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Un enfant a avalé une pile bouton : pourquoi il est vital d'agir rapidement - actu.fr

L'ingestion d'une pile bouton par un enfant de moins de 5 ans peut être mortelle.
L’ingestion d’une pile bouton par un enfant de moins de 5 ans peut être mortelle. (©Adobe Stock )

On les trouve dans les livres musicaux, certains jouets, les montres ou encore les télécommandes. Les piles bouton, comprenez des piles rondes et plates, sont monnaie courante. Mais entre les mains des jeunes enfants, elles peuvent constituer un risque potentiellement mortel si elles sont ingérées.

Raison pour laquelle, depuis plusieurs années, les autorités sanitaires alertent sur les dangers encourus. Pourtant, et malgré ces campagnes préventives, « on constate une augmentation en France des cas d’ingestion de piles de grand diamètre », constate la Haute autorité de santé

Comment l’expliquer ? Peut-être en raison d’un problème de sécurisation et de coût. « À titre d’exemple, il y a beaucoup de gens qui achètent leur piles bouton sur Internet car c’est moins cher qu’en magasin.

Mais celles achetées en main propre présentent un emballage spécial qu’il est difficile, notamment pour les enfants, de défaire », avance Magali Labadie, médecin toxicologue au centre anti-poison du CHU de Bordeaux, à actu.fr

Quels sont les risques ? 

Étouffement, intoxication, perforation, hémorragie… Les risques liés à cet accident domestique sont aussi nombreux que graves, comme le souligne la HAS : 

 Ingérées (les piles boutons, Ndlr), elles présentent un risque potentiellement mortel en raison de leur toxicité, majoritairement liée à la production d’ions hydroxydes très alcalins qui peuvent causer des brûlures chimiques très profondes.

Haute Autorité de Santé

La population la plus touchée ? Les enfants âgés de moins de cinq ans. Car pour cette tranche d’âge, la morphologie n’est pas la même et le diamètre de l’œsophage est plus petit : « avaler une pile de 15 millimètres de diamètre n’a pas la même conséquence chez l’adulte que chez l’enfant ».

Une pile logée dans l’œsophage d’un enfant est d’autant plus dangereuse qu’elle peut brûler cette partie du corps et atteindre l’artère aorte qui se situe juste derrière. « En cinq minutes, l’enfant peut mourir« .

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En 2018 d’ailleurs, le petit Loëvann, 2 ans, est décédé après avoir avalé une pile au lithium d’un « hand spinner », rapportait Lille Actu.

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Chaque minute compte

Lorsque cet accident se produit, il convient d‘agir vite d’autant plus que la situation peut s’aggraver au-delà de deux heures. 

Si jusqu’à présent, « les professionnels de santé appréciaient seuls la situation de chaque enfant », les recommandations, élaborées par la HAS et la STC (Société de toxicologie clinique), ont pour but de ne laisser aucun cas de figure au hasard et de n’avoir aucun temps mort dès la prise en charge de l’enfant. 

Ces conseils, à destination des professionnels de santé, se traduisent par « des arbres décisionnels qui récapitulent l’ensemble de la prise en charge et qui permettent de la visualiser d’un seul coup d’œil ».

« On doit tout évaluer. L’âge de l’enfant, si la pile est dans l’œsophage ou dans l’estomac, quelle surveillance on doit appliquer… » énumère Magalie Labadie.

Les deux organismes rappellent que :  » la réalisation d’une radiographie du thorax est l’examen de référence pour confirmer l’ingestion d’une pile et pour en déterminer la localisation ». 

Voici l'exemple d'une recommandation en cas d'ingestion de pile devant témoin.
Voici l’exemple d’une recommandation en cas d’ingestion de pile devant témoin. (©Société de Toxicologie Clinique)

La prise de conscience des pouvoirs publics

Le corps médical n’est pas le seul à avoir un rôle à jouer. Les pouvoirs publics, eux aussi, doivent, selon la HAS et la STC, s’impliquer.

Comment ? Tout d’abord en travaillant avec les responsables industriels pour « favoriser la fabrication et l’utilisation de piles bouton d’un diamètre inférieur à 15 millimètres ».

Mais pas que. La sécurisation des emballages, des piles elles-mêmes ainsi que la protection systématique des piles dans les jouets par une vis doivent donner lieu à des actions concrètes. 

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Que faire si mon enfant a avalé une pile bouton ? 

Dans le cas où un enfant a avalé ce type de piles, il faut donc agir rapidement. D’autant que  » Le risque est majoré si la pile est de diamètre supérieur ou égal à 15 mm et lorsque l’enfant est âgé de 5 ans ou moins », prévient la HAS. 

D’abord, il est recommandé de laisser l’enfant à jeun et de ne pas tenter de le faire vomir dans le but d’expier cet objet. Puis d’appeler le 15 ou le centre anti-poison.

Aussi, il est fortement conseillé d’emmener l’emballage ou bien l’objet dans laquelle la pile se trouvait afin d’orienter au mieux le corps médical.

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