SYMPTÔMES CORONAVIRUS. Le Covid-19 est loin d'avoir livré tous ses secrets. De nouveaux symptômes sont régulièrement constatés comme la surdité alors que "les pieds covidés", un mal peu connu, fait également surface. On fait le point sur les signes qui doivent vous alerter.
[Mis à jour le 31 octobre 2020 à 18h19] Le retour du confinement en France depuis le vendredi 30 octobre a été mis en place pour freiner la nouvelle propagation du coronavirus Sars-Cov 2 en France. Le respect des gestes barrières et des recommandations sanitaires est la première précaution à prendre pour éviter de développer le Covid-19, la maladie causée par ce virus. Si vous avez mal à la gorge, ressentez une perte de goût ou un sentiment de fatigue, vous faites face aux symptômes les plus connus du Covid-19. Dans ce cas, et même s'il ne faut pas paniquer, l'idéal est de se faire tester.
D'autres symptômes très spécifiques peuvent vraiment vous alerter comme l'anosmie, la surdité mais aussi... Les "orteils covidés". En effet, selon des recherches menées par la Ligue internationale des sociétés dermatologiques et l'Académie américaine de dermatologie, certains patients infectés par le Covid-19 présentaient une inflammation des pieds, pouvant se manifester par un gonflement ou une couleur violette. "Certains de nos patients en sont à plus de 150 jours maintenant. Je pense que cela soulève de nombreuses questions sur le type d'inflammation qui se produit. Y a-t-il une inflammation ailleurs dans le corps? Nous ne connaissons pas encore vraiment la réponse" explique notamment la docteur Esther Freeman.
Si ce signe de la maladie semble être connu, mais assez peu commun, la surdité vient se rajouter à la liste. Un premier cas britannique a été annoncé dans la revue BMJ Case Reports il y a quelques jours. Dans le détail, une semaine après le retrait de l'assistance respiratoire et sa sortie de réanimation, le patient atteint également d'asthme a remarqué une sensation anormale de sonnerie dans son oreille gauche suivie d'une perte auditive soudaine. Après pratique d'un examen ses conduits auditifs n'étaient ni obstrués, ni enflammés et ses tympans intacts. Pourtant un test auditif a confirmé une perte d'audition de l'oreille gauche dont il ne s'est que partiellement rétabli après un traitement à base de corticoïdes.
Tout ce que l'on sait sur les symptômes du Covid-19
Selon le ministère des Solidarités et de la Santé, le délai d'incubation du Covid-19 est de trois à cinq jours de manière générale, cependant cela peut monter à quatorze jours. Il s'agit de la période entre la contamination et l'apparition des premiers symptômes. Mais quels sont-ils justement ? Une personne infectée par le virus peut souffrir d'une toux sèche, de la fièvre et de la fatigue au début. Ces symptômes font leur apparition progressivement chez certains individus, en ayant une toux anodine au premier abord. D'autres personnes ne souffrent pas de ces signes alors qu'elles sont tout de même contaminées. On parle alors de malades "asymptomatiques", ce qui rend la détection de la maladie beaucoup plus difficile.
Des chercheurs de l'Université de Californie du Sud ont publié une étude sur Frontiers in Public Health, sur l'apparition des premiers symptômes du Covid-19. Ils semblent se manifester dans un ordre donné :
- Fièvre supérieure à 38,5°C pendant deux ou trois jours
- Toux
- Douleurs musculaires
- Nausées
- Diarrhées
Les scientifiques ont comparé cette analyse à la grippe. Pour cette dernière, c'est la toux qui se déclare en premier, contrairement au Covid-19 qui provoquerait d'abord une forte fièvre. La collecte des informations a eu lieu en février en Chine, au moment où le pays était le plus touché par la maladie dans le monde. 55 000 cas confirmés ont servi à l'élaboration de cette étude.
Lorsqu'on se lève le matin et que nous faisons face à une série d'éternuements ou qu'on a tout simplement le nez qui coule, on peut très vite associer ces symptômes au coronavirus et non à un simple rhume. Pourtant, un élément très important doit vous permettre de distinguer les deux et vous éviter de vous rendre chez le médecin : la fièvre. Le Covid-19, sauf si vous êtes un cas asymptomatique, doit provoquer d'entrée une grosse fièvre supérieure à 38°. Même si le rhume peut apporter une légère fièvre, la plupart du temps vous ne devriez pas avoir ce symptôme mais juste une légère fatigue qui ne devrait pas perturber vos activités quotidiennes. Le rhume peut ou doit également entraîner un mal de gorge, des éternuements, une congestion et/ou un écoulement nasal, des symptômes qui doivent apparaître plus lentement que pour le Covid, qui les fait apparaître de manière brutale. Notons également que les éternuements ne sont pas un symptôme avéré du coronavirus ni même le nez qui coule.
Comme pour la grippe saisonnière, la fièvre et les courbatures sont des symptômes très fréquents du Covid-19. Le niveau de fièvre est variable d'un individu à un autre, mais généralement le coronavirus provoque une fièvre supérieure à 38°. Si vous voulez lutter contre la fièvre ou la douleur, préférez le paracétamol aux anti-inflammatoires et à l'ibuprofène, soupçonnés d'aggraver les symptômes en cas de coronavirus. En cas de doutes, restez chez vous et appelez votre médecin.
