Quels sont les effets secondaires du vaccin anti-Covid les plus fréquents ? Toutes les infos dans cet article.
[Mis à jour le 8 mars 2021 à 15h38] Les effets secondaires du vaccin anti-Covid continuent d'inquiéter, malgré l'accélération de la campagne de vaccination. Pfizer, Moderna et surtout AstraZeneca, les trois laboratoires autorisés en France, font toujours l'objet de doutes sur les effets secondaires, mais à mesure que l'on compte de plus en plus de Français vaccinés, le recul nécessaire s'affine.
Dans son dernier point de situation sur la surveillance des vaccins contre le Covid-19, publié ce vendredi 5 mars, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé se veut cependant rassurante. Si des effets indésirables sont bien présents, l'ANSM confirme que la majorité d'entre eux restent "attendus et non graves".
Au 25 février, 6 960 cas d'effets indésirables ont été repérés à la suite d'une injection avec le sérum du laboratoire Pfizer. Les syndromes dits "pseudo-grippaux" (fièvre, fatigue, maux de tête) sont plus fréquemment rapportés après la seconde dose, mais ils sont moins graves, comme cela avait été observé dans les essais cliniques. 91 cas de zona ont été rapportés au total depuis le début de la vaccination.
Concernant le vaccin Moderna, 220 cas d'effets indésirables ont été analysés. "La surveillance attentive des cas d'hypertension artérielle et d'arythmie se poursuit", indique l'Agence. Enfin, depuis le début de la vaccination avec le vaccin AstraZeneca, 1 994 cas d'effets indésirables ont été rapportés. Là aussi, des syndromes pseudo-grippaux ont été recensés. Ils sont souvent de forte intensité (fièvre élevée, courbatures, céphalées). "L'analyse montre également plusieurs déclarations d'exacerbations de dyspnée et d'asthme qui seront surveillées attentivement", poursuit l'ANSM.
Effets indésirables graves les plus fréquents | Effets indésirables non graves les plus fréquents |
Tachycardie | Malaise bénin |
Anaphylaxie | Température |
Convulsions | Anomalie gastro-intestinale |
Insuffisance cardiaque | Réaction cutanée |
Paralysie faciale | Difficulté respiratoire |
Aux États-Unis comme en Europe et en France, la distribution des vaccins anti-Covid se poursuit. Cette vague de vaccination ne se fait pas sans désagréments et cela était prévu, comme l'avaient averti dès fin 2020 des médecins américains, qui ont encouragé les responsables de la santé publique ainsi les laboratoires à avertir la population sur les effets secondaires des vaccins. A l'occasion d’une réunion avec les conseillers des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies américains (CDC), le docteure Sandra Fryhofer s'est interrogée sur la possibilité que de nombreuses personnes renoncent à se faire administrer la deuxième dose du vaccin, découragés par ces effets secondaires justement.
Les principaux effets secondaires constatés par les personnes vaccinées avec les doses de Pfizer et Moderna ont témoigné en faisant état de fièvre élevée, des courbatures, des maux de tête et de grande fatigue ressentis après avoir été vacciné. Mais il s'agit de phénomène on ne peut plus normal, à en croire Bruno Pitard, chercheur du CNRS au Centre de cancérologie et d’immunologie Nantes-Angers, interrogé par Ouest France. "Un vaccin n’est jamais indolore, ce n’est pas un Doliprane. C’est totalement normal qu’il y ait des effets secondaires. (...) On injecte le vaccin dans le muscle pour le système immunitaire donc ce sont des effets secondaires communs, il n’y a rien d’étonnant", estime-t-il.
Les personnes qui ont été contaminées par le coronavirus "conservent une mémoire immunitaire", écrit la Haute autorité de santé dans un avis publié vendredi 12 février. C'est pour cette raison qu'elle recommande de n'injecter qu'une seule dose de vaccin, au lieu de deux, aux personnes déjà touchées par le Covid-19, et ce, "quelle que soit l'ancienneté de l'infection". "La dose unique de vaccin jouera ainsi un rôle de rappel", ajoute la HAS. La campagne de vaccination a débuté fin décembre 2020 et plus de 2 millions de personnes ont reçu au moins une dose des trois vaccins autorisés pour le moment en France. Ne sont pas concernées les personnes qui présentent une immunodépression avérée et celles qui ont été infectées dans les jours qui ont suivi une première vaccination.
