A mesure que la grippe aviaire se répand dans les populations d’oiseaux du monde entier, le virus H5N1 multiplie ses risques de se transmettre aux mammifères, humains compris. Au Cambodge, une jeune fille de 11 ans est morte après avoir attrapé la grippe aviaire, a fait savoir l’agence gouvernementale de veille sanitaire, mercredi 22 février, avant d’annoncer que son père avait été diagnostiqué lui aussi positif, jusque-là sans symptômes. Onze autres personnes ayant été en contact avec la jeune fille font l’objet de surveillance.
Si l’Organisation mondiale de la santé (OMS) jugeait toujours bas le risque représenté par l’épidémie de grippe aviaire pour les humains, elle évoquait vendredi une « situation préoccupante ». « L’OMS prend au sérieux le risque lié à ce virus et appelle tous les pays à une vigilance accrue », a souligné Sylvie Briand, chargée de la prévention des pandémies à l’organisation internationale. Le lien familial entre les deux cas accentue en effet les préoccupations : s’agit-il d’une transmission entre humains ou de deux cas de contamination directe après un contact avec des oiseaux ? « On se demande forcément ce qui s’est passé : est-ce que le premier cas pourrait avoir transmis la maladie à d’autres humains ? », a insisté l’épidémiologiste, se refusant à toute spéculation avant d’avoir reçu les résultats de l’enquête épidémiologique menée sur le terrain.
Ce n’est en effet pas la première fois que des cas de contamination humaine par l’influenza aviaire sont rapportés. Depuis son émergence en 1996, la souche H5N1, qui circule actuellement très activement dans le monde entier, a été à l’origine de plusieurs cas humains, mais de manière sporadique et sans transmission avérée entre humains. Ce risque zoonotique est apparu très tôt : en 1997, à Hongkong, six personnes sont mortes de la maladie. L’abattage de 3 millions de poulets a permis de limiter l’épidémie. Depuis 2003, date de réapparition du virus, l’OMS a enregistré 868 cas, dont 457 morts, soit un taux de létalité de 53 %. Plusieurs épisodes ont marqué différentes régions du monde, en particulier la Chine, l’Indonésie et le Vietnam entre 2003 et 2009, le Cambodge et l’Indonésie entre 2010 et 2014, et l’Egypte sur toute la période allant de 2003 à 2019. En début d’année, une fillette a aussi été contaminée en Equateur mais s’est rétablie, selon l’OMS.
Foisonnement génétique
« Cela fait des années que le risque est pris au sérieux », explique Jean-Luc Guérin, professeur à l’Ecole nationale vétérinaire de Toulouse et directeur de laboratoire de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae).
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