Les patients Covid présentent le plus souvent une toux sèche, mais elle peut aussi parfois être grasse. Aurore Jégu-Pétrot, infirmière, a rapporté sur BFMTV que cette toux, si elle devient ingérable, doit alerter : "Quand tu vois que tu tousses à t'en étouffer tu te dis que tu vas avoir besoin d'aide respiratoire"... Pourtant, dans la majorité des cas, cette toux s'éteint d'elle-même. L'OMS conseille d'appeler votre médecin traitant si vous avez une toux sèche.
Plusieurs ORL ont alerté dès la mi-mars les autorités de l'apparition d'un nouveau symptôme : l'anosmie, ou perte d'odorat. Cette perte d'odorat semblerait être un symptôme pathognomonique, c'est à dire un signe clinique qui, à lui seul, permet d'établir le diagnostic. Ce symptôme est la seule présentation spécifique du nouveau coronavirus. Le Dr Corré, ORL à l'Hôpital-Fondation Rothschild à Paris, a théorisé : "Le virus SARS-Cov-2 est attiré par les nerfs : quand il pénètre dans le nez, au lieu de s'attaquer à la muqueuse comme le font les rhinovirus habituels, il attaque le nerf olfactif et bloque les molécules d'odeur". Le médecin a assuré : "Dans le contexte actuel, si vous avez une anosmie sans nez bouché, vous êtes Covid positif, ça n'est pas la peine d'aller vous faire tester."
Des scanners du nez et des sinus ont été réalisés chez des patients victimes d'une anosmie. Les examens ont révélé que la fente olfactive (la partie du nez responsable de la perception de l'odorat) était bloquée par un gonflement des tissus mous et par du mucus. Les médecins appellent cela le "syndrome de la fente olfactive". L'œdème bloquant le passage des cellules aromatiques serait provoqué par la réponse immunitaire, plus précisément par l'inflammation "globale" du corps provoquée par le virus, ce qui pourrait expliquer la disparition du symptôme une fois le virus éliminé.
Selon une toute nouvelle étude réalisée par des médecins de l'hôpital Foch à Suresnes (Hauts-de-Seine) et de l'université de Mons (Belgique), avoir ce symptôme serait une bonne nouvelle. En effet, selon ces derniers, cela voudrait tout simplement dire que maladie ne développera pas de forme trop grave. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont analysé l'évolution de santé de 1300 patients en les classant en quatre catégories différentes. Les "légers" tout d'abord, qui peuvent rester à la maison ; les "modérés", avec quelques difficultés à respirer ; les "sévères" qui ont besoin d'apports ponctuels en oxygène à l'hôpital, et les "très sévères" qui sont directement en réanimation. Résultat, ils étaient 70 à 85 % avec ce symptôme dans les groupes 1 et 2 contre 10 à 15% dans les catégories "sévères".
L’essoufflement est un autre symptôme du coronavirus qui peut être un signal d'aggravation de la maladie, qui s'attaque aux voies respiratoires et peut déboucher sur une pneumonie sévère. Cette complication survient chez certains patients à partir du septième jour, avec un regain de fièvre, parfois après une légère phase d'amélioration. L'essoufflement arrive souvent de manière subite et se constate au moindre effort physique, comme se déplacer ou montre les escaliers. Pour le détecter si vous avez un doute, mesurez votre fréquence respiratoire. Au delà des 20 à 25 respirations par minute, il s'agit d'une la tachypnée (augmentation de la fréquence respiratoire) et il peut être conseillé de consulter un médecin si vous présentez d'autres symptômes.
Une étude chinoise, publiée dans l'American Journal of Gastroenterology, a disposé que les patients du coronavirus peuvent également être touchés par des troubles digestifs. L'étude rapporte que sur 206 cas de Covid-19 testés, dont la moyenne d'âge est de 55 ans, "près de la moitié (48,5 %) s'est rendue à l'hôpital pour des troubles digestifs divers tels que de la diarrhée (29,3 %), des vomissements (8 %) ou des douleurs abdominales (4 %)". Plus étonnant encore, quelques patients (sept) présentaient des troubles digestifs... mais pas de symptôme respiratoire, qui sont pourtant les signes les plus courants du nouveau coronavirus.
Selon une étude des chercheurs de l'Université Queen's de Belfast, en Irlande du Nord, dévoilée début septembre sur le site MedRxiv les problèmes gastro-intestinaux, tels que la diarrhée, les vomissements et les crampes d'estomac seraient particulièrement présents chez les plus jeunes. "Si vous voulez réellement diagnostiquer une infection chez les enfants, nous devons commencer à examiner la diarrhée et les vomissements, pas seulement les symptômes des voies respiratoires supérieures", explique Tom Waterfield, l'un des auteurs de l'étude. Toujours selon l'auteur, si les tests effectués sur les enfants ayant une température élevée, de la toux et une perte de goût ou d'odorat, permettraient de détecter 76% des enfants atteints du coronavirus, si on ajoute ceux qui ont des problèmes gastro-intestinaux 97% des enfants seraient repérés.