Les autorités sanitaires précisent de nouveau leurs recommandations autour de l'immunité et du vaccin. "Les personnes ayant eu une infection par le SARS-CoV-2, confirmée par un test RT-PCR ou antigénique, qu'elles aient ou non développé une forme symptomatique de la Covid-19, doivent être considérées comme protégées pendant au moins 3 mois par l'immunité post-infectieuse", indique le communiqué. La Haute autorité de santé recommande ainsi aux personnes déjà infectées par le Covid-19 d'attendre trois mois après la fin des symptômes pour se faire vacciner, et de ne pas attendre plus de six mois. Pour rendre cet avis, la HAS s'est basée sur les travaux de la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF) ainsi que sur une étude britannique détaillée par Franceinfo. Cette dernière avance que les personnes qui ont contracté le virus présentent plus d'anticorps après l'injection d'une dose que les personnes qui n'ont pas été infectées après l'injection de deux doses.
Quels sont les différents vaccins contre le Covid-19 ?
La course au vaccin contre le Covid aura été l'enjeu sanitaire mais aussi économique de ces derniers mois, les grands laboratoires pharmaceutiques en ayant fait une priorité. C'est l'américain Pfizer allié à l'allemand BioNTech qui a raflé la mise en fin d'année 2020 en étant le premier à apporter une réponse positive à la batterie de tests menés.
Laboratoire - nom du vaccin | Efficacité | Fonctionnement | Disponibilité | Doses commandées par l'UE |
Pfizer / BioNTech | 95% | Vaccin de type ARN | Disponible en UE | 300 millions |
Moderna | 94,5% | Vaccin de type ARN | Disponible en UE | 160 millions |
AstraZeneca | 70% | Vaccin à vecteur viral | Disponible en UE | 400 millions |
Sputnik V | 95% | Vaccin à vecteur viral | Disponible hors UE | 0 |
Sinovac | 50% | Vaccin inactivé | Disponible hors UE | 0 |
Cansino biologics | Evaluation en cours | Vaccin à vecteur viral | Disponible hors UE | 0 |
Janssen / Johnson & Johnson | Evaluation en cours | Vaccin à vecteur viral | Printemps 2021 | 400 millions |
Sinopharm | Evaluation en cours | Vaccin inactivé | Disponible hors UE | 0 |
Novavax | Evaluation en cours | Vaccin protéïque | Printemps 2021 | 0 |
Bharat | Evaluation en cours | Vaccin inactivé | Printemps 2021 | 0 |
Curevac | Evaluation en cours | Vaccin de type ARN | Non communiqué | 405 millions |
Valvena | Evaluation en cours | Vaccin inactivé | Non communiqué | 0 |
Si les vaccins des différents laboratoires ont le même objectif, à savoir immuniser contre le Covid-19, tous n'emploient pas la même technique pour ce faire. Il existe des fonctionnements diverses :
- Pfizer et Moderna utilisent tous les deux la technique de l'ARN Messager. Cette dernière vise à donner au corps les informations génétiques nécessaires pour déclencher une protection contre le virus. L'ARN messager du vaccin s'insère et prend le contrôle de cette machinerie pour faire fabriquer un antigène spécifique du coronavirus : la " spicule" du coronavirus, sa pointe si reconnaissable qui se trouve à sa surface et lui permet de s'attacher aux cellules humaines pour les pénétrer. Cette pointe, inoffensive en elle-même, sera ensuite détectée par le système immunitaire qui va produire des anticorps, et ces anticorps vont rester. Cette méthode jamais utilisée pour l'homme pourrait provoquer quelques complications notamment sur la conservation du vaccin qui se ferait à de très basses températures.
