COVID HOPITAL. Le pic des nouvelles contaminations et des hospitalisations de la seconde vague a été franchi. Les admissions de patients Covid-19 baisse à l'hôpital y compris en réanimation mais la pression reste forte. Courbes, âge des patients, évolution par département, cartes : les chiffres en direct.
[Mise à jour le vendredi 27 novembre à 13h40] "Le pic des nouvelles contaminations et des hospitalisations de la seconde vague a été franchi" informe Santé Publique France dans son bilan du 26 novembre. Pour la semaine du 16 au 22 novembre, l'agence confirme une diminution mais un maintien à un niveau élevé des passages aux urgences, des hospitalisations et des nouvelles admissions en réanimation (-27%) pour Covid-19. Les taux d'hospitalisations les plus élevés ont été enregistrés en Auvergne-Rhône-Alpes, en Bourgogne-Franche-Comté, en Provence-Alpes-Côte d'Azur, en Grand Est et en Hauts-de-France. Actuellement, 29 310 Français sont hospitalisés à cause du virus, dont 4 018 en réanimation. Le plan blanc a été réactivé dans tout les établissements ce qui implique la déprogrammation des opérations non urgentes. Point de situation à date.
Au 26 novembre :
- 10 666 nouvelles hospitalisations du Covid-19 sont enregistrées sur les 7 derniers jours.
- 1 614 nouvelles hospitalisations en réanimation sur les 7 derniers jours.
- 339 nouveaux décès à l'hôpital en 24 heures.
Au 26 novembre, 29 310 personnes sont hospitalisées à cause de la Covid-19, 662 de moins que la veille (1 459 nouveaux patients en 24 heures). Le dernier bulletin chiffré de Santé Publique France du 26 novembre indique que le nombre de nouvelles hospitalisations pour Covid-19 continue de diminuer en semaine 47 (16-22 novembre), avec 13 585 nouvelles hospitalisations déclarées vs 17 390 en semaine 46 (-22%). Cette diminution a été observée dans toutes les régions métropolitaines. Depuis le 1 mars 2020, 1 880 établissements de santé ont déclaré au moins un cas de coronavirus, 219 986 patients ont été hospitalisés à cause du Covid-19 (34 399 patients sont décédés à l'hôpital au 26 novembre). La durée moyenne entre l'infection et l'hospitalisation est de 11 jours, rapporte le Conseil scientifique dans un Avis du 26 octobre.
Selon le point épidémiologique de Santé Publique France, au 24 novembre, sur les 30 622 cas de Covid-19 hospitalisés :
- 60% ont 75 ans et +
- 21% entre 65 et 74 ans
- 15% entre 45 et 64 ans
- 4% entre 15 et 44 ans
- moins de 1% sont âgés de 0 à 14 ans
En Ile-de-France, le 26 novembre, selon les données du gouvernement, 5 945 patients Covid-19 sont hospitalisés, 133 de moins que la veille. 252 nouveaux patients Covid-19 ont été admis à l'hôpital ces dernières 24 heures. 843 sont en réanimation, 27 de moins que la veille; 32 nouveaux patients ont été admis ces dernières 24 heures.
Courbe d'évolution des hospitalisations de patients Covid-19 en Ile-de-France jusqu'au 26 novembre
La diminution des déclarations de nouvelles hospitalisations pour COVID-19 observée depuis le 9 novembre) s'est poursuivie avec une baisse de 22% sur la semaine du 16 au 22 novembre, rapporte Santé publique France.
→ Le taux d'hospitalisations a diminué sur la semaine du 16 au 22 novembre dans la toutes les régions métropolitaines par rapport à la semaine précédente. Les diminutions étaient les plus marquées en Bretagne (-37%), en Occitanie (-32%), en Normandie (-30%), en Centre-Val de Loire (-27%), en Pays de la Loire (-26%), en Auvergne-Rhône-Alpes (-24%), en Corse (-24%), en Nouvelle-Aquitaine (-23%) et en Île-de-France (-23%)
→ Les taux d'hospitalisations les plus élevés sur cette semaine ont été enregistrés en Auvergne-Rhône-Alpes (34,2/100 000 habitants), en Bourgogne-Franche-Comté (34,0), en Provence-Alpes-Côte d'Azur (27,0), en Grand Est (23,7) et en Hauts-de-France (23,6).