Plusieurs articles scientifiques ont fait état d'un lien entre une infection au nouveau coronavirus et des éruptions cutanées, une décoloration des doigts ou des orteils, ou encore des engelures. Afin d'affirmer ou d'infirmer une possible corrélation, le Service de dermatologie des Cliniques universitaires Saint-Luc (Belgique) a mené une étude sur 47 sujets, âgés de 26,5 ans en moyenne. L'équipe de recherche a rapporté dans un communiqué que "plus de la moitié d'entre elles rapportaient avoir présenté d'autres manifestations suggestives du Covid-19 (notamment fièvre, toux, rhume, troubles digestifs)." Pour chaque patient, plusieurs examens ont été réalisés notamment des tests PCR et sérologiques de détection du Covid-19. Les scientifiques ont conclu que "les frottis nasopharyngés et les sérologies Covid-19 se sont révélés négatifs pour les 47 patients. L'étude n'établit donc pas d'association directe entre les engelures et le Covid-19." Les scientifiques ont avancé "une autre hypothèse pour expliquer l'apparition des engelures chez ces personnes : le confinement et la sédentarité qu'il implique. L'immobilité peut en effet provoquer une diminution de la perfusion sanguine au niveau des membres, ce qui contribuerait au développement des engelures."
La liste des symptômes du coronavirus est assez exhaustive, mais elle n'est pas arrêtée. A la mi-avril, une étude réalisée par une équipe de médecins de Chicago, indiquait que le Covid-19 pouvait déclencher un hoquet persistant. Selon les chercheurs qui ont publié les résultats dans The American Journal of Emergency Medicine, un patient de 62 ans s'est présenté aux urgences en avril dernier après avoir eu le hoquet pendant quatre jours, incluant un seul autre symptôme, une perte de poids inexpliquée. Selon les médecins, le patient en question avait pris un traitement à base de chloroquine, ce qui pourrait expliquer ce hoquet même si aucune étude ne le prouve. Après des examens, le patient présentait des lésions pulmonaires provoquant un test au Covid-19 qui s'était avéré positif. "À notre connaissance, il s'agit du premier cas de hoquet persistant chez un patient positif au Covid-19" ont indiqué les chercheurs appelant leurs confrères à la prudence et à la vigilance sur cet éventuel nouveau symptôme.
L'infection liée au coronavirus devient inquiétante quand les personnes "respirent plus rapidement que la normale", a rapporté à l'AFP le Dr Pauti, qui dit à ses patients d'appeler le 15 dès qu'ils perçoivent un essoufflement. Ces aggravations brutales interviennent souvent entre le septième et le quatorzième jour. Elles se traduisent par une forme de pneumonie bilatérale, à l'aspect radiologique bien particulier. "Au scanner, on peut avoir la quasi certitude" qu'il s'agit du Covid-19, a expliquait dès le mois de mars un médecin hospitalier en région parisienne à l'agence de presse.
Jessica J Manson, spécialiste des phénomènes inflammatoires à l'University College Hospital de Londres, a estimé dans la revue médicale The Lancet : "Les preuves s'accumulent pour suggérer qu'une partie des patients souffrant de formes sévères du Covid-19 sont sujets d'un syndrome de choc cytokinique." En théorie, en cas d'infection les cytokines permettent une régulation de l'action immunitaire. Or, avec "l'orage cytokinique", on observe un emballement de ce système qui débouche sur une réaction hyper-inflammatoire.
Le nouveau coronavirus peut affecter les reins. Alan Kliger, néphrologue à la Yale School of Medicine, a chiffré dans le Washington Post : "Près de la moitié des personnes hospitalisées en raison du covid-19 ont du sang ou des protéines dans leur urine." Plus alarmant, une enquête rapportée par le journal début avril estime entre 14 à 30% la part des patients en soins intensifs à New-York et à Wuhan (Chine) qui avaient perdu leur fonction rénale et nécessité une dialyse à l'époque. Les individus atteints de maladies rénales sont plus sujets à ces aggravations. Ils présentent souvent des problèmes de diabète, d'hypertension ou des maladies cardiovasculaires.
Pourtant, le Dr Brad Rovin, directeur du département de néphrologie à l'université d'État de l'Ohio, a notifié à RFI que "de nombreux cas qui n'avaient jamais eu de maladie du rein avant, développent de graves lésions rénales." Il a expliqué : "En fonction de la gravité et de la durée de l'infection pendant leur combat contre le Covid-19, ces patients peuvent développer une insuffisance rénale chronique." Le Dr Brad Rovin a souligné : "Je pense que nous verrons les conséquences de cette maladie dans les services de néphrologie sur le long terme."
Certains patients atteints par le Covid-19 présentent des troubles neurologiques. Une étude publiée en avril dans la revue de l'Association de médecine américaine (Jama) indiquait que sur 214 patients chinois, 36% présentaient des symptômes neurologiques, allant de la perte d'odorat à des douleurs nerveuses, et jusqu'à des crises convulsives et des accidents vasculaires cérébraux. Si ces phénomènes sont parfois dues au manque d'oxygène dans le sang, certains professionnels de santé ont très vite évoqué d'autres hypothèses. La première est conséquente à une réponse immunitaire anormale — un "orage de cytokine" — qui provoquerait une inflamation au cerveau appelée encéphalite auto-immune. La seconde est une infection directe du cerveau : une encéphalite virale. Afin de connaître l'origine de ces troubles un projet de collecte de données est en cours.
