Le gouvernement souhaite accélérer la prévention des maladies induites par le papillomavirus humain (HPV). Lors d’un déplacement dans un collège de Jarnac, en Charente, Emmanuel Macron a annoncé, mardi 28 février, le lancement, dès la prochaine rentrée scolaire, d’une campagne de vaccination gratuite généralisée dans les écoles, pour tous les élèves en classe de 5e. Grâce à ce dispositif, le chef de l’Etat espère permettre à 800 000 élèves par an d’être protégés contre les cancers liés au HPV. Un accord parental sera nécessaire avant toute injection, a précisé l’Elysée. Mais « la question se posera pour savoir si à un moment donné on la rendra obligatoire », a ajouté M. Macron.
Par ailleurs, toujours pour faciliter l’accès à cette vaccination, les pharmaciens, sages-femmes et infirmiers pourront, dès septembre, à la fois prescrire et injecter les doses de vaccin nécessaires. Cet accès simplifié sera possible pour les enfants à partir de 11 ans. Cette précision a son importance puisque, depuis novembre, les pharmaciens ne pouvaient vacciner qu’à partir de 16 ans.
Or, plusieurs études ont montré que l’efficacité du vaccin contre le HPV était très forte si elle était réalisée au début de l’adolescence, avant l’entrée dans une vie sexuelle active. Selon une étude suédoise publiée en octobre 2020 dans The New England Journal of Medicine, « le risque de cancer du col de l’utérus chez les participantes qui avaient commencé à se faire vacciner avant l’âge de 17 ans était inférieur de 88 % à celui des participantes qui n’avaient jamais été vaccinées ». Cette réduction du risque n’est que de 53 % lorsque la vaccination est initiée entre 17 et 30 ans.
Mais selon les données de Santé publique France, fin 2021, seulement 45,8 % des jeunes filles âgées de 15 ans avaient reçu une dose. Chez les garçons du même âge, la couverture vaccinale atteignait 6 %.
Plus de 6 000 nouveaux cas de cancers par an
Vacciner tôt et le plus largement possible les jeunes filles et les jeunes garçons. C’est ce que revendiquent les associations de lutte contre le cancer depuis des années. Car les conséquences d’une infection au HPV concernent les deux sexes. Si, dans la plupart des cas, l’organisme élimine de lui-même le virus dans l’année suivant l’infection, cette dernière peut parfois devenir chronique, laissant apparaître dans certains cas des lésions précancéreuses pouvant évoluer progressivement vers un cancer.
Chaque année, les HPV sont à l’origine de plus de 30 000 lésions précancéreuses du col de l’utérus, avec parfois des conséquences importantes, comme le risque d’accouchement prématuré multiplié par plus de deux chez les femmes enceintes infectées. En tout, les HPV causent plus de 6 000 nouveaux cas de cancers par an : près de 3 000 cancers du col de l’utérus provoquant plus de 1 000 décès par an, 1 500 cancers de la sphère ORL, 1 500 de l’anus, 200 de la vulve ou du vagin et une centaine de cancers du pénis.
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