volontaires enfin fixés sur leur sort. Mais qu’en est-il vraiment ? Que signifie cette « immunité » et que peut-on attendre d’un dépistage ?

  • Les tests sérologiques déjà commercialisés sont-ils fiables ?

Dans le cas du Covid-19, plusieurs tests sont commercialisés avec un marquage « CE ». Cela signifie seulement qu’ils répondent à certaines normes ; pas qu’ils ont fait l’objet de vérifications approfondies. « Il est primordial que les tests sérologiques puissent être validés (…) avant leur achat et leur utilisation en routine », met en garde la Haute Autorité de santé qui a rédigé un cahier des charges détaillant des critères de qualité et d’exigence. La fiabilité des tests est évaluée par le Centre national de référence des virus des infections respiratoires.

« Les tests doivent être validés afin de s’assurer de leur sensibilité et de leur spécificité », insiste la virologue Christine Rouzioux, membre de la cellule de veille scientifique de l’Académie nationale de médecine.

Lors de l’épidémie de chikungunya en 2014, une étude avait révélé les défaillances des quatre tests sérologiques commercialisés en France. Les deux tests « classiques » – dosant les anticorps dans le sérum – étaient utilisables mais avec un nombre non négligeable de faux résultats et les deux tests rapides – qui fonctionnent comme un test de grossesse – se sont révélés inutilisables.

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