Courbe d'évolution des hospitalisations de patients Covid-19 en France jusqu'au 26 novembre
"Normalement, les patients positifs au Covid-19 n'ont pas le droit aux visites" répondait notre infirmière. Mais pour les cas plus graves, les personnes en fin de vie, "il peut y avoir des exceptions". Pour tous les cas hospitalisés (Covid-19 ou non), les visites sont interdites aux mineurs et aux personnes présentant des symptômes tels que toux, fièvre et limitées à une personne par chambre et à une visite par jour. Elles sont également interdites aux personnes contact Covid-19.
Selon les données du gouvernement, 35 119 personnes atteintes du Covid-19 sont décédées à l'hôpital depuis le début de l'épidémie. "Quand un patient Covid-19 décède en réanimation, on peut le garder deux heures maximum avant de le transférer à la morgue de l'hôpital. Si la famille peut venir dans les deux heures, on autorise une visite et on équipe la personne" détaille l'infirmière.
"Un membre de la famille peut venir dans les deux heures suivants le décès"
Lors de la visite : les proches doivent respecter avec la plus grande attention les précautions d'hygiène indiquées par les soignants. Ils doivent s'abstenir d'embrasser le corps de la personne décédée et éviter tout contact direct. Ils doivent se désinfecter soigneusement les mains par friction hydroalcoolique en quittant la chambre.
- Les proches du patient décédé doivent prendre sans attendre les dispositions permettant la désignation de l'opérateur funéraire en charge des obsèques, afin d'éviter tout retard dans la mise en cercueil du corps. Ils doivent faire connaître l'opérateur funéraire qu'ils désignent à l'hôpital et en premier lieu à l'agent responsable de la chambre mortuaire.
- Dans la chambre mortuaire au moment de la levée du corps, la présence est réduite à l'entourage très proche du défunt, sans dépasser dix personnes. Les mesures barrières générales doivent être strictement respectées, à savoir notamment un espacement minimum d'un mètre entre chaque personne.
- Les toilettes rituelles ainsi que les actes de thanatopraxie (soins de conservation) ne sont pas autorisés sur le corps des personnes décédées du Covid-19.
L'hospitalisation des patients Covid-19 en service de réanimation est réservée aux cas les plus graves : "On est obligé de les assister au niveau respiratoire car ils sont en détresse respiratoire aiguë" nous précise l'infirmière. Pour le personnel soignant, la gestion de la pandémie pendant son pic de mars-avril relevait d'une situation inédite. Comme le racontait notre interlocutrice : "Nous sommes habitués à travailler en flux tendu mais nous sommes inquiets des conséquences sur notre travail avec des familles qui vont être à flux tendu aussi. De plus, nous avons des gros malades qui arrivent en réanimation, en dehors des patients Covid-19, et il faut aussi les soigner".
La diminution des déclarations de nouvelles admissions en réanimation observée la semaine précédente (9 au 15 novembre) se poursuit. En semaine 47 (16 au 22 novembre), 2 069 nouvelles admissions en réanimation ont été déclarées vs 2 761 la semaine précédente, soit -27 %. Jeudi 26 novembre, Olivier Véran, Ministre de la santé, a indiqué lors de la conférence de presse du gouvernement qu' "Hier (mercredi 25 novembre) il y avait une hospitalisation toutes les minutes et une entrée en réanimation toutes les six minutes." Le 26 novembre 4 018 personnes positives au Covid-19 sont en réanimation (soit 130 de moins que la veille), selon le site de données Gouvernement.fr. 192 nouveaux patients ont été admis en réanimation ces dernières 24 heures (-65 par rapport aux admissions de la veille). 79,2 % des lits en réanimation sont occupés par des patients Covid-19 (par rapport à la capacité initiale de réanimation, par région).
Courbe d'évolution des hospitalisations en réanimations de patients Covid-19 en France jusqu'au 26 novembre
→ Le taux d'hospitalisations en réanimation en semaine 47 (16 au 22 novembre) a diminué dans toutes les régions de France métropolitaine par rapport à la semaine précédente. Les diminutions étaient les plus marquées en Bretagne (-60%), en Pays de la Loire (-46%), en Corse (-43%), en Provence-Alpes-Côte d'Azur (-32%), en Centre-Val de Loire (-31%), en Occitanie (-30%), en Auvergne-Rhône-Alpes (-30%) et en Normandie (-28%).