Mais une étude récente, dirigée par Akiko Iwasaki, immunologue de l'université de Yale, et publiée en septembre a confirmé que les troubles neurologiques pouvaient être liés à la capacité du coronavirus de pénétrer le cerveau. "Des preuves de la capacité neuroinvasive du SRAS-CoV2, et une conséquence inattendue de l'infection directe des neurones par le SRAS-CoV-2", ont été démontrées. "Lors de l'autopsie du cerveau de patients décédés des suites de la Covid-19, nous détectons le SRAS-CoV-2 dans les neurones corticaux, et notons les caractéristiques pathologiques associées à l'infection avec un minimum d'infiltrats de cellules immunitaires", détaillent les chercheurs. Le virus de la maladie Covid-19 est donc bien capable d'envahir le cerveau et de s'y dupliquer.
Par ailleurs, des médecins américains ont constaté une augmentation des accidents vasculaires cérébraux (AVC) chez des patients Covid+ jeunes et d'âge moyen. Dans le Washington Post, Pascal Jabbour, neurochirurgien à l'hôpital Thomas Jefferson, a déclaré que de nombreux cas présentaient des caractéristiques inhabituelles. Généralement les caillots apparaissent dans les artères qui transportent le sang loin du cœur. Or, chez les malades du Covid-19, les caillots se forment également dans les veines et sont plus difficiles à traiter. Sherry H-Y Chou, neurologue à l'hôpital universitaire de Pittsburgh, a émis l'hypothèse que ces affections seraient conséquentes à "un tir ami", c'est-à-dire à une réponse immunitaire disproportionnée. Si vous constatez des symptômes d'un AVC (étourdissements ; engourdissement et affaissement d'une partie du visage, d'un bras, d'une jambe ou d'une partie du corps ; problèmes d'élocutions...) contactez le 15 au plus vite.
Le coronavirus pourrait provoquer une perte de cheveux sur certaines personnes qui ont été positives au Covid-19. Selon une étude publiée en août par la chercheuse et professeure Natalie Lambert de l'Université de médecine de l'Indiana, ce symptôme est apparu à plusieurs reprises. Sur les 1 567 répondants, 423 attestent de ces chutes, soit environ 27% des sujets. Une des participantes de l'étude a expliqué qu'elle avait perdu 75% de sa masse capillaire après avoir contracté la maladie. Ceci viendrait de l'effluvium télogène, un dérèglement capillaire à l'origine d'une perte de cheveux importante ou localisée, généralement causée par le stress. Selon le Dr Esther Freeman, chercheuse à l'American Academy of Dermatology, la perte de cheveux commence à se voir dans les trois mois suivant le stress.
En marge de la rentrée 2020, Santé publique France a fait part de l'évolution de certaines connaissances sur la maladie et les symptômes du coronavirus. Une liste de nouveaux symptômes du Covid-19 que les patients peuvent rencontrer a été établie. Elle comprend : tachycardie, malaises, une altération soudaine de l'état mental (troubles de l'attention etc...), une diminution brutale de la tension artérielle, une hypoxie (diminution de la quantité d'oxygène que le sang distribue aux tissus), des chutes ou encore, des frissons.
Un nouveau symptôme a aussi été découvert cet été par des médecins américains. Un homme de 37 ans, victime des signes connus du Covid-19, a indiqué avoir des douleurs au niveau de ses parties génitales. Les praticiens d'un institut dans la ville de San Antonio au Texas ont précisé que les testicules du patient avaient anormalement gonflé, mais pas immédiatement. L'enflure s'est produite quinze jours après que l'homme ait été testé positif au virus. Cette information a été dévoilée dans un rapport publié par la prestigieuse revue American Journal of Emergency Medecine, le 26 août dernier. Le lien entre le coronavirus et le gonflement de ses parties génitales a été établi par les spécialiste. Et le phénomène s'accompagne d'une dégradation de la qualité des spermatozoïdes du malade. Ce nouveau symptôme est donc problématique chez les hommes, puisque cela peut altérer la fertilité masculine. Les scientifiques ont déclaré dans la publication que "les complications thrombotiques du SARS-CoV-2 peuvent également affecter le système génito-urinaire". La prudence est donc de mise, comme le précisent les chercheurs. "L'identification des effets génito-urinaires peu fréquents peut aider les médecins urgentistes à identifier cette maladie […] et à déclencher un traitement approprié, une quarantaine et un suivi de la fertilité".
La saison change et les traditionnels maux de septembre et octobre, peuvent très vite s'apparenter à des symptômes du Covid-19. Mal de tête, nez qui coule, fatigue... On a tous, ou presque, quelqu'un dans notre entourage qui peut sentir ce genre de symptômes. La détection du Covid est donc très délicate, encore plus chez les jeunes enfants. Selon le Dr Diane Demonchy, pédiatre, urgentiste et infectiologue aux hôpitaux pédiatriques de Nice CHU- Lenval interrogée par Var Matin, "avant 6 ans, les enfants sont encore en train de constituer leur immunité (...)Si les moins de 6 ans sont très sujets aux rhumes, rhinites, etc., on estime, selon les données actuelles, qu'ils sont peu enclins à attraper la Covid-19 et à la transmettre". Néanmoins, pour la médecin, "[il] faut impérativement consulter en présence d'une forte fièvre et si l'on sent que l'enfant n'est pas comme d'habitude, qu'il se déshydrate, semble affaibli, ou que les symptômes durent depuis plus de 3 jours. Toutefois, inutile d'aller faire un test PCR de son propre chef sans avoir vu un médecin. Car ce dernier pourra, peut-être à l'examen, trouver la cause des symptômes et éliminer l'hypothèse de la Covid-19."
