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Alors que la France va entamer son troisième confinement national, avec une fermeture des établissements scolaires durant trois semaines, une bonne nouvelle nous parvient des États-Unis. Les vaccins à ARN messager empêcheraient bien les contaminations.
Depuis leurs premiers essais cliniques, la question restait en suspens : en plus de prévenir les formes symptomatiques du Covid-19, les vaccins empêchent-ils également la propagation du virus ? Aux États-Unis, une étude du Centre de contrôle des maladies (CDC) apporte quelques éléments de réponse qui vont dans le bon sens.
Quatre mille personnes vaccinées avec un vaccin à ARN, ceux de Moderna et Pfizer/BioNTech, ont été suivies. Quatorze jours après la seconde dose, 90% d'entre elles étaient déclarées complétement immunes : le virus ne peut pas du tout passer par elles. Elles ne peuvent donc logiquement pas le transmettre. L’effet est également présent après l’injection de la première dose, même s’il est moindre : cela concerne 80% des vaccinés. Les implications en termes de contrôle épidémique sont très intéressantes : cela change en effet beaucoup de choses si les personnes vaccinées constituent un mur à la propagation de l'épidémie. Le CDC recommande donc d’ouvrir la vaccination à tout le monde.
Enfants et vaccins
Encore faudrait-il que ce soit possible. En effet, en dehors des contingences de stocks qui ont poussé les autorités sanitaires de plusieurs pays à vacciner en priorité les plus vulnérables, il reste une partie de la population complétement écartée des dispositifs : les enfants et les adolescents. On constate pourtant bien que le virus circule activement parmi eux.
La raison est simple. Les essais cliniques n’avaient pas enrôlé de personnes de moins de 18 ans. Sans données, ils sont donc pour l’instant exclus des campagnes vaccinales. C’est cependant en train de changer. Plusieurs essais cliniques dans le monde ont été lancés pour obtenir ces connaissances et les premiers résultats arrivent. Pfizer annonce ainsi 100% d’efficacité de son vaccin chez les 12-15 ans pour prévenir les formes symptomatiques du Covid-19.
Il s’agit d’un chiffre impressionnant qu’il convient cependant de mettre en perspective. Cette étude a été réalisée sur près de 2 300 adolescents et elle ne concerne que les formes symptomatiques. Or on sait que cette population déclare le plus généralement des formes sans symptômes. Il faudra donc en parallèle déterminer si les effets sur le portage du virus évoqués plus haut sont également présents.
Par ailleurs, cette annonce a été faite une nouvelle fois par communiqué de presse. Il faudra donc attendre la publication des données complètes pour avoir une idée plus précise. Cela n’empêche cependant pas le laboratoire de vouloir soumettre prochainement ces résultats aux autorités sanitaires américaines et européennes. Il compte demander l'extension à ces classes d'âge de l'autorisation de son vaccin.
Covid-19 et grippe
C’était l’une des inquiétudes cet hiver : l’épidémie saisonnière de grippe allait-elle s’ajouter à celle de Covid-19 ? La grippe tue en effet chaque année en France entre 10 000 et 15 000 personnes et encombre à chaque fois les services de réanimation.
Bonne nouvelle, cela n’a pas été le cas cette saison. En effet, selon le rapport de Santé publique France, publié mercredi 31 mars, aucune personne malade de la grippe n’a franchi les portes de l'un des 226 services de réanimation qui assure la surveillance de l'épidémie depuis le mois d’octobre. On doit probablement ce résultat à la vaccination : la campagne de l'hiver dernier a été particulièrement efficace. Les gestes barrières sont également très certainement à remercier. On sait qu'ils fonctionnent contre le Covid-19 et ils sont tout aussi efficaces contre la grippe. On a également vu leur effet sur d'autres maladies telles que les bronchiolites et les gastro-entérites, bien moins présentes cette année que d’habitude.
Un traitement suspendu aux États-Unis
Les affaires du bamlanivimab ne s’arrangent pas. Ce traitement à base d’anticorps monoclonal a été autorisé en France le 12 février dernier. Cette autorisation avait cependant entraîné une polémique et provoqué l’incompréhension, elle ne se basait en effet que sur un essai clinique pas très convaincant.
Cette semaine, les autorités sanitaires américaines ont annoncé qu’elles cessaient de distribuer ce traitement : en cause, son inefficacité face aux variants. Il sera tout de même possible d’en trouver aux États-Unis. Son usage en cocktail avec un autre anticorps monoclonal, l’etesevimab, reste en effet toujours recommandé.
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