Parmi les patients Covid-19 en réanimation actuellement, Santé Publique France déclare que depuis le 5 octobre :
- 62% sont âgés de 65 ans et plus.
- L'âge médian est de 68 ans (75 ans pour les décès).
- 88% présentent au moins une comorbidité. Les comorbidités les plus fréquemment rapportées sont l'obésité (IMC≥30kg.m-2 ) (46%), l'hypertension artérielle (44%) et le diabète (32%).
- 72% sont des hommes.
Selon les données de Santé Publique France, la durée médiane de séjour en réanimation est de 11 jours pour les patients Covid-19 mais peut aller à 20 jours, comme nous l'expliquait le Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste à l'Hôtel-Dieu de Paris. La France dispose initialement de 5000 lits de réanimation. Cette capacité est passée à 10 000 lors de la première vague de l'épidémie de coronavirus.
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Le personnel soignant en réanimation prenant en charge des patients suspects/infectés par le COVID-19 porte les éléments de protection suivants :
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Le nombre de nouvelles admissions en réanimation continue à augmenter. Au 26 novembre, les plus forts taux d'incidence hebdomadaires d'admissions en réanimation sont rapportés notamment en Auvergne-Rhône-Alpes, en Bourgogne-Franche-Comté, en Hauts-de-France, en Provence-Alpes-Côte d'Azur, en Île-de-France et en Grand Est.
Fièvre, toux sèche, fatigue, courbatures, rhume, perte de l'odorat… Si vous pensez avoir les premiers symptômes d'une infection par le coronavirus, il ne faut pas vous rendre immédiatement aux urgences, mais d'abord appeler votre médecin traitant ou un médecin par téléconsultation. Il faut appeler le 15 seulement si vous avez des difficultés respiratoires, ou que votre état se détériore brutalement. Le médecin du Samu pourra vous orienter vers un service d'Urgence s'il le juge nécessaire. Certains patients peuvent être amenés directement par le Samu en service de réanimation. Si le médecin traitant a un doute sur vos symptômes, il vous prescrira un test de dépistage du Covid-19 à réaliser dans la foulée (liste des centres de dépistages en France).
Après 4 semaines consécutives de hausse puis une stabilisation en S45, le nombre de passages pour suspicion de COVID-19 en semaine 47 (16 au 22 novembre) était en baisse pour la 2ème semaine consécutive (-37%). La baisse observée concernait l'ensemble des classes d'âges : les moins de 15 ans (-44%), les 15-74 ans (-39%) et les 75 ans et plus (-33%) et dans l'ensemble des régions à l'exception de la Guyane et Mayotte (stables). En métropole, elle était plus marquée en Corse (-40%), Île-de-France (-24%), Hauts-de-France (-22%), Pays de la Loire (-22%) et Provence-Alpes-Côte d'Azur (-22%). Depuis le début de la surveillance le 24 février 2020, 289 526 passages aux urgences pour suspicion de COVID-19 ont été enregistrés, selon Santé Publique France au 26 novembre.
Taux de passage aux urgences pour suspicion de covid-19 - hebdomadaire
Quelle prise en charge quand on arrive aux Urgences ? "Quand ils arrivent aux Urgences, ils sont prélevés comme ils ont des symptômes évocateurs du Covid-19 puis, selon leur état de santé, ils sont soit mis dans un service pour être surveillés, par exemple en service infectieux ou de médecine interne, soit, s'ils ont besoin de réanimation, ils sont transférés dans des unités Covid-19 dédiées", explique une infirmière du service de Réanimation de l'hôpital Saint-Antoine à Paris. Ces unités d'abord installées dans les services de réanimation des hôpitaux ont aussi été déployées dans d'autres services pour répondre à l'augmentation des cas de coronavirus en France. "En cas de forte suspicion, on les isole dans des chambres fermées et on applique les mesures de protection, jusqu'à recevoir les résultats de la détection CoV-19" poursuit notre interlocutrice.
Source : Coronavirus -Covid 19 - Informations aux personnes venant de perdre un proche, communiqué de la direction générale de l'AP-HP, 24 mars 2020.
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