Pour mieux distinguer les symptômes du Covid avec ceux d'une autre maladie saisonnière, sachez que des éléments peuvent bien les différencier comme l'anosmie, un symptôme qui met du temps à disparaître. En effet, selon une étude multicentrique européenne faite sur 1 300 patients et coordonnée par l'Hôpital Foch et l'Université de Mons en Belgique, 75 à 85 % des patients présentant de l'anosmie semblent récupérer leur odorat deux mois après la fin de la maladie, les femmes étant les plus touchées selon l'étude. L'anosmie proviendrait des "troubles olfactifs (...) pourraient être liés au potentiel neuro-invasif du Covid-19. (...) La capacité du Covid-19 à envahir le bulbe olfactif et, par conséquent, le système nerveux central, est probablement une piste."
Une étude du King's College de Londres a permis d'établir que les enfants et les adultes n'avaient pas systématiquement les mêmes symptômes. Ce rapport, révélé par le Guardian le 7 septembre, indique que les têtes blondes souffrent davantage de fatigue, des maux de tête et de la fièvre. Les adultes sont quant à eux plus enclins à être victime de la perte du goût et de l'odorat, ainsi que de la toux. Autres élément particulier : les troubles digestifs et les éruptions cutanées. 15% des enfants sur un échantillon de 198 bambins britanniques positifs ont subi cela. C'est un signe peu fréquent chez les adultes.
Les chercheurs de l'étude estiment que les différences de symptômes en fonction de l'âge sont dues à la réaction du système immunitaire des malades. Le professeur Tim Spector du King's College, à la tête des équipes ayant mené l'étude, a affirmé qu'"un enfant sur six aura (une éruption cutanée) et [que] ce sera souvent le seul signe". Cette découverte est bénéfique pour le président du Collège royal des médecins généralistes britanniques. "Comprendre que les enfants peuvent présenter des symptômes différents de ceux des adultes est utile pour que les médecins généralistes et nos équipes, ainsi que nos collègues spécialistes en pédiatrie, identifient le virus chez les enfants et réagissent de manière appropriée", a souligné le professeur Martin Marshall. Un autre élément a été relevé par les chercheurs de cette étude. 35% des enfants positifs au Covid-19 ont manifesté une perte d'appétit ce qui n'est jamais bon signe. Suite à cela, les malades de moins de 18 ans ont sauté des repas. Ce symptôme, qui est pour l'heure exclusivement présent chez les enfants, n'est pas à prendre à la légère. Les parents doivent encore plus surveiller l'assiette de leurs têtes blondes pour s'assurer que tout va bien pour elles.
Des complications rares, mais possibles
Selon l'UNICEF "chez les enfants et les jeunes, les effets du virus sont relativement légers, une très faible proportion d'entre eux étant dans un état grave ou critique à cause du coronavirus." Dans la plupart des cas, l'infection est peu symptomatique voire asymptomatique. Si les jeunes enfants et les bébés sont moins touchés que les adultes par le Covid-19, ils peuvent être contaminés, et donc transmettre la maladie.
La maladie de Kawasaki, maladie inflammatoire des vaisseaux sanguins avec de potentielles conséquences très graves, est en recrudescence depuis le mois d'avril en France chez les enfants, avec plusieurs centaines de cas recensés au total. Une étude réalisée à l'hôpital Robert Debré, à Paris, a démontre un lien "assez clair" entre ce syndrome et le Covid-19, même si la maladie est considérée comme très rare, avec en moyenne 2 cas pour 100 000 personnes de moins de 21 ans. "Nous avons pu réaliser une étude qui a essayé d'évaluer sur une quinzaine d'années quelle était la fréquence de la maladie de Kawasaki chez les enfants hospitalisés à Robert Debré", indique Albert Faye, chef du service pédiatrie générale à Robert Debré. Selon lui, entre 2005 et 2020, 230 jeunes patients ont été hospitalisés pour cette pathologie. Au moment du pic de l'épidémie de Covid-19, l'incidence des hospitalisations pour maladie de Kawasaki a augmenté de 497%.
En général, les premiers symptômes de la maladie de Kawasaki arrivent entre 2 à 4 semaines après l'infection au coronavirus. Il s'agit d'une fièvre importante, une inflammation au niveau du sang, des éruptions cutanées spécifiques, une forte fatigue et des oedèmes au niveau des extrémités. Bien connue en pédiatrie, la maladie de Kawasaki est en général soignée facilement, avec essentiellement des immunoglobulines. Toutefois, avec le coronavirus, les enfants présentent une résistance certaine aux immunoglobulines. Dès lors, les médecins associent ce traitement à des corticoïdes.
