
Dès les débuts de la pandémie de Covid-19, les scientifiques se sont intéressés au lien entre le groupe sanguin des individus et le risque de développer la maladie. Explications.
Ils sont toujours passés entre les mailles du filet. Ces Français n’ont jamais attrapé le virus et ce même après cinq vagues et de nombreux variants. En tout cas, ils n’ont jamais été testés positifs. Qui sont-ils ? Pourquoi sont-ils davantage protégés que les autres ? Explications.
Le groupe sanguin
Le groupe O serait relativement épargné, de l’infection et des formes graves de la maladie, selon une étude de l’Inserm (l’Institut national de la santé et de la recherche médicale). Inversement, une étude canadienne montre que les groupes A et AB sont "plus à risque de rester longtemps en réanimation ou d’avoir recours à la ventilation mécanique", indique Sud Ouest qui cite une étude canadienne parue dans Blood Advance. Par ailleurs, une étude italienne a montré que chez des patients plus jeunes atteints d’une forme grave de Covid et ayant des antécédents d’hypertension, le risque de décès était trois fois plus élevé chez les non O que chez les O. De tels résultats devront être confirmés par des études s’appuyant sur de plus larges échantillons de patients.
Et selon la revue scientifique Epidemics, le risque de transmission serait plus élevé entre personnes du même rhésus. D’autres facteurs immunologiques pourraient aussi être impliqués, dit l’Inserm, sans qu’il soit aujourd’hui possible de tous les identifier précisément.
Il est important de noter que le fait d’appartenir au groupe sanguin O ne dispense en aucun cas des gestes barrières et des mesures habituelles de distanciation sociale, qui restent avec la vaccination les principales mesures de protection contre le Covid-19. Les individus de groupe O peuvent être infectés et également transmettre le virus.
Une bonne génétique ?
L’autre explication pourrait être génétique. Certains bénéficient face au Covid d’une sorte de "super immunité" : une même inégalité physiologique qui fait que, hors pandémie, certains ne sont jamais malades, d’autres beaucoup plus souvent.
Dans la même catégorie, figurent ceux qui l’ont eu et ont développé des formes asymptomatiques et indécelables de la maladie. Mais qui peuvent évidemment la transmettre à des personnes chez qui les symptômes seront bien plus graves.
Chanceux ou précautionneux ?
Évidemment, il y a ceux qui font très attention, ceux qui sortent peu, ou qui n'ont pas d'enfants, qui n'ont jamais été en situation de l'attraper. Il y a ceux aussi qui ont fait un Covid sans le savoir. Pour le reste, il y a des hypothèses, mais peu de preuves encore. "Tout ne s'explique pas toujours", concède un infectiologue chez nos confrères de Franceinter. "On peut l'attraper ou pas parce qu'on est à l'instant T plus ou moins en forme avec un système immunitaire plus ou moins efficient. Si vous buvez, si vous fumez par exemple, si vous êtes fatigué... tout cela peut jouer."
Quid des études qui disaient il y a quelques mois que la vitamine D pouvait jouer un rôle ? "C'est complètement fantaisiste", explique un immunologue. "On sait que la vitamine D est importante pour la bonne marche du système immunitaire, mais ça ne veut pas dire pour autant que prendre de la vitamine D empêchera d'attraper le virus, attention aux raccourcis faciles !"
Que penser des "bienfaits" du rhume avancés par certains ?
Selon une étude anglaise, le corps pourrait se souvenir d'avoir combattu le rhume et appliquerait la même défense, avec succès, face au Sars-Cov-2. Ce serait notamment le cas chez les enfants, particulièrement sujets au nez qui coule et très résistants au Covid-19, bien que très infectés. Cette nouvelle étude apporte la preuve que ces lymphocytes, les cellules T peuvent protéger contre une infection au Covid.
Le postulat de base des chercheurs avant de procéder à cette étude était de savoir pourquoi certaines personnes ne contractaient pas le Covid alors qu'elles étaient très exposées notamment en vivant avec une personne infectée.
"L'exposition au Covid n'entraîne pas universellement une infection et les cellules T préexistantes, amorcées par des coronavirus humains endémiques pourraient protéger les personnes pas encore infectées par le Covid."
Hypothèse à prendre avec des pincettes et qui n'empêche pas de favoriser le respect des gestes barrières et de privilégier la vaccination.
A lire aussi : Covid : pourquoi certains ne contractent pas le virus alors qu’ils vivent avec une personne positive ?
Une piste éventuelle aussi de prévention sur laquelle travaillent les laboratoires, dont Moderna qui étudient la mise en œuvre d'un vaccin universel.
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