- AstraZeneca, Sputnik et Johnson&Johnson utilisent la technique du vecteur viral. Contrairement au procédé originel, celui-ci, relativement récent à l'échelle de l'histoire de la vaccination, n'injecte pas l'agent infectieux d’une pathologie, en l'occurrence le Covid-19, sous forme vivante ou inactive. A la place, on injecte à l'Homme un "vecteur inoffensif contenant un ou plusieurs gènes de l’agent infectieux codant les antigènes capables d’être reconnus par le système immunitaire", comme l'indique le site de la fédération pour la recherche sur le cerveau. Il existe deux types de vecteurs viraux. Il y a ceux qui sont dits intégratifs, lorsque l’ADN du vecteur viral s’intègre dans l’ADN de l’hôte et les non intégratifs, lorsque le gène thérapeutique demeure dans la cellule sans s’intégrer au génome de l’hôte (Source : Inserm). Plusieurs vaccins bien connus utilisent cette technique, à l'image du sérums contre l'hépatite B.
- Sanofi, le vaccin français, utilise la technique à base de protéine recombinante. Il s'agit d'une protéine produite par une cellule dont le génome a été transformé par recombinaison génétique.
La France compte investir 1,5 milliard d'euros en 2021 pour les différentes campagnes de vaccination. Pour l'heure, trois vaccins sont autorisés dans l'Hexagone : Pfizer, Moderna et AstraZeneca. Cinq autres vaccins ont fait l'objet de commandes, réparties entre les laboratoires suivants : Sanofi-GSK (45 millions), Johnson&Johnson (35 millions) et CureVac (34 millions).
Depuis que la vaccination a débuté dans plusieurs pays, la pharmacovigilance est naturellement de mise. Chaque information émanant des personnes vaccinées sont analysées et traitées afin d'en savoir plus, chaque jour, sur ce fameux vaccin. Aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, où le vaccin de Pfizer/BioNtech est administré depuis la mi-décembre, plusieurs personnes vaccinées - en l'occurrence des soignants - ont développé de graves réactions allergiques suite à l'injection, l'une d'entre elle ayant par exemple été victime d'un choc anaphylactique seulement dix minutes après la prise du vaccin. Si toutes ces personnes ont récupéré depuis, cela pose tout de même question. A tel point que les autorités sanitaires américaines et britanniques ont réagi en prenant des mesures.
Aux Etats-Unis, il est désormais conseillé que la vaccination ne soit pratiquée uniquement dans des établissements disposant d'équipements spéciaux, notamment d'oxygène et d'épinéphrine, alors qu'au Royaume-Uni, les personnes ayant déjà été victimes de fortes allergies sont même priées de ne pas se faire vacciner pour l'instant. En France, on reste plus mesuré, à l'image du communiqué de la Fédération française d'allergologie. "Les antécédents d'allergie ou d'anaphylaxie ne constituent en aucun cas une contre-indication systématique à cette vaccination", peut-on lire. Quoi qu'il en soit, ces cas d'allergie post-vaccination sont suivis de très près et des études sont en cours pour en déterminer la cause. L'Agence américaine des médicaments (FDA) s'est dite "au courant d'informations sur une réaction anaphylactique chez une personne ayant reçu le vaccin contre le Covid-19. L'agence va continuer à travailler avec les CDC (Centres de prévention des maladies) et Pfizer pour mieux comprendre ce qu'il s'est passé", twittait la FDA lors de la découverte du premier cas.
On tient cette idée de la députée UDI Valérie Six : et si, d'ici quelques mois, un "passeport" était nécessaire pour se rendre dans les lieux de cultures (musées, cinémas, théâtres...) et dans les restaurants, actuellement tous fermés ? Ce fameux passeport prouverait que son détenteur est vacciné contre le Covid-19 et qu'il ne présente ainsi aucun risque. "Notre groupe considère qu'une telle mesure serait de nature à inciter les Français à se faire vacciner et à faire prendre conscience que la vaccination permet de se protéger soi-même, mais également autrui", a expliqué la parlementaire, estimant que "l'enjeu est de faire comprendre que se faire vacciner est un acte citoyen, que cela nous permettra collectivement de retrouver une vie sociale, une vie culturelle". Chacun sera juge de cette idée, qui existe déjà en Israël, mais Emmanuel Macron a promis devant les Français qu'il ne souhaitait pas rendre le vaccin obligatoire et cette mesure viendrait contrevenir quelque peu à ce principe pour toute personne désireuse de retrouver une "vie normale".
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