Selon différentes études, les symptômes du Covid-19 peuvent différencier en fonction de l'âge et du sexe. Les patients les plus jeunes présentent des symptômes liés à des troubles ORL et des problèmes digestifs. Chez les personnes les plus âgées, ce sont plutôt des symptômes de fatigue, de fièvre et de perte d'appétit. Au-delà de la différence de génération, le sexe peut également provoquer des symptômes différenciés. Selon une étude du Journal of Internal Medecine, publiée en avril et mise à jour en septembre, les hommes souffriraient plus fréquemment de toux et de fièvre alors que chez les femmes, la perte de l'odorat, les maux de tête, l'obstruction nasale et la fatigue seraient plus fréquents.
Selon les différentes données et études, la durée de l'incubation pour le Covid-19 est en moyenne de 5 jours et les symptômes doivent durer de 10 à 15 jours sauf pour les cas graves nécessitant une hospitalisation ou un passage en réanimation. Directrice de recherche Inserm au sein de l'Institut Pierre Louis d'épidémiologie et de santé publique (Inserm / Sorbonne Université), Vittoria Colizza a analysé l'apparition et la durée des symptômes du Covid pour le site spécialisé The Conversation fin août : "On estime que la durée d'incubation du virus est, en moyenne, de 5 jours. Pendant les trois premiers jours de cette période, la personne n'est pas encore contagieuse. Elle le devient dans un second temps, durant les deux derniers jours, qui constituent la phase pré-symptomatique. Comme son nom l'indique, celle-ci précède l'apparition des symptômes. Durant ce dernier laps de temps, la personne infectée diffuse le virus autour d'elle", écrit la chercheuse.
"On sait qu'une personne malade peut demeurer positive à un test plusieurs semaines après le début des symptômes, mais on a désormais tendance à penser qu'elle n'est pas contagieuse aussi longtemps. Les tests RT-PCR, très sensibles, détecteraient des restes du virus encore présents dans l'organisme, mais il ne serait plus infectieux. C'est pourquoi l'OMS estime qu'on peut autoriser les malades confirmés à quitter l'isolement à peu près 2 semaines après le démarrage des symptômes."
Certains symptômes du coronavirus sont identiques à ceux de maladies hivernales comme le rhume ou la grippe : la fièvre, la toux, le nez qui coule… Cette similarité crée la confusion pour différencier les maux. Pourtant, la manifestation de symptômes chez des personnes atteintes par le Covid-19 ne serait pas si fréquente. Selon une étude réalisée par des chercheurs de l'University College de Londres (UCL), 86% des résidents au Royaume-Uni testés positifs sont asymptomatiques. Ce travail a été effectué lors du confinement en Grande-Bretagne, du 26 avril au 27 juin 2020, puis publié il y a peu dans la revue spécialisée Clinical Epidemiology. Les scientifiques ont utilisé les données de l'Office for National Statistics Coronavirus. Ce dernier, qui est un site gouvernemental, est en charge de mener une enquête qui s'appuie sur la population. Concrètement, cette vaste étude analyse l'association entre les résultats des tests de dépistage du Covid-19 et les signes de la maladie. Ce n'est rien de dire que cette forte proportion de personnes asymptomatiques pose de nouvelles questions, puisque le coronavirus deviendrait plus difficile à identifier au sein de la population. Sur 36 061 individus testés, 115 d'entre eux étaient positifs. Parmi ces 115 personnes, 16 présentaient des symptômes ce qui représente une donnée de 13,9%. Les 99 autres se sont signalées asymptomatiques, soit 86,1% des cas positifs.
Cette statistique est largement supérieure à celles publiées en juin 2020 Outre-Atlantique, dans le journal Annals of Internal Medecine. L'étude américaine avait détaillé que 30 à 45% de la population touchée par le virus était asymptomatique. D'après les scientifiques, il s'agissait d'une "estimation prudente" puisque certaines personnes sans symptômes pouvaient en développer dans les jours qui suivaient le test. Les chercheurs de l'étude britannique mettent cependant en perspective leurs propos : "La prévalence des cas asymptomatiques varie considérablement, probablement en raison de l'échantillonnage et des paramètres de l'étude. […] Les données de surveillances recueillies par l'étude proviennent de foyers privés anglais, et excluent les personnes vivant dans les établissements de soin, les établissements communautaires et les hôpitaux."
Le 22 juin dernier, l'OMS a reconnu que "certaines personnes ont des symptômes persistants, comme une toux sèche au long cours, de la fatigue ou le souffle court en montant des marches." En France, selon les estimations livrées à l'AFP par Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches (92), 5 à 10% des malades pourraient être dans cette situation. Cette persistance des symptômes a été documentée dans des études comme dans la revue JAMA en juillet ou encore Les Centres de contrôle et de prévention des maladies aux États-Unis, qui y voient un phénomène loin d'être isolé. Une fois encore, ce sont des déréglements immunitaires provoqués par le Covid qui sont en cause et qui sont d'ailleurs déjà bien documentés pour d'autres virus comme le SARS-CoV-1, la mononucléose, ou encore Ebola. Parmi les symptômes persistants les plus communs, on trouve les douleurs thoraciques, des essoufflements, une fatigue, des courbatures, des maux de tête...
"On a énormément de patients qui souffrent de la résurgence de leurs symptômes", a confirmé sur franceinfo Nicolas Barizien, chef du service de rééducation fonctionnelle à l'hôpital Foch de Suresnes (92). "Ce sont des symptômes qui ne sont pas graves, mais dont il faut s'occuper rapidement pour qu'ils ne deviennent pas chroniques". Pour pallier ces symptômes, le médecin a mis en place "Réhab-Covid", programme de rééducation après l'infection. "La première chose qu'on fait c'est de vérifier qu'ils ne font pas une rechute ou qu'ils n'ont pas de cicatrice pulmonaire de leur Covid et la plupart du temps ils vont bien", a précisé le spécialiste. D'après lui, "la machine est déréglée, c'est pour cela que c'est beaucoup de rééducation, respiratoire et musculaire pour re-régler l'ensemble des fonctions cardio."
Certains patients se sentent pourtant délaissés. L'ancienne maire de Valdoie dans le territoire de Belfort s'est exprimée au micro de France Bleu. Corinne Coudreau précise qu'elle a "régulièrement des assauts de la maladie". "Des fois pendant une dizaine de jours j'ai l'impression d'être guérie, puis d'un coup, je suis très fatiguée, avec des douleurs musculaires un peu partout sur des périodes qui peuvent aller de un à 15 jours." explique l'ancienne élue. Cette prolongation de la maladie l'empêche de savoir si elle va retrouver sa vie d'avant : "on a l'impression que, dès qu'on va faire quelque chose, on va le payer après et c'est souvent le cas. Résultat, on n'ose plus faire d'activités et on se retrouve dans une sorte de léthargie." La persistance de ces symptômes impactent moralement ceux qui sont atteints. Une femme touchée a expliqué à France Bleu que son médecin lui avait prescrit des antidépresseurs, et qu'elle était en arrêt maladie depuis six mois. "Ce qui me pèse moralement c'est de ne pas pouvoir retourner travailler." Pour elle, c'est comme si elle était "sortie de la société". Afin de mettre en lumière sa situation, ainsi que celle des personnes victimes de la maladie sur le long terme, Corinne Coudreau a contacté le député du territoire de Belfort Michel Zumkeller. Ce dernier a fait remonter cette situation lors d'une séance de questions au gouvernement le mardi 15 septembre. En réponse, le ministre de la Santé Olivier Véran a déclaré que des études étaient en cours. "Il faut à un moment donné qu'on en parle et qu'on nous propose si ce n'est des solutions au moins, une attention, une considération" ajoute l'ancienne élue.
Le coronavirus peut entraîner différents niveaux de séquelles. Xavier Lescure, professeur et infectiologue à l'hôpital Bichat à Paris, a expliqué sur FranceInfo : "On ne pense pas qu'il y ait des séquelles pour les personnes qui ont eu de faibles symptômes". En revanche, chez les patients lourdement atteints, les conséquences seront indélébiles. Les poumons sont les premiers organes affectés. Une vidéo 3D (réalisée par des chercheurs de l'hôpital universitaire George Washington aux Etats-Unis) révèle que le tissu pulmonaire est très largement endommagé chez les patients sévèrement atteint. Keith Mortman, chef du service de chirurgie thoracique, a théorisé : "Quand cette inflammation se réduit, elle laisse des cicatrices sur les poumons et crée des dégâts à long terme. Cela peut détériorer les capacités respiratoires d'un patient dans le futur." Les autopsies confirment que les patients grièvement touchés développent des fibroses pulmonaires. Xavier Lescure a expliqué : "On voit que les personnes qui décèdent ont de grosses lésions liées à des inflammations pulmonaires."
Depuis l'été 2020, plusieurs médecins en France et à l'étranger s'inquiètent également des séquelles somatiques ou psychologiques qui émergent plusieurs mois après le début de la pandémie dans plusieurs pays du monde. ces dernières ne sont pas encore totalement documentées.
Il est parfois délicat de savoir comment réagir face à des symptômes évocateurs du Covid-19. Pour pallier certaines interrogations, le Gouvernement a mis en ligne un questionnaire pour orienter au mieux les malades potentiels. Avec le même objectif de rassurer les malades, l'Agence national du médicament (ANSM) a de son côté mis en ligne un questionnaire simple qui permet de connaître les effets d'un traitement sur le virus. La plateforme AlloCovid, lancée fin avril, est un outil qui permet d'aiguiller les malades. Disponible par téléphone, au 0 806 800 540 (prix d'un appel local), ce service ne nécessite pas de smartphone ou d'une connexion internet. Un bot téléphonique vous pose une série de questions, souvent fermées, sur votre état général. AlloCovid "permet, via un questionnaire de trois minutes maximum, à tout citoyen d'être informé et bien orienté, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, sur ce qu'il doit faire en cas de symptômes, rester chez lui, appeler son médecin traitant ou, si besoin, d'appeler sans attendre le 15", a expliqué, au Parisien, le professeur Xavier Jouven, cardiologue et chercheur à l'Inserm.
Stop Covid n'a par exemple attiré que 2,3 millions de Français, ce qui a poussé les autorités à lancer une deuxième version le 22 octobre prochain. Ce flop n'a pas empêché d'autres logiciels de faire leurs preuves. Le site maladiecoronavirus.fr permet aux utilisateurs de faire un test anonyme et gratuit sur Internet. L'oncologue Fabrice Denis, qui officie à la Clinique Victor Hugo au Mans, a expliqué à 20minutes que l'objectif de ce site était d'"orienter les personnes qui ont des symptômes vers la meilleure piste pour la prise en charge". En fonction des réponses aux questions qui sont posées aux internautes, la démarche à suivre est indiquée : "appeler votre généraliste, le Samu ou faire de l'autosurveillance" ajoute le praticien, qui précise que le site est consulté dans 85% des cas par le biais d'un smartphone. Le bouche-à-oreille a fait ses preuves. Douze millions de Français utilisent ce site depuis le mois de mars. L'objectif d'empêcher la saturation des appels du 15 a été atteint. Une étude clinique a montré qu'avant le déploiement, il y avait 105 appels au Samu pour une seule hospitalisation, après, on est descendu à 14". Les informations renseignées par les utilisateurs sont transmises au ministère de la Santé, à l'AP-HP ainsi qu'à l'Institut Pasteur. Les internautes indiquent leur âge et leur code postal : "il n'y a donc aucune possibilité d'identifier le patient" déclare Fabrice Denis.
Que faire en cas de symptômes ? Le ministère des Solidarités et de la Santé enjoint les Français présentant des symptômes du Covid-19 à "agir". En cas de symptômes, même faibles, les bonnes démarches, listées sur le site Ameli, de l'Assurance maladie, sont les suivantes :
- s'isoler sans délai,
- maintenir à distance les personnes, y compris celles de son entourage,
- porter un masque en cas de sortie,
- contacter son médecin traitant ou, en son absence, un autre médecin de ville (ne pas se rendre directement chez le médecin, ni aux urgences de l'hôpital). Si l'on n'a pas de médecin traitant, on peut appeler le 09 72 72 99 09 (service gratuit + prix de l'appel, ouvert 7 jours sur 7, de 8 h à 19 h) pour être orienté vers un médecin généraliste volontaire pour recevoir, pendant la période de l'épidémie, des patients potentiellement atteints du Covid-19 n'appartenant pas à sa patientèle habituelle. Durant cette période d'épidémie, le recours à la téléconsultation d'un professionnel de santé est encouragé et facilité. Le médecin prescrira un test RT-PCR (pris en charge à 100 % par l'Assurance Maladie), remettra ou prescrira des masques chirurgicaux et détaillera les consignes d'isolement,
- réaliser le test RT-PCR (pris en charge à 100 % par l'Assurance Maladie, avec ou sans ordonnance) le plus rapidement possible dans le laboratoire spécialisé le plus proche (tout savoir sur les test Covid),
- lister les personnes de son entourage familial, amical, professionnel avec qui on a été en contact rapproché sans masque (personnes sous le même toit, collègues partageant le même bureau …) 2 jours avant le début des signes de la maladie jusqu'à la mise en isolement. Les coordonnées de ces personnes seront recueillies par le médecin et par les équipes sanitaires de l'Assurance Maladie, qui contacteront systématiquement ces " personnes contact ".
Il est aussi préférable de se faire dépister si vous avez croisé la route d'une personne porteuse du virus, pendant au moins quinze minutes. Le 11 septembre, le Premier ministre Jean Castex a indiqué que des créneaux et des lieux de tests seraient réservés à trois populations prioritaires : les personnes ressentant des symptômes, les cas contact et les soignants.
Quand appeler le 15 ? Le site du ministère des Solidarités et de la Santé précise qu'en cas d'aggravation des symptômes, "avec des difficultés respiratoires et signes d'étouffement" (manque de souffle au moindre effort ou lors de la prise de parole), [il faut appeler] le SAMU (15) ou [envoyer] un message au numéro d'urgence pour les sourds et malentendants (114)".
Que faire après le test ? Après le test de dépistage au Covid, isolez-vous chez vous en attendant de recevoir les résultats, pour éviter de potentiellement infecter d'autres personnes. En cas de contamination avérée, vous devez rester à votre domicile ou à l'hôtel si vous n'êtes pas proche de chez vous. Pour les personnes testées positives au #Coronavirus, et celles avec lesquelles elles ont été en contact, la durée d'isolement est réduite à 7 jours. Plus d'informations : 0 800 130 000
Quels types de tests ? Plusieurs types de tests relatifs au SARS-CoV-2 sont actuellement disponibles en France : tests virologiques RT-PCR, tests sérologiques ELISA, TDR, TROD, ou autotests. Aucun n'est efficace à cent pour cent mais leur utilisation est complémentaire. Cependant, seuls les tests RT-PCR qui sont des tests virologiques, offrent la capacité d'établir le diagnostic de la maladie et ils sont proposés en centre hospitalier universitaire (CHU) et en laboratoires de ville. "Les tests sérologiques, en complément des tests RT-PCR, peuvent permettre de répondre à la question "suis-je ou ai-je été malade de la Covid-19 ?". En revanche, ils ne permettent pas de répondre aux questions " suis-je contagieux ?", ou "suis-je protégé contre la Covid-19 ?"", explique la Haute autorité de Santé dans un communiqué diffusé le 2 mai.
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